PEPS LCL
internationales et sur « l’ensemble des études scienti ques indépendantes » , pour noter les cosmétiques en attribuant à chaque ingrédient « un niveau de risque en fonction de ses effets potentiels ou avé- rés sur la santé » . Autrement dit, elle applique le principe de précaution et sanctionne même « les composants avec unquelconque risque,même supposé » . Sort identique réservé aux produits ali- mentaires dont les additifs (30 % de la notation) présentent un risque « encore à l’état de suspicion et non pas avéré » . Une méthode à laquelle on adhère ou pas, selon ses propres convictions. Et qui fait des petits. Les applis INCI Beauty et Y’a quoi dedans ? donnent en priorité l’affichage des substances controver- sées. Pour cette dernière, la démarche
prolonge la stratégie de l’enseigne de Super U d’en bannir toute une liste de ses propres produits.
même méthode et ne fonde ses ana- lyses sur les mêmes considérations. « Pour les produits cosmétiques, le pro- blème est que certaines de ces applications n’ont pas de référentiel, et quand il existe, il mélange tout : perturbateurs endocriniens, allergènes, irritants, toxicité pour l’environ- nement. Ce qui fait que l’on ne peut absolu- ment pas juger de laqualité de leur analyse » , pointe Annick Barbaud, professeure en dermatologie, cheffe du service Der- matologie et Allergologie à l’AP-HP et vice-présidente du groupe de dermato- allergologie de la Société française de dermatologie. Yuka, par exemple, s’appuie sur « l’état de la science à ce jour » , c’est-à-dire à la fois sur des études émanant d’ins- tances scientifiques nationales et
FAIT-ON LES BONS CHOIX AVEC CES APPLIS ?
Ne remplir son chariot qu’avec des pro- duits très biennotés n’est pas forcément une bonne idée. «Lesapplicationsémettent un jugement sans préciser lemode d’emploi, ce qui fait que l’on peut écarter à tort un pro- duit, comme le fromage, parce qu’il est salé et contient des graisses saturées, alors qu’il fait pourtant partie du bon équilibre alimen- taire » , souligne Laurence Plumey. Un constat partagé par AnnickBarbaud sur le versant cosmétique: «Unproduitappli- qué sur la pointe des cheveux et rincé ne pré- sentepaslemêmerisquederésorptionqu’une
SIX APPLICATIONS AU BANC D’ESSAI
Y’a quoi dedans? (Super U)
APPLIS
Yuka
Kwalito
Alimentaire, cosmétiques, hygiène, ménagers
Alimentaire
Alimentaire
Produits concernés
Produits alternatifs proposés Méthode de notation des produits
Oui
Non
Oui
• Pas de notation • Code couleur
• Pas de notation • Selon le profil déterminé au départ, l’appli détermine si un produit correspond aux critères désirés
• Note sur 100 basée à 60 % sur le Nutriscore, 30 % sur les additifs, 10 % sur le caractère bio des produits • 4 catégories (excellent, bon, médiocre, mauvais)
Base propre et contribution des utilisateurs
Base propre depuis janvier 2018 provenant des utilisateurs et informations de certaines marques
Sources des données analysées
Open Food Facts
Par filtre personnalisé des substances controversées, selon les allergies, intolérances et convictions
Vegan, sans gluten, allergies (lait, arachide, etc.)
Femme enceinte, végétarien, végétalien, sans : additifs, gluten, lactose, porc, huile de palme, arachide, fruits à coque… L’exclusion d’ingrédients depuis la barre de recherche (glucose, fructose, graisses hydrogénées, etc.)
Personnalisations possibles
Indique les labels et certifications des produits
Partage des produits possibles avec ses contacts
Les +
Une notation trop sévère vis-à-vis des composants controversés
Fiches produits trop expéditives (ingrédients, traces d'allergènes)
L'analyse basique se réduit à la présence des substances controversées, trop réductrice
Les −
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