PEPS MARS
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Nancy, la Lorraine en majuscules
Par une étrange injustice, Nancy demeure peu connue des Français. L’ancienne capitale des ducs de Lorraine surprend pourtant tous ceux qui la découvrent. Embellie par le roi de Pologne Stanislas I er , devenu duc de Lorraine, fer de lance de l’Art nouveau en France, elle a retrouvé son lustre à la faveur de travaux de restauration. Visite d’une ville attachante qui sait concilier vie estudiantine et sauvegarde d’un patrimoine d’exception. Par Vincent Noyoux C ontempler la place Stanislas, classée à l’Unesco, par un beau soir d’été ou par une pluvieuse mâti- née d’automne provoque le même ravissement.
fou avec ses pavés moussus et ses passerelles donnant sur le parc de la Pépinière. Ce jardin public, aménagé par Stanislas pour élever de jeunes arbres, o re au visiteur des pelouses vallonnées et des allées de roses. On s’y délas - serait bien un peu, mais la Ville-Vieille nous tend les bras ! Commençons par la basilique Saint-Epvre. L’intérieur de la cathédrale deNancy ressemble à un triste caveau comparé à celui de cette église vibrante de mille couleurs : ses murs ont été remplacés par des vitraux (2300 mètres carrés de surface !) de sorte que les voûtes ne reposent que sur des piliers. Lamerveille incontestable de laVille-Vieille se trouve de l’autre côté de la place Saint-Epvre : reconstruit par le duc René II au tout début du XVI e siècle après la victoire sur Charles le Téméraire, l’ancien palais des Ducs de Lorraine attire l’œil grâce à sa porterie à l’incroyable décor Renais - sancemêlé de gothique amboyant. Splendeurs baroques Le palais ducal abrite le Musée lorrain et côtoie l’église des Cordeliers, dont la jolie chapelle funéraire servait de sépul - ture aux princes de lamaison de Lorraine.
Rien n’est plus harmonieux que ce carré de pavés clairs, clôturé de pavillons d’un classicisme élégant, de grilles d’or et d’un arc de triomphe. L’opéra de Lorraine, l’hôtel de ville et le musée des Beaux-Arts se partagent cet écrin du XVIII e siècle, bâti entre 1751 et 1755 par Stanislas Lesz - czynski. La statue du roi de France n’ayant pas survécu à la Révolution, c’est le bon roi Stanislas qui trône, depuis 1831, sur la place qui porte son nom. Le dernier duc de Lorraine montre du doigt l’arc de triomphe, ou “arc Héré”, qui sépare la “place Stan” de la place de la Carrière. La basilique aux mille couleurs Nouvel émerveillement devant cette place royale tout en longueur. Une troisième, la place d’Alliance prend de faux airs de place desVosges. Les grilles de Jean Lamour, ornées de potences à lanterne, et l’hémicycle, décoré de statues encadrant le palais duGouvernement, rappellent le faste de la place Stanislas. Tout près, la rue des Écuries a un cachet
BERTRAND RIEGER / DÉTOURS EN FRANCE (6)
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