PARENTS LCL
« J’ai opté pour la symtothermie ! » « Après dix ans sous pilule et deux ans de stérilet cuivre qui me provoquait de fortes douleurs et une gêne pendant les rapports, j’ai dit stop, en 2016, à la contraception chimique. Après m’être longuement renseignée sur les alternatives possibles, j’ai opté pour la symptothermie, couplée au préservatif ou au diaphragme 10 à 15 jours par mois. Pour éviter une grossesse, il est indispensable de très bien se former au départ, ce qui a un coût, mais je trouvais intéressant d’apprendre à bien connaître mon corps. Et j’ai retrouvé la libido que j’avais à 16 ans avant de prendre la pilule. »
SABRINA, 31 ans
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« Je pratique la méthode symptothermique du Cler » « Catholique, je pratique la méthode symptothermique du Cler depuis 14 ans que je connais mon mari. Plus qu’un simple moyen de contraception, c’est un projet de vie qui me permet d’unifier ma physiologie avec ma vie de couple et mes convictions religieuses. Pendant tout le cycle, je fais de l’auto-observation et lors de la période fertile, on n’a pas de rapport si nous ne souhaitons pas d’enfant. Bien sûr, ça génère parfois de la frustration. Mais la contrainte stimule aussi davantage l’imagination. Et puis, comme ça, la régulation des naissances est une affaire de couple, plus seulement lamienne. »
« J’ai préféré le diaphragme au cachet ! » « Au début, j’étais sous pilule contraceptive. Mais prendre un cachet tous les soirs me donnait l’impression d’être malade! J’ai donc préféré le diaphragme, aussi facile à mettre qu’un tampon et très pratique. On l’achète pour deux ans, ce qui est économique, on ne s’en sert que quand on en a besoin, et on ne ressent aucune gêne. Autre avantage : on peut le poser en avance, ce qui n’interrompt pas le rapport. Il faut juste veiller à bien le positionner pour optimiser son efficacité. »
epuis l’invention de la pilule en 1956, on pouvait les croire un peu “has been”. Les méthodes de
contraception naturelles, encore minoritaires, reviennent en force! La plus en vogue (et la plus fiable)? La symptothermie, qui combine l’observation de la courbe de température, de l’ouverture du col et de la glaire vaginale, très filante à l’approche de l’ovulation. « Une alternative très intéressantemais qui demande un vrai apprentissage et une excellente connaissance de soi », assure le Dr Chantal Tisseau, gynécologue à Poitiers. Beaucoup préfèrent… le préservatif masculin! Par souci de simplicité, certaines femmes lui préfèrent donc lepréservatifmasculin–qui a l’inconvénient denepas être remboursé et de causer 1 à2%des grossesses dans les conditions optimales d’utilisation–ou lediaphragme, un petit dôme en siliconequi se glisse dans le vaginà l’aided’ungel et qui, lorsqu’il est bienutilisé, aun taux d’efficacitéde94%. D’autres couples pratiquent le coït interrompuou l’abstinencepériodiquependant les jours fertiles qui précèdent et suivent l’ovulation. Lehic? «Beaucoup de femmes comptent sur les applis sur smartphonepour les aider à calculer leur périoded’ovulation», constate leDrTisseau. «Sauf que les cycles peuvent évoluer au fil du temps. »Pour éviter tout risquede grossesse,mieux vaut donc protéger les rapports dès la fin des règles. l ÉLODIECHERMANN
CAMILLE, 32 ans, maman de Gabriel, 10 ans, Eulalie, 8 ans, Antoine, 6 ans et Joséphine, 1 an et demi
OLIVIA, 33 ans, maman de Lina, 2 ans et demi
« L’appli PC calcule la période d’ovulation et les jours à risque… »
« Après un an de relation, mon conjoint m’a demandé d’arrêter la pilule, qu’il savait mauvaise pour la santé. Le deal était que si j’étais enceinte, il ne me demanderait pas d’avorter. Pendant deux ans, j’ai suivi l’application PC qui calculait automatiquement la période d’ovulation et les jours à risque en fonction des règles. L’acné a nettement diminué, mes sautes d’humeur ont disparu. J’ai eu le sentiment de retrouver ma liberté, mon corps de femme, mes émotions, et surtout ma libido. Le jour où nous avons décidé de ne plus faire attention, je suis tombée enceinte dès le mois suivant. Aujourd’hui, j’utilise le stérilet sans hormones. C’est beaucoup plus facile, et on n’a plus à être dans le contrôle. »
MARIELLE, 28 ans, maman d’Owen, 21 mois, et Matteo, 7 mois.
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ÉLODIE CHERMANN
PARENTS Avril 2020 13
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