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Santé Dans ma pharmacie
Nez qui coule, yeux qui démangent, gorge qui gratte… Des traitements d’automédication sont efficaces contre l’allergie saisonnière, en attendant une prescription médicale. RHUME DES FOINS soulager vite et bien Aux premiers picotements du nez ou des yeux, on fait barrière aux pollens Le lavage du nez et/ou des yeux est le premier geste à adopter pour éliminer les pollens qui irritent les muqueuses. Pour le nez, on choisit un spray d’eau de mer enrichi en manganèse, un oligoélément qui régule la réponse immunitaire, et pour prévenir l’aggravation des symptômes, on peut utiliser un spray à effet “barrière” qui forme un film protecteur limitant le contact avec les allergènes. Pour les yeux, pas d’antiseptiques agressifs ! On les rince régulièrement avec des dosettes de sérum physiologique. Nez qui coule, éternuements, yeux qui pleurent ou démangent : on ajoute un antihistaminique L’objectif ? Apaiser rapidement la gêne en bloquant l’action de l’histamine, la principale responsable des manifestations de l’allergie. Plusieurs médicaments par voie orale, identiques à ceux prescrits par le médecin, sont disponibles sans ordonnance. Ils limitent les symptômes oculaires, l’écoulement nasal, les éternuements et les picotements de la gorge. Leur inconvénient est une somnolence possible chez certaines personnes. Aussi, lorsque la gêne est surtout oculaire (yeux irrités, larmoyants), préférer un antihistaminique en collyre. Il agit plus vite, et surtout, n’induit pas de somnolence. NATHALIE BELIN, DOCTEUR EN PHARMACIE
Si cela ne suffit pas, on passe au corticoïde nasal Plus puissant qu’un antihistaminique, il agit sur tous les signes de l’allergie (y compris au niveau oculaire) et sur l’obstruction nasale, sur laquelle les antihistaminiques sont peu efficaces. Comme il n’est pleinement efficace qu’au bout de 2 à 3 jours, on peut l’associer au début à l’antihistaminique ou à un spray nasal d’action mécanique. Dans ce cas, il faut utiliser celui-ci 30 minutes au moins après les pulvérisations du corticoïde pour ne pas gêner son action ! Les solutions naturelles, çamarche ? La feuille de plantain, le bourgeon de cassis et la périlla (plante originaire d’Asie) sont traditionnellement utilisés pour soulager la rhinite et la conjonctivite allergique. L’effet n’est pas immédiat ni radical. « Ces plantes peuvent limiter la réaction allergique et le recours aux traitements conventionnels. Idéalement, on débute les prises un mois avant l’apparition des symptômes et on les poursuit durant toute la période allergique », conseille le Dr Jean-Michel Morel, médecin phytothérapeute.
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Quand consulter ? si on est asthmatique, en cas de toux gênante, ou si les symptômes ne s’améliorent pas après 3 jours d’auto- médication.
PIXEL SHOT / STOCK-ADOBE.COM
42 SANTÉ MAGAZINE I avril 2020
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