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se faire plaisir 10

sonne » , observe Catherine Lejealle. « On traite alors les exigences des autres, pas les siennes. » Aussi pour éviter d’y succomber, décidez de lire les mails perso en soirée, d’une traite. 6 Casser ses réflexes Vous n’en sortirez pas sans réé- duquer votre cerveau en l’ame- nant à rompre sonmode automatique. « Le cerveau est capable de se décon- ditionner, il est plastique » , assure le Dr Dan Véléa. « Par exemple, quand

on s’habitue à se déconnecter de plus en plus tôt le soir, par palier, les voies neuronales mettent autre chose à la place. » Le consultant Jean-Michel Rolland préconise, en particulier, de varier ses modes de communication. Accros aux SMS, passez au mail, et si la situation s’y prête, préférez tou- jours l’échange téléphonique, ou le face-à-face. Dans la même idée, « ran- gez votre téléphone dans un endroit différent… le temps de le chercher, vous réfléchirez : est-ce un besoin vital ? Puis-je m’en dispenser ? Et à chaque fois que vous résistez à vous en empa- rer, faites-vous un petit cadeau » , pour- suit le coach, un CD ou une soirée ciné. 7 S’interdire de pianoter son smartphone en société Vous avez l’habitude de poser le télé- phone sur la table durant les repas ? Vous le consultez durant les conver- sations ? Vous envoyez des textos durant une fiesta ? C’est le phéno- mène du “phubbing”. Il est si fréquent que vous ne le relevez pas. Employez les grands moyens, rangez votre télé- phone dans votre sac, hors de votre vue. Prenez l’exercice comme un défi. S’il sonne, demandez l’autorisation de répondre. Et pour tenir, essayez de limiter le “phubbing” chez les autres. Diverses astuces vous y aideront : quand vous recevez du monde, si un ami pianote sur son smartphone à table, prenez-le en photo et envoyez-lui avec en légende : « Tu me manques » . 8 Inventer des sanctuaires sans wifi Ce seront autant de bulles de détente pour vous et les autres. Désormais, pas de connexion dans la salle de bains, la chambre à coucher, les toilettes, la kitchenette au bureau… Fabriquez des affiches à plusieurs, à coller sur les portes : “Ne sois plus (insu)portable !” « Et décidez collecti- vement quel gage donner aux contre-

cerveau. Repérez ces injonctions intérieures qui vous forcent à res- ter hyperconnectée : si j’éteins mon mobile après 22 h, alors il se passera… si je l’oublie chez le coiffeur, alors il se passera… Au total, pas grand-chose, une déconnexion temporaire n’est pas une catastrophe. Et imaginez tout ce à quoi vous échappez, une vidéo YouTube nulle, un tweet nombriliste… « Être branché tout le temps signifie être disponible pour tout le monde, tel le domestique de Feydeau que l’on

BETSIE VAN DER MEER / GETTYIMAGES - DR

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