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{ BÉBÉ À BORD/ TÉMOIGNAGES

Ma femme a accouché debout dans le couloir, c’est elle qui a attrapé notre fille par les aisselles. Maxime, 33 ans, papa de Charline, 2 ans, et Roxane, 15 jours.,

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clenché: en quelques minutes, j’ai réussi à aller ouvrir le portail, enfermer le chien dans une pièce et à retourner auprès d’elle. À 6h12, ma femme, toujoursdebout, aattrapénotre fillepar les aisselles pendant qu’elle sortait. Notre bébé a pleuré tout de suite et ça m’a rassuré. Cinq minutes après sa naissance, les pompiers arri- vaient.Ilsm’ontlaissécouperlecordon,ontréa- lisé ladélivranceduplacenta. Puis ils ont instal- lé maman et bébé au chaud pendant une heure avantdelesemmeneràlamaternitévérifierque tout allait bien.Moi j’étais encoredans l’adréna- line, les pompiersme demandaient des papiers, ma mère est arrivée, le Samu aussi… bref, pas le temps de redescendre! Ce n’est que 4heures plus tard, quand je les ai rejoints à lamaternité, après avoir fait un grand ménage, que j’ai lâché les vannes. J’ai pleuré d’émotion en prenant mon enfant dans les bras. J’étais tellement sou- lagé de les voir tranquilles, la petite avait tété. Pour le deuxième accouchement, on avait choi- si dès le début de la grossesse un accouchement à domicile, avec une sage-femme avec qui nous avons liéun liende confiance.Onétait dansune zénitude absolue. Là encore, les contractions ne paraissaient pas difficiles à ma femme et on a appelé notre sage-femme un peu trop tard. Ànouveau,Mathilde a accouché seule, à quatre pattes sur le tapis de la salle de bains. Cette fois- ci, c’est moi qui ai sorti le bébé. Quelques mi- nutes plus tard, notre sage-femme est arrivée. On a été le dernier accouchement à domicile desHauts-de-Francependant le confinement. PROPOSRECUEILLISPARESTELLECINTAS

ournotrepremierenfant, nousavions un projet de naissance naturelle. On voulait que l’accouchement se passe dans une salle nature de la mater- nité. Le jour du terme, ma femme a senti que le travail commençait vers 3heures du matin, mais elle nem’a pas réveillé tout de suite. Après une heure, elle m’a dit qu’on pouvait rester un peu à la maison. On nous avait dit que pour un premier bébé, ça pouvait durer une dizaine d’heures,alorsonn’étaitpaspressés.Onafaitde l’haptonomie pour gérer la douleur, elle a pris unbain,elleestrestéesurleballon:j’aivraiment puaccompagner toute laphasedeprétravail… Il était 5h30, les contractions s’intensifiaient, on se préparait… Ma femme a senti un liquide chaud couler alors elle est allée aux toilettes, et elle a vu qu’elle perdait un peu de sang. J’ai appelé la maternité pour prévenir de notre arrivée. Elle était tou- jours dans les toilettes quandma femme a crié: “J’ai envie de pousser!”. La sage-femme jointe par téléphonem’a dit d’appeler le Samu. Il était 5h55. J’ai appelé le Samu. Pendant ce temps, ma femme avait réussi à sortir des toilettes et à faire quelques pas, mais elle a commencé à pousser. C’est un instinct de survie qui s’est dé-

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40 PARENTS Décembre 2020

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