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106 se faire du bien
ce qu’il faut savoir avant d’être opérée d’un hallux valgus
NOS EXPERTS
Dr DANIEL BOUBLIL chirurgien du
pied, spécialiste en chirurgie de l’hallux valgus
Une opération permet de corriger cette déformation du gros orteil (aussi appelée “oignon”) lorsque les douleurs ou la gêne deviennent trop importantes. La technique a progressé, mais il faut quand même bien s’y préparer. Par Laura Chatelain
Dr OLIVIER LAFFENÊTRE chirurgien du pied, CHU Pellegrin de Bordeaux
L’intervention se fait beaucoup en ambulatoire
Il vautmieux voir un spécialiste du pied Certains chirurgiens orthopédiques s’oc- cupent aussi du genou, de la hanche… quand d’autres ne sont spécialisés que dans le pied. « Ces derniers opèrent des centaines d’hallux valgus par an et maî- trisent souvent mieux les nouvelles tech- niques mini-invasives en percutané » , explique le Dr Olivier Laffenêtre, chirur- gien du pied. L’opération s’effectue alors (en intégralité ou en partie) via uneminus- cule incision de 1 ou 2 millimètres pour laisser passer les instruments a n de cou- per l’os du gros orteil et le remettre dans l’axe. Cela permet de réduire – voire d’évi- ter – la cicatrice, mais aussi de mieux pré- server les tissus qui entourent l’os, avec des douleursmoins fortes, et de conserver une meilleure mobilité de l’articulation. La chirurgie en percutané est possible tant qu’il n’y a pas une très grosse bosse ni une raideur trop importante. Pour trou- ver un spécialiste, l’annuaire de l’Associa- tion française de chirurgie du pied gure sur afcp.com.fr
Près d’une fois sur deux*, l’opération a lieu en ambulatoire, quel que soit l’âge, dumoment que l’on n’est pas seul(e) chez soi la première nuit. Sinon, on reste 2 à 3 jours à l’hôpital. Dans plus de 90 % des cas, une anesthé- sie locale du pied suf t. Si de grosses douleurs peuvent survenir pendant les 48 premières heures, il est possible d’y échapper. « Pour cela, il faut anticiper et ne pas attendre le réveil total du pied pour prendre les anti- douleurs prescrits, mais les avaler dès que l’on rentre chez soi » , conseille le Dr Daniel Boublil, chirurgien spécialiste du pied. On suit le protocole pro- posé par l’hôpital, avec toujours du paracétamol (qui peut être associé à la caféine) et parfois un anti-in ammatoire. On n’hésite pas à prendre le morphinique faiblement dosé prescrit par le chirurgien avant de quitter l’établissement, si cela ne suf t pas. * Agence technique de l’information sur l’hospitalisation, données 2016. Il ne faut surtout pas fumer après Le tabac entraîne une diminution de l’apport en oxygène dans l’os en train de se consolider. Fumer, même 1 ou 2 cigarettes par jour, augmente donc le risque d’échec, avec un os qui se répare mal, nécessitant une greffe osseuse, et, dans le pire des cas, le risque de boiter. Pour se préparer au mieux, il faut arrêter plusieurs semaines avant la chirurgie, et 3 à 4 mois après, en s’aidant de patchs à la nicotine ou d’une cigarette électronique, sans nicotine de préférence car, inhalée, celle-ci entraîne des spasmes des vaisseaux sanguins. « Si l’on ne se sent pas prête à arrêter, mieux vaut oublier l’opération car le risque est trop important » , prévient le Dr Daniel Boublil.
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