SANTE MAG LCL
recensées dans la commission Cheval et Diversité, de la Fédération française d’équitation. Récente, cette commission explore les formes de relation homme- cheval, différentes de l’équitation traditionnelle, qui valorisent les capacités d’écoute et de présence de l’animal. « Les non-cavaliers aussi ont intérêt à passer du temps avec un cheval, même et surtout s’ils en ont peur. Bien encadrés, ils dépasseront leurs craintes », confirme sa responsable, Carole- Yvon Galloux. Un vieux compagnon d’aventures Que l’on soit amateur de contes de fées, de westerns ou de films de cape et d’épée, un cheval galope dans notre imaginaire. Pendant des siècles, il a été l’unique façon de se déplacer. Ce passé commun resurgit quand on pénètre dans des écuries, que l’on respire l’odeur du foin frais et du cuir de selle, et que l’on approche des pensionnaires des boxes. « Les gens restent bouche bée devant la puissance mêlée de douceur de ce grand animal. Ils sont émerveillés », constate Sophie Bienaimé, des Grandes Écuries de Chantilly. L’harmonie du couple homme-cheval fait le succès des spectacles de Bartabas, de Lorenzo, du Cadre noir de Saumur ou du cirque Alexi Gruss. Il nous ressemble Pour être bien dans ses sabots, le cheval a besoin, comme l’homme, de relations sociales, d’une bonne hygiène de vie et de se sentir en sécurité. Et il respecte également une hiérarchie. Pour comprendre la théorie du chef de troupeau, rendue célèbre par le film L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, rendez-vous au haras d’Ecajeul, dans le pays d’Auge, de préférence au printemps, saison du poulinage. Jean-Luc Bara, éleveur, explique
P lus de 50 % des Français rêvent de vacances équestres*, ce qui ne signifie pas forcément cavaler sur le dos d’un pur- sang. Approcher, toucher l’animal, apprendre à être à l’aise avec lui, est source de satisfactions. « Pour parler à un cheval, il n’y a pas besoin de mots », dit Bartabas, il incite aux confidences et au lâcher-prise. Mais il est également synonyme de liberté et de grands espaces. À la fois proche de l’homme et représentant du monde animal, il occupe une place unique dans notre cœur. Le cheval est une proie, non un prédateur, et cela en fait un être hypersensible. Impossible de tricher avec lui. On l’approche le cœur battant d’appréhension ? Il s’éloigne. « Il flaire un état émotionnel à 20 mètres. Avec lui, on est obligé d’être dans son corps, cohérent et au présent », explique Sophie Tiale. Sophie exerce la médiation équine, une des disciplines (avec l’equicoaching) Une sensibilité à fleur de robe
Pour bénéficer du bien-être procuré par le contact avec les chevaux, pas besoin d’être forcément cavalier.
que si l’homme adopte, dans les douze premières minutes de la vie du poulain, le comportement du chef de troupeau, il pourra s’asseoir sur son dos en toute douceur : « Le rodéo, la violence, c’est démodé ! », assure l’éleveur. La porte ouverte sur les grands espaces La terre mouillée de la Camargue, les plateaux du Massif central, les plages de la Manche ou de la mer du Nord, les forêts de Champagne et de Bourgogne se découvrent au pas paisible et sûr des chevaux, dans le silence rompu seulement par le bruit des sabots. À hauteur de garrot, la vision est panoramique. Et la chevauchée n’effraie pas les autres habitants à poils et à plumes. Avec un million de pratiquants, plus de 2 500 centres et hébergements équestres et un maillage cohérent de chemins ouverts à la promenade et à l’itinérance, la France est une grande nation cavalière. Mais même sans avoir passé son diplôme de Galop, une promenade dans le parc de Chantilly ou sur la plage de Fort-Mahon, allie grand bol d’air, petit budget et respect de l’environnement. * Source : Salon du Cheval 2019.
Une balade à cheval permet aux enfants comme aux adultes d’appréhender la nature en harmonie avec l’animal.
139 SANTÉ MAGAZINE I avril 2020
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online