PARENTS LCL 01

« Ça procure beaucoup de fierté ! » « Coudre, tricoter ou faire ses cosmétiques permet d’avoir exactement ce qu’on veut. Ça change notre rapport à l’objet. On est forcément plus attaché à quelque chose qu’on a fait. Même s’il y a des ratés, je suis toujours très contente de ce que j’ai réalisé. »

MARGOT E nceinte de 5 mois

« J’offre ce qu’il y a de mieux et de plus sain à mes enfants. » « En devenant maman, j’ai voulu offrir ce qu’il y avait de mieux et de plus sain à mes enfants. J’ai commencé par faire mon liniment, puis j’ai expérimenté de plus en plus : les compotes, les gâteaux, les yaourts, les lingettes lavables, les produits ménagers, les savons au lait maternel, les cadeaux de Noël… Quand on fait soi-même, on connaît la composition des produits qu’on consomme. Et on réduit beaucoup ses déchets. »

J

e couds, tu tricotes, elle jardine…Le “faire soi-même” signeunvrai retour en force. D’après

« Des pièces uniques. » « Quandmes enfants étaient petits, je leur cousais des costumes à partir de chutes de vêtements. C’était beaucoupmoins cher et

l’étudede l’Observatoiredes consommations émergentes, publiée au 1 er trimestre2018, 8Français sur 10pratiquent une activitédedo-it-yourself (DIY). «Certains le font parce qu’ils sont insatisfaits de ce qu’ils trouvent sur lemarché, d’autres parcequ’ils souhaitent échapper à la sociétéde consommationou se reconnecter avec le réel »,

le déguisement était unique. C’est pour les mêmes raisons que j’ai fait une grande partie de la décoration de mariage de notre fille aînée: candy bar, plan de table, urne, faire- part. Aujourd’hui, j’ai aussi une conscience écologique plus forte. Je préfère fabriquer un objet plutôt de le faire venir de très loin. »

MORGANE Maman de

Loïc, 4 ans, et Axel, 16 mois

EMMANUELLE M aman de

constateRaphaëleVidaling (*). De l’audace et du goût Avec ladéferlantedes tutos sur Internet, pas besoind’avoir suivi de longues études de chimiepour arriver à fabriquer ses produits d’entretienou ses cosmétiques. Il suffit d’avoir unminimumd’audace et de goût pour l’expérience. «Celane marchepas forcément dupremier coup,mais c’est en ratant qu’on apprend», insisteRaphaëleVidaling. Pour nepas sedégoûter,mieux vaut toutefois commencer par des choses simples, à lahauteur de ses capacités, puis corser progressivement leniveau. «Faire soi-mêmen’est pas toujours rentable, tant auniveau du temps quede l’argent », reconnaît RaphaëleVidaling.Mais quelle satisfactionà l’arrivéedepouvoir dire « c’estmoi qui l’ai fait! »

Margot, 26 ans, Nabiha, 24 ans, Esteban, 22 ans, Florian, 21 ans, et Maxence, 20 ans

« Avec les tutoriels, c’est facile ! » « J’aime personnaliser des coussins, des stickers, des cadres de naissance, des t-shirts… Quel bonheur de voir mes filles porter des vêtements que je leur crée! Avec les tutoriels sur la toile, c’est devenu très facile de faire soi-même. »

CINDY, maman de Laura, 3 ans et demi, et Faustine, 2 ans

« C’est un loisir et une façon de créer du lien en échangeant des tissus, des recettes… » « Je consacre 1 heure par jour à cuisiner et 5 à 6 heures par semaine à coudre, fabriquer ma lessive, créer ma papeterie ou confectionner pour mes amis des bee wraps, ces carrés de tissus enduits de cire d’abeilles qui servent à recouvrir les aliments. Et c’est un loisir qui me permet en plus de créer du lien, en échangeant… »

(*) Auteure et directrice de la collection “Tout faire soi-même” (Tana éditions).

Son dernier livre : *“Cette année, je fais tout moi-même, 365 projets DIY”,de RaphaëleVidaling, Tana éditions.

THANH Maman de Clémentine, 16 ans

ÉLODIE CHERMANN

PARENTS Janvier/Février 2020 15

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