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« Les galères après l’accouchement, les saignements, les difficultés pour aller à la selle sont peu abordés en cours de préparation à l’accouchement. »

en réseau. De toute façon, mon aîné est fatigué le soir, il a de grosses journées (7h30 à 16h30). Vous avez du temps à consacrer à votre couple? Oui, en général, après l’école, les enfants mangent tôt. Je grignote un bout avec eux. On fait les bains. On joue un peu. À 20 heures, ils sont couchés et on a du temps pour nous, pour discuter, manger ensemble. Quels sont vos combats en dehors d’une meilleure information pour affronter le post-partum? Que les hommes bénéficient d’un congé paternité plus long ! Ori a pris à chaque fois unmois, car nous avions fait des économies, mais tout lemonde ne peut pas se le permettre. Nous avions aussi beaucoup parlé. Ori voulait des enfants depuis longtemps. J’ai été très claire depuis le début, je voulais qu’il soit très impliqué. « Je fais partie d’un groupe de mamans qui a mis en place un système pour que chaque femme enceinte rencontre une jeune mère et qu’elles échangent sur leurs expériences. »

je fais une grassematinée pendant que le papa s’occupe des enfants. En confinement, ce n’était pas possible et ça a été très très dur. J’en ai fait un post. J’avais peur de devenir violente. Avoir des enfants qui vous poursuivent jusque dans les toilettes, c’est usant ! Je tente d’expliquer au grand que j’ai besoin d’espace. Notre corps demère n’est pas toujours disponible ! Du coup, je le dis sans culpabilité, l’aîné a regardé beaucoup plus la télévision que d’habitude. Qui vous aide au quotidien? Ma famille habite en France. Celle demonmari à plus d’une heure de route…Ma sœur qui s’est aussi installée en Israël nous a beaucoup aidés les premiers mois après la naissance de Luca. On a aussi une baby-sitter deux fois par semaine pour m’aider après l’école. Pour le reste, je connais peu de parents. Je n’aime pas trop aller au parc ! Je suis assez timide. Je préfère les échanges

Peu importe nos choix, je ne critique pas les femmes qui fonctionnent différemment. Chaque couple a sa dynamique. L’important, c’est de semettre d’accord avant. En tant quemaman de deux garçons, je trouve aussi qu’il y a nécessité de réfléchir pour éduquer nos enfants sans injonction de genre. J’avance en tâtonnant dans le noir, il y a peu demodèles. Je dois parfois expliquer àmon fils qu’il a le droit de pleurer, de refuser de faire un bisou, de jouer à la poupée, même s’il entend le contraire hors de lamaison. l PROPOS RECUEILLIS PAR KATRIN ACOU-BOUAZIZ

PARENTS Décembre 2020 99

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