PARENTS
NOS KIDS À LA LOUPE/ ON S’Y PREND COMMENT?
De 2 à 3 ans
oélia se plaignait de douleurs abdominales. Le verdict est tombé: elle doit se faire opérer de l’appendicite. Une opération sous anesthésie générale qui inquiète ses parents. «C’est normal de l’être car on est obligé de confier son enfant à un tiers que l’on ne connaît pas et la santé est en jeu.Mais l’équipemédicale va tout faire pour gagner la confiance de la famille et bien la renseigner », explique Françoise Galland, directrice et cofondatrice de l’association Sparadrap, qui aide les enfants à avoirmoins peur etmoinsmal lors des soins et à l’hôpital. L Avec une opération, même jugée classique et bénigne, on redoute toujours de voir son tout-petit partir au bloc opératoire. Alors on s’informe pour s’y préparer et… rester zen ! Elle doit sefaire opérer
On lui dit la vérité Même s’il est encore tout-petit, on lui explique ce qui va se passer. « C’est important de lui dire jusqu’où on pourra le suivre avant qu’il ne se fasse opérer.
Il ne faut pas tricher là-dessus car on sera forcément séparé à un moment. Il y a une chance sur quatre seulement pour que le parent ait le droit d’être à ses côtés quand il va s’endormir et se réveiller », précise Françoise Galland. On le prévient qu’il se sentira sûrement
On s’informe en amont Pour limiter notre angoisse, et donc celle de notre loulou, on dresse la liste de toutes les questions que l’on pourra poser lors de la consultation avec lemédecin anesthésiste. Parfois, le personnel soignant propose de visiter le service où l’enfant sera hospitalisé, montre des photos ou le présente via un petit film. Une bonnemanière de se familiariser avec les lieux car c’est souvent l’inconnu qui fait peur. Des documents illustrés sont parfois remis à la famille pour expliquer
soignante qui pourra alors parler de choses agréables à notre enfant pour le distraire avant de l’endormir. Et, nous, à lamaison, pour dédramatiser la chose, on peut jouer avec lui au chirurgien avec des poupons, son nounours, lui montrer où sera sa cicatrice… « On lui a dit comment ça allait se passer »
JE VAIS ME FAIRE OPÉRER.
ALORS ON VA T’ENDORMIR ! de l’Association SPARADRAP
un peu bizarre après l’opérationmais qu’il aura des médicaments pour le soulager. On n’oublie pas le doudou, un foulard avec notre parfumou autre pour le rassurer. Enfin, on se détend pour lui transmettre des ondes positives l DOROTHÉE BLANCHETON
les diverses étapes de l’hospitalisation. On trouve aussi de très bons guides sur le sitewww. sparadrap.org ainsi qu’un questionnaire préopératoire. Celui-ci permet d’indiquer les centres d’intérêt de son enfant. Le jour J, on le remet à l’équipe
« Adrien s’est fait opérer des végétations et poser des yoyos à près de 3 ans. On a fait confiance au corps médical car c’était pour son bien : il allait pouvoir mieux entendre et s’exprimer. Et c’était une opération bénigne. On lui a expliqué qu’il allait avoir un masque, qu’il allait respirer et s’endormir. Il n’a pas eu peur et a suivi le mouvement. Tout s’est bien passé. »
STÉPHANIE, maman de Maxime, Adrien et Constance
©ASSOCIATION SPARADRAP,DR,OZGURCANKAYA
48 PARENTS Mai 2020
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