Une banque tournée vers l'avenir

1904 - 2003 Retour aux sources

Forêt de Tronçais, Allier

Une banque à l’écoute des besoins locaux

À l’époque, le gouvernement met en place un plan d’aide national qui comprend une enveloppe de 12 milliards de prêts bonifiés au taux attractif de 1,5 %. Ces prêts ont pour objet de financer les coûts de sortie des bois ou de leur stockage. Le groupe Crédit Agricole fait partie des établissements financiers habilités à les distribuer. La Caisse Régionale de Centre France se mobilise immédia tement, chargeant ses trois agences entreprises de Brive, Clermont-Ferrand et Moulins, et son service artisanat-commerce d’étudier les dossiers de prêts qui lui sont transmis. L’enjeu est de taille : dans la région, les dégâts ont été particulièrement lourds, puisque le volume de bois abattu par le vent y repré sente jusqu’àplus de six années de récolte ! Et la tem pête pourrait engendrer d’autres difficultés : dégra dation supplémentaire des arbres restés intacts en raison de laprolifération demaladies ou de parasites, effondrement des cours de la matière première, dif ficulté à faire face à l’étendue des travaux d’exploi tation forestière nécessaires, voire, à terme, pénurie de bois d’œuvre et fragilisation de toute la filière. Au total, la banque épaulera une trentaine de clients, principalement des entreprises de scierie.

La volonté du Crédit Agricole Centre France de s’adapter aux réalités locales va très loin. En 1993 par exemple, constatant que 28 000 personnes ve nues du Portugal sont installées sur son territoire, il signe un protocole d’accord avec la banque por tugaise Banco Espirito Santo (BES), dont la Caisse Nationale de Crédit Agricole est actionnaire. À la suite de cet accord, deux collaborateurs détachés de BES intègrent les équipes de la Caisse Régionale. Ils ydeviennent les interlocuteurs privilégiés de cette population, l’un dans le Puy-de-Dôme, l’autre dans l’Allier. La banque se donne ainsi lesmoyens d’attirer davantage de clients d’origine portugaise et demieux répondre à leurs besoins. Autre illustration de cette capacité d’adaptation du Crédit Agricole Centre France : en 2000, quand les tempêtes Lothar et Martin frappent la France, tou chant lourdement le patrimoine forestier national et mettant à terre l’équivalent en volume de deux années et demie de récolte, il apporte un soutien sans faille aux acteurs locaux touchés par ces intempéries.

43