PARENTS

POUR L’AIDER Pendant les soins, on lui chante des comptines, avec des gestes. De façon générale, on lui parle de ce qu’on est en train de faire, on nomme les objets qu’on utilise et on suit son index: il désigne ce qu’il veut que l’on nomme pour lui!

“Dès qu’il a parlé, il a arrêté ses colères!”

LANGAGE I l dit ses premiersmots (unedizaineà 18mois),

« À 18 mois, Raphaël ne parlait pas: son seul moyen d’exprimer sa frustration, c’était de faire des grosses colères. Quand il s’est mis à parler, ça a été soudain, il a tout de suite utilisé un vocabulaire riche et, très vite, il a fait de grandes phrases bien construites. Il venait d’avoir 2 ans. Son comportement a changé, il ne se mettait plus en colère quand il ne réussissait pas quelque chose ou si on le lui interdisait: il contrôlait beaucoupmieux sa frustration, car il la verbalisait. Or, ces temps-ci, il recommence à pleurer, crier, se rouler par terre, se laisser submerger par la colère. On dirait qu’il retourne en arrière,

puis associedeuxmots. Entre 18mois et 2ans: il prononce jusqu’àdixmots nouveauxpar jour! Son vocabulaireparlédécuple, il utilise200mots vers 2ans. Il comprend tout le vocabulaireusuel. SOCIALISATION L e tout-petit est attiré par les enfants de son âge, mais entre eux, au square, c’est

POUR L’AIDER Au square, on le laisse aller vers les

on ne sait pas pourquoi. La croissance d’un enfant est pleine de surprises! »

autres. À défaut de parler, ils s’observent, s’attrapent, se tirent, se poussent… Si notre enfant tape, on lui rappelle que c’est interdit, en lui montrant la réaction de l’autre enfant : « tu vois, ça lui a fait mal », mais on n’en fait pas un drame! Et s’il reçoit un coup, on le console, mais on ne lui dit surtout pas que l’autre enfant est méchant! Si on invite des amis avec leurs tout-petits, on prévoit un bac avec des jouets en double.

la jungle ! Chacun veut être le premier au toboggan, oumieux, avoir le jouet que l’autre tient enmain. La seule règle qui vaille : moi d’abord ! Les parents doivent, à unmoment ou à un autre, intervenir et énoncer quelques règles de base de la vie en société.

DANIELA, maman de Lucia, 10 ans, Nicolas, 7 ans, et Raphaël, 3 ans.

... et ce qu’il développe sans que ça se voie !

CÔTÉ PSYCHOAFFECTIF U ne fois qu’il se tient debout et dit quelques mots, le tout-petit travaille à construire son identité. À 12 mois, il répète ce qui provoque les rires et joue de son pouvoir comique. À 18 mois, il est conscient de son image, se reconnaît dans unmiroir. Une fois passé ce “stade dumiroir”, il se positionne au centre dumonde et affirme ses propres désirs, souvent opposés aux nôtres ! C’est la fameuse période du « non », très richemais éprouvante, pour nous comme pour lui.

CÔTÉ COGNITIF V ers 18mois, bébé accède à la symbolisation. Il peut se représenter mentalement une personne ou un objet. Il peut ainsi se décoller de ce qu’il perçoit dans l’“ici et maintenant”, inventer son propremonde. C’est à partir de là qu’il commence à jouer à faire semblant : il adore jouer à la dînette, il nous tend la cuillère pour nous faire goûter. CE DONT IL A BESOIN Patience, constance et fermeté sont nécessaires. Il a besoin d’être encouragé dans ses progrès et contenu dans ses débordements. Il n’est pas question de céder à ses caprices, mais on le rassure : ses colères ne détruiront pas le lien d’amour qui nous unit. Une astuce est de lui proposer autant que possible des choix, afin de contourner ses “non” et d’éviter d’entrer dans le conflit.

Notre petit ange se serait-il mué en démon? Lorsque ses On dirait qu’il régresse

“non” systématiques le conduisent à l’affrontement, lorsqu’il est frustré de ne pas réussir ce qu’il entreprend, ses colères sont explosives. Il ne contrôle pas ses émotions et ses débordements l’effraient, d’autant qu’il est encore dans une grande

ambivalence entre son désir d’autonomie et son besoin d’être rassuré.

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