Territoire d'entrepreneurs Loire Haute-Loire n°11

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LOIRE HAUTE-LOIRE Premier semestre 2023

PREMIERS PAS La Fabrique à Poudre

allume la mèche de la croissance

IMMOBILIER ET FONCIER D'ENTREPRISE MHP conçoit son siège avec ses collaborateurs Furax Dératisation propose une méthode naturelle INSOLITE

Nous accompagnons nos locataires durant tout leur parcours de vie DIRECTRICE GÉNÉRALE D'ALLIADE HABITAT Élodie Aucourt

Ce magazine vous est offert par le CRÉDIT AGRICOLE LOIRE HAUTE-LOIRE

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Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel Loire Haute-Loire - Société coopérative à capital variable, agréée en tant qu'établissement de crédit - Siège social situé 94 rue Bergson B.P. 524 42007 Saint-Etienne Cedex 1 - 380 386 854 RCS Saint-Etienne - Société de courtage d'assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07 023 097 Photo Canva: https://www.canva.com/ Imprimé par PRINTOCLOCK, 229 Rte de Seysses, 31100 Toulouse

ÉDITO

«Faire de votre immobilier d’entreprise un levier de développement durable»

© CA LHL Dans les pages de ce magazine dédié aux entrepreneurs de la Loire et de la Haute-Loire, nous nous penchons sur un sujet essentiel pour bon nombre d’entre vous : le foncier et l’immobilier d’entreprise. L’immobilier d’entreprise est bien plus qu’une simple infrastructure physique. C’est le fondement même de vos activités, le lieu oùnaissent vos idées, où se tissent les liens avec vos collaborateurs et clients, où se concrétisent vos projets. C’est pourquoi il est essentiel de comprendre les enjeux qui l’entourent et de s’adapter aux défis qui se présentent. L’un des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui est celui des transitions éner gétiques et bas carbone. Les entreprises, comme les banques, ont un rôle crucial à jouer dans la protection denotre environnement et dans la lutte contre le changement climatique.Nous savons tous qu’il est temps de repenser nos modes de fonctionnement, de privilégier des solutions durables et de réduire notre empreinte carbone. Le décret tertiaire, qui fixe des obligations de réduction de la consommation énergétique dans les bâtiments tertiaires, constitue une étape importante dans cette transition. Il nous pousse à repenser nos infrastructures, à investir dans des technologies plus respectueuses de l’environnement et à adopter des pratiques plus responsables. AuCréditAgricole LoireHaute-Loire, nous nous sommes engagés à soutenir les entrepreneurs dans leurs démarches de transition énergétique. Nous mettons à votre disposition des financements adaptés pour la rénovation de vos locaux, l’installation de systèmes énergétiques performants et la mise en place de solutions écologiques. Ensemble, nous pouvons faire de votre immobilier d’entreprise un levier de développement durable. Cette transition énergétique requiert une prise de conscience collective. En tant qu’entrepreneur, vous avez le pouvoir d’inspirer le changement, demontrer la voie et d’encourager vos pairs à suivre votre exemple. Vous découvrirez ainsi dans cette 11 e édition de Territoire d’Entrepreneurs des témoignages inspirants d’entrepreneurs qui ont déjà entrepris leur transition énergétique. Leurs expériences, faites de réussites et de défis à relever, permettent d’alimenter la dynamique et d’essaimer des pistes et des idées d’actions. Notre banque régionale a un rôle majeur à jouer pour soutenir tous celles et ceux qui, individuelle ment ou collectivement, font au quotidien l’économie du territoire et contribuent à sa croissance et à sa décarbonation. Aujourd’hui plus que jamais, le Crédit Agricole Loire Haute-Loire est aux côtés des entrepreneurs et a la responsabilité de les accompagner en tant que banque mutualiste et coopérative. Bonne lecture à tous !

Gaëlle Regnard DIRECTRICE GÉNÉRALE DU CRÉDITAGRICOLE LOIRE HAUTE-LOIRE

PREMIER SEMESTRE 2023 - #11 - TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE

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SOMMAIRE

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FIGURES DU TERRITOIRE PCR, Eau de Source de Montarcher, GPA Trois entrepreneurs qui représentent le dynamisme du territoire

PASSAGE DE TÉMOIN «Mon père m’a conseillé et aidé au début. On a appris en écoutant la nature et en respectant la plante» Entretien croisé avec Marc Forissier et son fils Sébastien, dirigeant des ETS Forissier p. 6

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PREMIERS PAS La Fabrique à Poudre allume la mèche de la croissance

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SECOND SOUFFLE Technic Rectif tient son cap contre vents et marées Le groupe Siméon conçoit des logements qui s’adaptent à ses occupants INSOLITE Furax Dératisation propose une méthode naturelle et ancestrale pour dératiser IMMOBILIER ET FONCIER D’ENTREPRISE «Roanne délègue l’aménagement du quartier mais partage le risque» Entretien avec Sébastien Donguy, directeur général de la Semop Foch-Sully et Fabrice Hoolbecq, fondateur de Noaho LA DYNAMIQUE EN CHIFFRES – Un marché de l’immobilier d’entreprise en pleine mutation MHP conçoit son siège avec ses collaborateurs Inovy, la construction durable au cœur de l’immobilier professionnel Groupe Belledent Immobilier, une expertise transversale Mention spéciale avec Anne Zorninger, directrice générale de Novim Mention spéciale avec Pascal Abrial, dirigeant de la Menuiserie du Forez Iris Interactive optimise ses surfaces grâce à la mutualisation La tribune du Crédit Agricole Loire Haute-Loire Présentation de notre offre pour couvrir toute la chaîne de valeur de l’immobilier Alliade Habitat, invente l’habitat social de demain

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TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE - #11 - PREMIER SEMESTRE 2023

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FIGURES DU TERRITOIRE

GUILHEM BATTUT

JE ME SOUVIENS

Il a osé

© Vincent Chambon

« Imposer une eau de source indépendante dans un marché dominé par des multinationales, l’idée pouvait sembler un peu folle. C’est pourtant ce qui m’a motivé ! En 2019, quelques mois après avoir cédé mon entre prise de fabrication de jus de fruits, j’ai racheté l’usine d’embouteillage d’eau deMontarcher ou plutôt un bâtiment en ruine avec un accès à deux sources. Deux ans de travaux ont été nécessaires pour remettre en état les lignes de production et les forages d’origine. Sans compter les démarches administratives, les recherches de financements, les autorisations préfec torales…Le plus dur ? Répondre aux contraintes sanitaires imposées par ce type d’activité. Mais j’ai fini par cocher toutes les cases. Depuis, l’eau de Montarcher est à nouveau disponible à la vente. » Jean-Louis Bissardon, Directeur général de la société Eau de Source de Montarcher

© PCR

«Ancien ingénieur, je suis devenu pizzaïolo» «Avant de travailler dans la restauration, j’étais ingénieur en téléphonie. Je passais mon temps en déplacement à la rencontre de mes clients. Au bout d’unmoment, je me suis dit: “Quitte à faire des heures, autant les faire pour soi .” Je me suis donc intéressé aumonde de la franchise, une solution qui offre l’avantage de ne pas démarrer seul et d’être accompagné à chaque étape de son projet. Mon choix s’est porté sur l’enseigne de Pizza Cosy, tout simplement parce que j’adorais leurs produits ! Je n’ai donc pas hésité à me lancer, même si à l’époque, je ne savais même pas monter une mayonnaise. Aujourd’hui, je suis à la tête de trois établissements situés à Roanne, Villefranche-sur-Saône et Renaison. La suite ? Diversifier mon activité en devenant plurifranchisé.» Guillaume Thevenet , GÉRANT DE LA SOCIÉTÉ PCR

VIRAGE

«C’est la passion qui m’a fait changer de voie» Enfant, il a souffert de divers maux lui ayant valu des bulletins scolaires peu flatteurs, une sixième triplée et un bac obtenu au bout de deux tentatives. Mais Hervé Girardon n’a

© GPA

jamais baissé les bras. À force de persévérance, il a travaillé dans plusieurs sociétés, passant de simple magasinier à directeur commercial… avant de tout recommencer. En 2008, la trentaine entamée, il décide de créer une société d’importation de produits alimentaires italiens, enchaîne les voyages de l’autre côté des Alpes. D’abord dans des salons, puis directement chez les producteurs, «uniquement les meilleurs, ceux pour qui le goût passe avant tout» . Résultat : Girardon Produits Alimentaires (GPA), sa société basée à Lorette, compte aujourd’hui 850 clients en France. Après avoir intégré le top 500 des champions de la croissance en 2021, elle a réalisé 11 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 : «Comme quoi, lorsque l’on est passionné, tous les rêves sont permis. » Hervé Girardon, fondateur de GPA

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PASSAGE DE TÉMOIN

UNETRANSMISSION ENDOUCEURAU PARFUM DEVERVEINE

Sébastien Forissier n’aurait jamais imaginé qu’il s’installerait sur les terres familiales pour cultiver la verveine. Son père non plus, mais le succès de la Verveine du Forez fait le bonheur des deux.

sance de ma fille, en 2014, m’a fait réfléchir. J’ai changé de travail. » Marc Forissier : «Mon épouse et moi ne nous attendions pas à ce que notre fils, qui était reconnu dans son métier, se lance dans cette activité. On pensait qu’il ne pourrait pas en vivre. Il a dévelop pé son projet. Il savait que la verveine était très appréciée de la clientèle des restaurants.» Quand la culture de la verveine est-elle devenue votre activité principale ? S. F. : «En 2017, j’ai subi un licenciement éco nomique. Je me suis alors consacré à plein temps à la culture, la transformation et la com mercialisation de la verveine. Cette reprise familiale relevait plus du registre émotionnel que d’une logique financière. Puis j’ai agrandi l’affaire au fur et à mesure en louant en fermage l’hectare de mes parents et un second à un autre propriétaire. J’ai investi petit à petit un local de la ferme. Aujourd’hui, je fais construire un nouveau bâtiment sur un autre terrain. »

Qu’est-ce qui a motivé la reprise de l’activité de vos parents ? Sébastien Forissier : «Mes parents cultivaient huit hectares de terre en maraîchage et plantes aromatiques autour de la ferme familiale. En 2010, une partie d’entre elles a été déclarée d’utilité publique pour construire une route départementale. L’exploitation se retrouvait coupée en deux. Mes parents ont décidé de prendre leur retraite en conser vant unhectare enpleine propriété. Voir ces terrains en jachèreme faisait de la peine. Jeme suis deman dé comment les reprendre alors que j’étais restau rateur et que je n’avais pas les compétences.» Y a-t-il eu un élément déclencheur pour sauter le pas ? S. F. : «Jeme suis souvenu que, dans la famille, on aimait beaucoup la verveine du Pépé, le grand-père de ma mère. La verveine était une plante oubliée, j’en ai fait une spécialisation, en commençant par quelques rangées et en intégrant la transformation par macération à froid. En même temps, mon restaurant me mobilisait beaucoup trop. La nais

Je suis heureux de voir tout ce que Sébastien a fait, les médailles qu’il a obtenues

Marc Forissier ANCIENMARAÎCHER À LA RETRAITE

© Vincent Poillet

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Mon père m’a conseillé et aidé au début. On a appris en écoutant la nature et en respectant la plante

Sébastien Forissier DIRIGEANT DES ETS FORISSIER

De quel accompagnement avez-vous bénéficié ? S. F. : «Mon père m’a conseillé et aidé au début. Chaque plante aromatique – verveine citronnée, verveinemédicinale, verveine sauvage, menthe – a ses particularités. On a appris en écoutant la nature et en respectant la plante.» Avez-vous surmonté des difficultés ? S. F. : « La culture est un long apprentissage, ça passe ou ça casse…Voir une concurrence s’instal ler m’a davantage affecté. J’ai conscience que mon principal atout est de maîtriser l’ensemble de la chaîne et demiser sur une qualité haut de gamme. » M. F. : « Je suis heureux de voir tout ce que Sébastien a fait. Quand il y a eu la grêle en 2016, il a tout replanté. Il a mis en place une irrigation au goutte-à-goutte pour écono miser 50% d’eau. Là où il passait avec la machine pour désherber, il utilise doréna vant le paillage, et n’emploie aucun pesticide. L’ effeuillage se fait manuellement. En 2022, au Concours Général Agricole, il a obtenu la médaille d’Or pour la Verveine du Forez et la médaille d’Argent pour sa liqueur de menthe. Cette année, il a de nouveau décro ché la médaille d’Or pour sa liqueur de verveine ! » S’il y a eu transmission d’un attachement à la terre, il n’y a pas eu transmission du patrimoine pour cette reprise ? M. F. : «Nous avons lancé la transmission de nos biens à nos enfants, il y a un an et demi. Sébastien jouira bientôt de l’hectare qu’il nous loue en pleine propriété. » S. F. : « Ce n’est pas le plus important. Mon frère et ma sœur étaient soulagés que l’entreprise de nos parents puisse perdurer. Mon souhait est de déve lopper une activité qui reste à taille humaine. Je veux pouvoir continuer à marcher pieds nus dans la terre comme je l’ai toujours fait. » PROPOS RECUEILLIS PAR GÉRALDINE PASCAUD-RASSE

2010 Départ à la retraite de Marc Forissier et de son épouse. Ils conservent 1 hectare. 2014 L’idée de cultiver la verveine s’impose en mémoire à la liqueur du Pépé de Bonson. 2017 Lancement officiel de l’activité avec la transmission du compte à la Mutualité Sociale Agricole (MSA), organisme unique qui gère la protection sociale du monde agricole. 2018

Recrutement du premier salarié. 2022 Médaille d’Or au Concours Général Agricole pour la Verveine du Forez.

Médaille d’Argent pour la liqueur de menthe. 2023 La Maison Forissier poursuit sa croissance avec un chiffre d’affaires de 500 K€.

De nouveau, Médaille d’Or pour la Verveine du Forez.

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PREMIERS PAS

LAFABRIQUEÀPOUDRE ALLUME LAMÈCHE DE LACROISSANCE

En mars 2023, Mickaël Urrea a lancé La Fabrique à Poudre, une startup industrielle spécialisée dans la compression des poudres. Sa cible : principalement les startups de l’agroalimentaire et de la cosmétique, pour un marché en plein essor.

© Vincent Poillet

S on carnet de commandes affiche des premières pages bien remplies : 900.care, la prometteuse startup tricolore qui vend le dentifrice et le gel douche sous forme

la compression des poudres sur le bout des doigts. Cet ingénieur diplômé de l’Insa Toulouse, titulaire d’une spécialisation «Procédé d’élaboration des solides divisés » obtenue à Lyon I, a travaillé six

solide, ou encore LXIR, la jeune pousse lyonnaise qui a mis au point un concept de micro cocktails à dissoudre dans l’eau… Mickaël Urrea vient à peine de lancer l’activité de La Fabrique à Poudre à Andrézieux-Bouthéon que déjà il peut dérouler le nom de plusieurs clients. L’ENVIE D’ENTREPRENDRE

ans pour Bonals, cette PME forézienne (ex-Eurotab Tech nologies) positionnée sur la conception et la fabrication de machines destinées à la compression de poudres (pour les bouillons cubes par exemple). «Pour Bonals, j’étais très souvent au contact de startups qui ne trouvaient pas de prestataires français en

«La compression des poudres a un très bel avenir pour de nombreux secteurs»

4 salariés début 2023. 500K€ investis pour le lancement de l’entreprise.

capacité de traiter des petits volumes : les indus triels sont plutôt équipés pour produire en grandes séries. De fil en aiguille, l’idée a émergé de créer

Il faut dire que si, à 27 ans, Mickaël Urrea est un jeune entrepreneur, il connaît pourtant le sujet de

TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE - #11 - PREMIER SEMESTRE 2023

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ma propre entreprise pour réaliser ces productions moi-même» , raconteMickaël Urrea. L’ opportunité était trop belle pour la laisser passer : le Ligérien – qui se décrit lui-même comme un hyperactif – avait depuis très longtemps en tête l’ambition de créer son entreprise. L’ été dernier, cette envie a rencontré une idée et un marché immédiat, avec l’engagement et le besoin urgent de plusieurs de Après quelques mois de conception et de recherches de financements, l’ entreprise est finale ment créée en novembre dernier, avec le soutien du Crédit Agricole Loire Haute-Loire, de Bpifrance et du Réseau Entreprendre Loire. Un investissement de 500 000 euros a été injecté pour aménager et rénover entièrement un local de 330m² sur la Zac des Murons à Andrézieux-Bouthéon, ainsi que dans l’acquisition de plusieurs presses et machines diverses, pour la plupart acquises auprès de son ancien employeur avec qui il travaille étroitement. Ses marchés : l’agroalimentaire et le secteur de la cosmétique notamment, et, dans une plus faible mesure, la détergence. «La compression des poudres qu’on connaît depuis longtemps pour les tablettes de lave-vaisselle ou de lessive a un très bel avenir pour d’autres secteurs. Dans la cosmétique par exemple, proposer des comprimés de gel douche à dissoudre chez soi dans l’eau, cela permet d’éviter de transpor ter inutilement des millions de litres d’eau ! Dans les dentifrices, il faut savoir qu’un tiers du tube seulement est constitué de principes actifs, le reste est composé d’eau et de produits permettant de stabiliser l’ensemble. » En plus de porter un projet entrepreneurial, La Fabrique à Poudre permet ainsi à l’entrepreneur de soutenir un engagement pour le développement durable. ses interlocuteurs startups . UN PROCÉDÉVERTUEUX

© Vincent Poillet

LES MARCHÉS DE LA FABRIQUE À POUDRE SONT L’AGROALIMENTAIRE, LA COSMÉTIQUE ET, DANS UNE PLUS FAIBLE MESURE, LA DÉTERGENCE.

UNE CAPACITÉ DE PRODUCTIONDE 100MILLIONS DE TABLETTES PARAN Avec son investissement initial, La Fabrique à Poudre est en capacité de produire environ 100mil lions de tablettes par an, pour un chiffre d’affaires de deuxmillions d’euros (uniquement en prestations puisque les clients se chargent pour lemoment des achats des matières premières et des packagings). L’entreprise démarre avec quatre salariés et pourrait atteindre une équipe d’une dizaine de personnes d’ici à la fin de l’année. « Dans une deuxième phase, d’ici à trois ans , estime l’entrepreneur, La Fabrique à Poudre devrait monter en puissance et investir dans de nouveaux locaux plus vastes et des moyens industriels plus importants. L’entreprise pourrait alors s’appuyer sur une quarantaine de collaborateurs. » «Travailler avec des startups comporte une zone d’incertitudes, car elles peuvent grandir subitement, devenir des licornes, ou au contraire rencontrer des écueils qu’elles n’avaient pas prévus. Notre rôle est de les accompagner dans les différentes phases, de grandir avec elles. Ce projet est très enthousiasmant » , sourit le jeune patron de La Fabrique à Poudre. STÉPHANIE GALLO

Mickaël Urrea était un client à titre personnel de notre agence de Saint-Marcelin. Lorsqu’il nous a sollicités pour l’accompagner dans sa création d’entreprise, nous avons été séduits par son sérieux et son ambition. La Fabrique à Poudre porte un projet qui va dans le bon sens pour la préservation de la planète, du fait de l’économie de transport d’eau. Sur le plan économique, avant même de démarrer, l’entreprise pouvait déjà se valoir de plusieurs clients, dont des startups qui pourraient devenir de belles licornes françaises. Mickaël Urrea leur offre la possibilité de produire en France, sur notre territoire ligérien.» «LAFABRIQUEÀPOUDRE PORTE UN BEAU PROJET»

© CA LHL

Xavier-AdrienMarchand, CONSEILLER PROFESSIONNELS ET AGRICULTEURS FOREZ SUD, CRÉDIT AGRICOLE LOIRE HAUTE-LOIRE

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100 M€ INVESTIS SUR LA ZAC DONT 32M€ PAR LA SEMOP FOCH-SULLY 25000m 2 DE SUPERFICIE DE PLANCHER POUR LE PROGRAMME IMMOBILIER 120 LOGEMENTS COLLECTIFS ET INTERMÉDIAIRES 7600m 2 DE COMMERCES EN PIED D’IMMEUBLES 1 RÉSIDENCE SERVICES SENIORS DE 130APPARTEMENTS

Sébastien Donguy DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SEMOP FOCH-SULLY

© Vincent Poillet

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Roanne délègue l’aménagement du quartier mais partage le risque Sébastien Donguy Fabrice Hoolbecq & IMMOBILIER ET FONCIER D’ENTREPRISE

À Roanne, dynamisée par le plan «Action

Cœur de Ville», la municipalité a

retenu un montage original pour créer un nouveau quartier sur la Zac Foch-Sully : une programmation mixte dans un cadre innovant et apaisant.

ment repensée en faveur d’une plus grande qualité paysagère, notamment grâce à la présence de forêts urbaines en toitures pour créer des îlots de fraîcheur.» Nohao, un leader dumarché de la promotion immobilière en Rhône-Alpes, s’est vu confier la réalisation et la commercialisation du programme immobilier. Qu’apportez-vous de particulier ?

Vous êtes directeur général de la Semop Foch-Sully. Qu’est-ce qu’une Semop ? Sébastien Donguy : «Une Semop est une Socié té d’ÉconomieMixte àOpérationUnique. Ce nou vel outil permet à une collectivité locale de déléguer la réalisation d’un projet d’aménagement tout en restant présent dans le pilotage et en assumant une part du risque financier. C’est unemanière de s’im pliquer davantage. La Ville de Roanne est en effet

actionnaire de la Semop, aux côtés de la Banque des terri toires et de SERL@IMMO, filiale du Groupe SERL. La Semop Foch-Sully est une des premières à avoir été créées en France. Par sa gouvernance, elle permet une synthèse entre visionpolitique, visionbudgé taire et visionopérationnelle. » Racontez-nous votre projet...

Fabrice Hoolbecq : «Noaho est une société que j’ai créée en 2009 avecmon épouse, après avoir dirigé la filiale deNexity enRhône-Alpes. Depuis, notre développement s’est concentré principalement sur la métropole lyonnaise oùnous avons tissé des liens de confiance avec nos partenaires en incarnant des valeurs d’écoute, de dialogue et d’humilité. Notre objectif est de rendre la pro priété accessible au plus grand nombre en proposant des pro

© DR

FABRICE HOOLBECQ, PDG DE NOAHO.

2017 Création de la Semop Foch-Sully. 2020 Suspension du projet avec la crise sanitaire. 2021-2022 Recherche d’un nouveau promoteur immobilier et reprise des études.

S. D. : «L’ aménagement sur deuxhectares de laZac Foch-Sully répond à plusieurs objectifs. Il s’agit en premier lieu de renforcer le centre-ville dans une zone située à deux pas de l’hôtel de ville, des deux principales artères commerçantes deRoanne et des HallesDiderot.Dès le départ, les élus ont fait le choix de lamixité : des logements, des commerces et une résidence services seniors. Le principe demeure. Toutefois la crise sanitaire a fait évoluer le projet sur deux points. L’idée d’un centre commercial fermé a été abandonnée au profit de commerces en pied d’immeubles (moyennes surfaces principalement) pour offrir une alternative aux commerces de péri phérie. La question des espaces publics a été égale

grammes réputés pour leur qualité architecturale. Quand nous intervenons sur l’aménagement d’un quartier, notre force est de penser la globalité du projet. Comme à Roanne où nous avons participé à la coconstruction du cahier des charges avec les élus, la Semop et les architectes. Un promoteur responsable s’ancre dans un territoire pour en com prendre les enjeux.» S. D. : «Noaho est intervenu quand nous avons relancé la dynamique du projet après la crise du Covid-19. Ensemble, nous nous sommesmis d’ac cord pour retenir, après consultation, les mêmes architectes et urbanistes. La conceptiondes espaces

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2022 Dépôt des permis de construire, vente des terrains à bâtir de la Semop au promoteur immobilier Noaho et sélection des investisseurs pour les commerces et la résidence seniors.

publics, d’unparking de 300 places et duprogramme immobilier relève d’une visiond’ensemble alors que dans une Zac classique, l’aménageur réfléchit à l’espace public puis vend les terrains au promoteur

mencent à livrer des résultats. Après avoir connu des difficultés à la suite de la cessation d’activités dans le textile et l’armement, le bassin roannais enregistre un taux de créations d’emplois de 5 à 10% par an et il attire de nouveaux habitants. Le quartier Foch-Sully participe concrètement au développement du marché immobilier. Ce type d’opération génère un effet de levier. Près de 100 millions d’euros sont investis par la Semop, Noaho et les deux investisseurs retenus pour réa liser les commerces et la résidence seniors. » F. H. : «Dans une ville au bâti vieillissant, ce pro gramme contemporainchange tout. Enoctobre, nous avons lancé une première commercialisation sur un week-end. Sur 80 logements mis en vente, 30 ont trouvé preneurs.Nous sommes ravis de cette réussite! Le Crédit Agricole Loire Haute-Loire croit lui aussi auprojet puisqu’il a récemment investi dans unbâti ment de 28 logements sur du locatif libre. Les retom bées sont intéressantes également pour les entreprises locales. Sur quatre entreprises de gros-œuvre, deux sont roannaises. Nous avons également sélectionné un électricien et un carreleur, mais nous n’avons pas trouvé de société de placo-peinture de taille suffisante pour porter un tel chantier. Nous visons 50% des marchés attribués à des entreprises locales.» Quand le futur quartier Foch-Sully verra-t-il le jour ? S. D. : «Les programmes immobiliers, le parking et les espaces publics devraient être livrés fin 2025. La Semop ayant rempli sa mission sera ensuite dissoute…» PROPOS RECUEILLIS PAR GÉRALDINE PASCAUD-RASSE

qui réalise les bâtiments.» En tant que promoteur, comment construisez-vous la mixité du futur quartier ?

F. H. : «Nous réalisons un programme de 120 loge ments (appartements et lofts en duplex), 7 600m 2 de commerces et une résidence seniors nonmédi calisée de 130 appartements. Le programme intègre la construction d’un immeuble de 18 logements sociaux et 100 logements sont ouverts à l’accession à la propriété. Comme la Zac se trouve à proximi té d’un périmètre de zone Anru (1) , certains sont réservés à des primo-accédants qui bénéficient d’un taux de TVA réduit. Nous allons aussi construire pour Steva une résidence services seniors qui accueillera une salle de cinéma, une piscine et des espaces partagés. La mixité passe aussi par les commerces. Nous avons fait appel à un spécialiste, la Sodes, qui sait concevoir de vrais lieux de convi vialité. L’implantation d’un supermarché Casino devrait jouer le rôle de locomotive. Il y aura éga lement des commerces de bouche, des restaurants, une salle de sport et de nouvelles enseignes. » Quel est l’impact de ce projet sur la dynamique du territoire roannais ? S. D. : «La Zac Foch-Sully s’inscrit dans le plan d’investissement public “Action Cœur de Ville” à destination des villes moyennes qui structurent notre pays. Les politiques mises en place com

2023 Démarrage des travaux.

2025 Livraison prévisionnelle des espaces publics, du parking public et des programmes immobiliers.

2026 Dissolution de la Semop Foch-Sully.

(1) Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine.

UN MONTAGE ORIGINAL, DES LOGEMENTS DURABLES Pour porter ce projet de rénovation urbaine, lamunicipalité s’est appuyée sur une Société d’ÉconomieMixte àOpérationUnique, détenue par la Ville deRoanne (34%), laBanque des Territoires (32%) et SERL IMMO, filiale du groupe SERL (34%). Cette structure pilote le projet et assure unemission d’aménageur. Outre les acquisitions foncières, les études et le suivi des procédures administratives, elle gère les travaux de construction du parking public et de l’ensemble des nouveaux espaces publics du quartier. C’est elle qui a vendu àNoaho les lots à bâtir pour réaliser les programmes immobiliers. Depuis janvier 2022, une nouvelle réglementation environnementale (RE2020) renforce les objectifs de performance énergétique et de décarbonation. Au-delà, la

durabilitédes logements relève aussi de leur conception : parties communes de qualité, aération optimale grâce à une triple exposition, modularité des logements pour s’adapter aux parcours de vie de leurs occupants signent les réalisations deNoaho. «Nous voulons que les habitants soient toujours heureux de rentrer chez eux dans vingt ans» , explique FabriceHoolbecq, sonPDG.

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TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE - #11 - PREMIER SEMESTRE 2023 ’

La dynamique en chiffres

UN MARCHÉ DE L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE EN PLEINE MUTATION

En 2022, les réflexes d’achat et de location de bureaux ont été marqués par de nouveaux besoins, aussi bien en Loire Haute-Loire que partout en France. Tour d’horizon d’un marché sensible à des critères engageants et engagés.

Le marché de l’immobilier professionnel en 2022…

… en Loire Haute-Loire… (focus sur Saint-Étienne)

Montants investis dans l’immobilier d’entreprise en milliards d’euros … et en France

35,4Mds €

25,5 Mds €

Surface des bureaux disponibles à l’achat ou à la location

62 000m²

36 000m²

2019

2023

2019

2022

Dans un contexte mouvant et plein d’incertitudes, un marché qui s’assouplit face à de nouvelles demandes

Depuis la pandémie, le télétravail ou la limitation des coûts, entre autres, ont mené à un besoin de réactivité et de flexibilité dans le processus d’achat ou de location de bureaux d’entreprise...

(1) Sur 390 personnes interrogées. que la création d’activité est le déclencheur de son projet d’achat/location. 1 PORTEUR DE PROJET SUR TROIS (1) estime

... sur les durées d’engagement (besoin de baux à la carte)

... sur la superficie des espaces de travail

Sources : Chiffres du Centre d’études de la conjoncture immobilière des professionnels de l’immobilier (CECIM). Le Progrès 20/02/2023 – Statista 2023 – Mes Infos -– La Tribune

Nombre de porteurs de projet (en %), sensibles aux deux thématiques : Le marché de l’immobilier d’entreprise, touché par le développement durable

Les différents paliers à respecter d’ici à 2050 peuvent être synthétisés de la façon suivante :

Le décret tertiaire: une dynamique globale sur le long terme

Ce décret a pour objectif d’imposer aux entreprises la réduction de consommation d’énergie des bâtiments :

-40% (2) en 2030

-50% (2) en 2040

la consommation énergétique

l’impact environnemental

1. 2.

abritant des activités tertiaires. dont la surface est supérieure ou égale à 1 000m².

-60% (2) en 2050

20%

13%

8%

7%

2022

2023

2022

2023

(2) Ils se mesurent en seuils exprimés en kWh/m²/an par rapport à 2020.

Sources : SeLoger bureaux et commerces (étude menée auprès de 390 porteurs de projet d’immobilier professionnel) – Cegibat

PREMIER SEMESTRE 2023 - #11 - TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE

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IMMOBILIER ETFONCIERD’ENTREPRISE

Symbole d’une ambition que le dirigeant partage avec ses équipes, la construction du nouveau siège du groupe ligérien a reposé sur la prise en compte des défis énergétiques. MHP conçoit son siège avec ses collaborateurs

« L es collaborateurs d’une entreprise donnent le meilleur d’eux-mêmes et contribuent à sa crois sance lorsqu’ils se sentent bien sur leur lieu de travail.» Pour Henri Perrichon, président du groupe familial MHP, plus que des mots, il s’agit là d’une véritable convic tion. Et il n’a pas hésité à la traduire concrètement, en invitant ses équipes à donner leur sentiment sur le projet de construction d’un nouveau siège. «Nous l’avons co construit» , affirme-t-il d’ailleurs. Constitué de trois sociétés de ser vices BtoB, MHP réalise 4,5 M€ de chiffre d’affaires et emploie 46 salariés, qui gravitent autour de deux grands univers : la logistique – transport, enpremier lieu– et la gestion de secrétariats médicaux privés. Pour mener à bien ses ac tivités, le groupe stéphanois a fait l’acquisitiond’un foncier de quatre hectares à Sury-le-Comtal, où il a construit quatre entrepôts totali sant 12 000 m 2 . Un projet immo bilier qu’il a complété, il y a quelquesmois, avec la livraisonde son nouveau siège. Confiée à Forez Bâtisseur, la réa lisation de ce programme immo bilier devait répondre aux nou veaux enjeux environnementaux. Un défi relevé en premier lieu par l’emploi de matériaux respec tueux de l’environnement et « sourcés » localement. «Nous UN BÂTIMENT SOUS INSPIRATION RE2020

© MHP

DE GAUCHE À DROITE : A. Perrichon, directeur général en charge du Développement logistique et transport ; G. Mure, conseiller de clientèle professionnelle du Crédit Agricole Loire Haute-Loire; M. Perrichon, directrice générale en charge des Ressources humaines et H. Perrichon, président.

© Forez Bâtisseur

1M€ investi pour réaliser le nouveau siège de Sury-le-Comta l. 600 m 2 de surface de bureaux en R+1. 30% d’économies d’énergie réalisées avec ce bâtiment répondant à la réglementation RE2020.

avons anticipé les exigences de la réglementation RE2020, avec l’utilisation de matériaux qui permettent de construire les bâ timents les moins énergivores » ,

ses collaborateurs étaient aussi sou cieux que lui, voir plus, de la prise en compte des aspects environ nementaux. «Les nouvelles généra tions jettent un regard différent

«Le surcoût lié à la construction d’un bâtiment vertueux est de l’ordre de 10 % »

du nôtre sur le respect de l’envi ronnement et veulent que leur entreprise partage les mêmes va leurs qu’elles » , constate-t-il. JACQUES DONNAY

confirme Henri Perrichon. Mo teur, par conviction personnelle, dans la mise en œuvre de cette démarche, le président de MHP a été heureux de constater que

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TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE - #11 - PREMIER SEMESTRE 2023 ’

La construction durable, au cœur de l’immobilier professionnel

© DR

Le promoteur immobilier stéphanois Inovy a su transformer ses méthodes et ses priorités pour accompagner les évolutions de la demande d’immobilier d’entreprise.

© Eric Viou

JÉRÔME NUIRY, PDG D’INOVY, ET SON ÉPOUSE CHRISTINE, DIRECTRICE GÉNÉRALE.

C ela fait plus de vingt cinq ans que Jérôme Nuiry travaille dans la promotion immobilière. D’abord au seinde l’entreprise fa milialeThomas SA, plutôt tournée vers la promotion immobilière à destination des particuliers puis, en parallèle de Thomas SA, avec Inovy, l’entreprise qu’il a fondée en 2010, avecChristine, son épouse, pour adresser lemarché des pro fessionnels. Parmi les réalisations les plus emblématiques d’Inovy ces dernières années : l’immeuble de bureaux stéphanois LeGinkgo, Les HallesMazerat, la caserne de gendarmerie deMontbrison, etc. L’USAGE PLUTÔT QUE LAPROPRIÉTÉ Au fil des années, l’expert en promotion immobilière a vu la demande des entreprises se

transformer. «Aujourd’hui, les entreprises ne veulent plus abso lument être propriétaires de leurs locaux. En revanche, il faut que ceux-ci répondent parfaitement aux besoins des collaborateurs en termes d’agencement, de bien être au travail, etc. » , constate Jérôme Nuiry. Inovy s’est adap

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, PRIORITÉ NUMÉRO 1

Autre évolutionmajeure, celle des critères de durabilité de plus en plus prépondérants. Une de mande qu’Inovy ne se contente pas d’accompagner, elle la de vance. «Il en est de notre respon

sabilité de promo teur immobilier de sensibiliser les clients et les inves tisseurs» , insiste Jérôme Nuiry. «La question de l’excellence de la pe r f ormanc e

tée et est désor mais capable d’apporter une solution glo bale d’accom pagnement , grâce à des par tenariats avec des cabinets

22 collaborateurs de Thomas SA et Inovy.

«Il en est de notre responsabilité de sensibiliser à la construction durable»

44 M€ de chiffre d’affaires consolidé en 2021. 75 M€ de perspective de chiffre d’affaires pour 2024.

spécialisés. «Nous pouvons les conseiller très précisément sur la nouvelle occupation des bureaux liée au télétravail, sur la question du stationnement en lien avec les nouvelles mobilités, etc. »

énergétique, par exemple, est dé sormais systématiquement dans notre cahier des charges» , illustre t-il. À tel point que le promoteur stéphanois, partenaire duVillage by CA, s’affiche régulièrement

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IMMOBILIER ETFONCIERD’ENTREPRISE

Groupe Belledent Immobilier : une expertise transversale

comme pionnier sur le territoire. Inovy livrera ainsi fin 2024, le «Saint-Exupery» dans le quartier de la Terrasse, un immeuble de bureaux de 3000 m² qui sera le premier bâtiment privé en copro priété « passive house ». «Le bâti ment sera extrêmement frugal en termes de consommation énergé tique. Pour schématiser, nous serons capables de chauffer un plateau de bureaux avec l’équiva lent de la puissance d’un sèche- cheveux…» Un autre projet, en core confidentiel, est en cours d’émergence à Saint-Priest-en Jarez. Là aussi, une labellisation de performance sera recherchée, allant bien au-delà de la RE2020. PREMIERS PAS DANS LE BÉTON BAS CARBONE Notons qu’en 2021, Inovy avait déjà implanté, avec l’immeuble de bureaux Le Ginkgo, le pre mier bâtiment HQE 7 étoiles, une labellisation attestant de la haute qualité environnementale de l’ensemble. Pour avancer sur ce sujet, le promoteur, qui met un point d’honneur à confier la constructionde ses immeubles à des PME locales, est sur le point de faire ses premiers pas dans le béton bas carbone. «Ces ques tions de développement durable deviennent des argumentsmajeurs pour séduire tant les investisseurs que les entreprises locataires. Des locaux plus respectueux de l’envi ronnement sont un gage d’image de marque vis-à-vis des clients mais aussi vis-à-vis des collabora teurs. Ce dernier point est devenu vraimentmajeur dans les choix des directions d’entreprises» , conclut Jérôme Nuiry. STÉPHANIE GALLO «L’excellence de la performance énergétique est systématiquement dans notre cahier des charges»

sur le site du Pensionnat Notre-Dame-de-France, « Green Park Pensio » voit le jour avec 26 loge ments, un pôle numérique de 2 600 m² avec une salle de conférence sur le toit bénéficiant d’une vue exceptionnelle sur la ville, ainsi qu’un parking souterrain de 50 places. Puis en 2020, la « Villa des Verveines », composée de 29lo gements, est l’ancienne maison de maître du fondateur de la Grande Distillerie du Velay Rumillet-Charretier devenue la Verveine Pagès. Reprenant unmodèle qui leur a souri, lorsqu’ils ont alimenté leur entreprise générale avec leur premier programme, Nadine et Patrice Belledent élargissent leur champ d’intervention en 2019. Ils ouvrent alors une agence immobilière pour commercialiser leurs programmes…mais aus si ceux des autres acteurs du marché de la DE LAPROMOTION À LACOMMERCIALISATION

Entrepreneurs de la construction dans un premier temps, puis

promoteurs, les dirigeants de cette entreprise familiale du Puy-en-Velay ont ouvert une agence immobilière pour diversifier et compléter leur offre. S ur un marché cyclique par nature, les capacités d’adaptation constituent l’une des clés du succès. Nadine et Patrice Belledent le démontrent depuis presque trente ans et tout particuliè rement cette dernière décen nie au Puy-en-Velay, en dé clinant leur expertise sur les différents métiers de l’im mobilier. Aux commandes d’une entreprise générale du bâtiment, ils font leurs premiers pas de promoteurs en 2012. «À l’origine, l’idée était de créer une activité pour notre entreprise de travaux suite à la crise dans la construction de 2010» , ra content-ils. Ils font l’acquisi tion de la caserne militaire Romeuf, un lieu embléma tique de la ville, et déve loppent une opération de réhabilitation de 48 logements «Le Parc Bellavia».

promotion ainsi que les biens dans l’ancien. Baptisée «San Kom Immobilier », elle est désormais affiliée au réseau national Côté Particuliers et constitue un outil supplé mentaire pour assurer l’équi libre de leur démarche entre preneuriale. Dès juillet 2023, l’agence lancera la commer cialisation de deux pro grammes : la résidence An gelina, en hypercentre du Puy-en-Velay, et le Clos de Beauregard, à Chadrac. D’autres projets sont à l’étude et nous sommes en recherche active de foncier pour des

© Ana Raducanu

NADINE ET PATRICE BELLEDENT, DIRIGEANTS DU GROUPE BELLEDENT IMMOBILIER.

programmes d’immeubles neufs et tout récem ment pour lamaison individuelle, ainsi que des immeubles à rénover. L’équipe va s’agrandir et se diversifier dans les prochains mois pour répondre à une clientèle de plus en plus grande. Cette continuité est la suite du travail sérieux de ces nombreuses années en tant qu’entrepre neur, promoteur et agent immobilier. JACQUES DONNAY

DESOPÉRATIONS D’ENVERGURE AUDACIEUCES RÉUSSIES

Le coup d’essai se transforme en coup de maître et les convainc de prolonger l’expérience. Deux autres programmes suivent, à chaque fois sur des sites connus par tous les Ponots. En 2017,

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TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE - #11 - PREMIER SEMESTRE 2023 ’

MENTION SPÉCIALE PROPOS RECUEILLIS PAR GUILHEM BATTUT

AMÉNAGEMENT-IMMOBILIER-CONSTRUCTION

Notre priorité, la construction responsable

Anne

Zorninger

© Vincent Poillet

Anne Zorninger est directrice générale de Novim, une SEM qui œuvre au développement économique du territoire ligérien. Pouvez-vous nous expliquer l’activité de votre structure ? Anne Zorninger : «Novim est une Société d’Économie Mixte. Notre actionnariat est donc à la fois public et privé. Nous sommes un opérateur de l’aménagement et de la construction au service du développement et de l’attractivité de la région Auvergne Rhône-Alpes, et plus particulièrement du territoire ligérien. La pluralité de nos modes d’intervention (mandat, concession d’aménagement pour le compte de communes ou d’intercommunalités, compte propre) fait de nous un activateur durable au service des territoires. » Quels sont vos domaines d’intervention ? A. Z. : «La construction publique (collèges, mairies, gymnases, hôpitaux, Ehpad, etc.), le portage immobilier auprès d’industriels et l’aménagement de quartiers. Nous travail lons sur le recyclage immobilier, par exemple à Saint-Bonnet-Le-Château ou à Montbri son. Vétustes, ne répondant pas aux nouvelles normes ou encore trop petits, les logements n’étaient plus en adéquation avec la demande. Aujourd’hui, notre priorité va à la construc tion responsable, celle d’un habitat respectueux de l’environnement et économe en énergie. » Quel avenir voyez-vous pour le secteur immobilier de la région ? A. Z. : « Saint-Étienne continuera à rester attractive pour les investisseurs. En parallèle, d’autres secteurs émergeront, comme c’est déjà le cas de La Plaine de Montbrison-Feurs ou encore de Roanne, où l’activité économique est très forte. Globalement, le départe ment de la Loire, qui a toujours été attractif, continuera d’attirer de nouveaux habitants. »

Anciennement SEDL fusionnée avec la SEMpatrimoniale 42, Novim est une Société d’ÉconomieMixte créée en 1956. Ses domaines d’intervention sont historiquement le renouvellement urbain et le développement économique. NOVIM Saint-Étienne (Loire)

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PREMIER SEMESTRE 2023 - #11 - TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE - IR

MENTION SPÉCIALE PROPOS RECUEILLIS PAR GUILHEM BATTUT

INDUSTRIE

Notre nouvel atelier a été pensé pour être autosuffisant

Pascal Abrial

© Vincent Poillet

Dirigeant de la Menuiserie du Forez, Pascal Abrial a décidé d’investir dans la rénovation énergétique de ses bâtiments. Depuis le début de l’année, votre entreprise profite d’un nouveau bâtiment sur lequel vous avez fait installer des panneaux photovoltaïques… Pascal Abrial : «Ce projet avait du sens, particulièrement à l’heure où la transition écologique est devenue un enjeu de société majeur. Pour le mener à bien, nous avons fait appel à l’EDEL 42, un organisme public qui accompagne les entreprises dans leurs démarches d’économies d’énergie. Ils nous ont également aidés à réaliser un autre de nos projets, à savoir l’installation d’une nouvelle chaudière à bois, moins énergivore que la précédente, pour pouvoir chauffer notre atelier. Le gros avantage, c’est que nous pouvons l’alimenter avec les déchets de copeaux générés par notre production. » Pourquoi avoir fait ce choix ? P. A. : « Installer une centrale photovoltaïque, c’est pour nous la possibilité de ne plus être soumis aux aléas des fournisseurs d’énergies, comme la fluctuation des tarifs ou les éventuelles coupures d’électricité, par exemple. Et puis produire notre propre électricité va nous permettre de réaliser des économies d’énergie de 30% environ. Sans compter que cela va également nous permettre d’engranger des revenus supplémentaires grâce à la revente du surplus de notre production. » Ou comment rentabiliser facilement la toiture de votre bâtiment… P. A. : «C’est exactement ça ! D’ailleurs, avant le début des travaux, nous avons deman dé un bâtiment équipé d’une toiture plate pour faciliter l’installation des panneaux solaires une fois la construction terminée. »

LAMENUISERIE DU FOREZ

Cuzieu (Loire)

Créée en 1970 à Cuzieu (Loire), la Menuiserie du Forez est une entreprise familiale, dirigée depuis 1997 par Pascal Abrial, associé à Stéphane Pignard, depuis 2022. Elle conçoit, fabrique et pose des portes, des fenêtres, des terrasses mais aussi de la menuiserie d’intérieur. Ses clients sont principalement des promoteurs locaux et quelques collectivités.

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TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE - #11 - PREMIER SEMESTRE 2023 PREMIER SEM S 2023 - #11 - TE RITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAU E-LOIRE T D’ N PR E

IMMOBILIER ETFONCIERD’ENTREPRISE

Optimiser les surfaces grâce à lamutualisation

En plus de ses 450m² propres,

Iris Interactive et Monkey Factory partagent des espaces communs avec d’autres entreprises. Une optimisation des surfaces très intéressante dans un contexte grandissant de télétravail.

« L eCovida radicalement transformé l’uti lisation de nos locaux, c’est certain !» , constate Frédéric Pacotte. L’entrepre neur est à la tête de deux entreprises représentant 70 salariés au total : Iris Interactive, un des leaders français des agences web spécialisées dans le e-tourisme, et Monkey Factory,

© Iris Interactive

de présentiel a minima , ces deux jours étant les mêmes pour tous. «Il est important de maintenir le lien entre les collaborateurs» , souligne Frédéric Pa cotte. «Cette organisation nous impose de conserver des capacités d’accueil suffisantes. Ce choix a un coût, puisque cela signifie que nous ne pouvons pas réduire la taille de nos bureaux malgré le fait que certains

L’ÉQUIPE MONKEY FACTORY SE RETROUVE EN PRÉSENTIEL PLUSIEURS FOIS PAR SEMAINE.

jours, vous ne croiserez pas grand monde. Pour autant, cela nous semble important pour la perfor mance globale et la cohésion des équipes de pouvoir accueillir tout lemonde deux jours par semaine. » Ce coût reste toutefois maîtrisé grâce au partage avec les autres occupants du bâtiment, d’espaces

positionnée sur les solutions digi tales destinées aux réseauxde trans port en commun. Avec d’autres entrepreneurs du digital ainsi que la communauté d’agglomération, il avait investi, il y a quatre ans, dans un bâtiment de 2 500m² au cœur du Puy-en-Velay : la Cité Numé rique duPensio.Unbâtiment conçu

«Les espaces partagés lissent la fréquentation entre les occupants du bâtiment»

450m 2 de surface occupée par Iris Interactive et Monkey Factory. 2 jours de présentiel à minima imposés pour les salariés d’Iris interactive. 70 salariés cumulés des deux entreprises.

pour «favoriser l’émulationdigitale» , avec des bureaux propres à chaque entreprise (450m² au total en ce qui concerne Iris Interactive etMonkeyFactory)mais aussi des espaces partagés. Ces derniers s’avèrent plus utiles que jamais… SOUS-UTILISATION DES BUREAUX En effet, depuis la crise sanitaire, Frédéric Pacotte en convient : ses bureaux sont globalement sous-uti lisés. L’ entreprise a largement développé le télétra vail pour son personnel, avec une règle : deux jours

collectifs gérés par une structure associative, la Bras serie duDigital : l’espace de restauration, de grandes salles de réunion, des lieux de détente, un espace de coworking, etc. «Les deux entreprises grandissent, nous recrutons. Ces espaces partagés lissent la fré quentation entre tous les occupants du bâtiment. Cela permet, malgré notre croissance, de retarder lemoment où nous devrons pousser les murs. Ce n’était pas le but initial de cet investissement collectif mais cela nous est finalement très utile dans cette nouvelle configuration de travail .» STÉPHANIE GALLO

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