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FAITES CONFIANCE AU TEMPS POUR GÉRER VOTRE AGENDA, PAS À VOTRE INTUITION

une autre sorte d’engagement : payer une somme d’argent (20 à 100 €) à un ami si vous calez à faire ce que vous aviez prévu, avec la consigne de verser ce montant à une cause qui vous agace, parti politique ou club sportif. « Attention, il faut fixer des objectifs clairs, mesurables, et une date limite, afin que votre ami puisse juger votre réalisation sans difficulté ! », cadre le coach. Autre astuce, acquérir en amont le matériel nécessaire à l’action et le laisser en évidence, telle la raquette si vous êtes déterminé à jouer au tennis. 5 Évitez de sortir des jokers Deux tâches vous rebutent, le repassage qui s’amoncelle et des documents bancaires à remplir, mais la première vous embête moins que la seconde qui exige un effort cérébral : retrouver des justificatifs et bilans divers, calculer, comparer, opérer des choix. Conséquence, vous effectuez tout le repassage, avec un grand soulagement, lequel vous procure l’illusion que vous avez combattu la procrastination. Pourtant, le plus dur reste à faire. Attention à ces jokers qui masquent vos véritables priorités ! Pour en prendre conscience, reprenez votre liste, et inscrivez “joker” devant les tâches sans échéance et à faible enjeu. La prochaine fois, vous y réfléchirez : n’y a-t-il pas plus important à traiter ?

6 Surestimez le temps affecté à une tâche La plupart des procrastinateurs ont une mauvaise perception du temps, et une gestion intuitive de leur agenda, ce qui aggrave leur cas. Ils mesurent mal la durée nécessaire à l’action, et le nombre d’actions faisables en un temps donné, constatent les coachs. Rappelez-vous, le nombre de fois où vous êtes arrivé essoufflé à un rendez- vous, ou celui où les délais ont explosé. Dès lors, pour pouvoir vous ajuster à la réalité, planchez sur un avant/après. Avant, jaugez le temps nécessaire à une activité familière – prendre une douche, aller au travail, dire bonjour à tous. Après, regardez le temps effectivement dépensé. La différence saute aux yeux. Ainsi averti, prenez une marge avant de vous lancer. « Multipliez le temps estimé par deux ou trois, conseille Michaël Ferrari. Et méfiez-vous des emplois du temps trop ambitieux. » 7 Trouvez vos starters Par où commencer ? La question taraude et freine tout procrastinateur. « À chacun de choisir sa bonne entrée, celle qui facilitera le passage à l’action », dit Diane Ballonad Rolland. Elle préconise de commencer par le plus plaisant et le plus accessible de la tâche qui bloque. Ainsi,

croyances ou d’excuses bidon, à déminer en vous répétant “Je peux le réaliser sans pression”... “sans avoir toutes les données”... Au final, décidez. Les bénéfices ne l’emportent pas ? Vous pouvez choisir de ne pas le faire maintenant (ou jamais) et de vous libérer du poids du “Je devrais”. Les bénéfices l’emportent ? À vous d’agir. Dès lors, fini les amendes majorées en cas de retard de paiement, fini l’énergie psychique à refouler les corvées, bye bye le repli sur soi faute d’une culpabilité entretenue... 4 Pré-engagez- vous envers des tiers Passer un contrat moral avec des proches ou son réseau, mettra en jeu votre réputation, car vous devrez justifier de tout manquement auprès d’eux, et risquerez de décevoir. « Annoncer que l’on va agir dans tel délai, de telle manière, crée une pression mais permet aussi de recevoir du soutien de l’entourage, dans un co-coaching positif », souligne Diane Ballonad Rolland. Michaël Ferrari propose

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114 SANTÉ MAGAZINE I juillet 2019