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{ NOS KIDS À LA LOUPE/ ON ACCOMPAGNE

ÊTRE BROUILLONNE ET CRÉATIVE

Les petites filles souffrent de l’exigence des adultes liées à certains stéréotypes qui leur collent à la peau, notamment celui de devoir être “appliquée”. Pourtant, il est important dans la vie d’apprendre à prendre des risques, à expérimenter, quitte à se tromper. C’est un apprentissage qui servira toute la vie. Il est plus important d’oser faire quelque chose, même mal, plutôt que d’être appliquée à perfectionner quelque chose que l’on fait déjà bien.

Être habillée de manière confortable L’habillement, surtout chez les plus petits, de 8mois à 3-4 ans, est déterminant pour pouvoir bouger facilement et donc prendre confiance en soi, en son corps. Pas facile à 13 mois de grimper sur un obstacle avec une robe qui se prend dans les genoux! Pas facile non plus de faire la course avec des ballerines qui glissent…

P rendre des risques enfant, ça facilitera à l’âge adulte le fait d’accepter une promotion, de changer de job…

DONNER SA CONFIANCE À L’ENFANT

Bénédicte Fiquet explique: il ne faut pas décourager les petites filles avant même qu’elles essaient de faire quelque chose. Au contraire, il faut leur marquer que nous avons confiance en elle. « Si une petite fille veut expérimenter quelque chose et qu’elle n’ose pas, on peut lui dire: « Je sais que ce n’est pas facile, mais j’ai confiance en toi, tu peux y arriver. Si tu n’oses pas aujourd’hui, peut-être que tu voudras réessayer demain? »

« Ma fille n’avait pas confiance en elle »

Ma fille de 6 ans me disait souvent qu’elle était trop timide et manquait un peu de confiance en elle. Cette année, elle est allée chez les scouts et au théâtre. Ces

deux activités, l’une de plein air, l’autre tournée sur l’expression, lui ont permis de prendre confiance en elle. Elle nous bluffe souvent quand elle fait un spectacle à la maison ou quand elle nous explique des choses dans la nature! »

PAULA Maman de Louisa, 6 ans.

Donner la parole Les outilsmontrent qu’à l’écoleouà la crèche, les petits garçons sont plus souvent invités àparler, et qu’ils coupent laparole aux filles. L’inversen’est pas vrai. Or, il y ade fortes chances que lemême phénomène s’observedans les fratries. Çadonne l’impressionaux filles que leur parole amoins d’importanceque les garçons et surtout, ça va entraîner unepratique très courante chez les hommes: le “manterrupting” (le fait de couper systématiquement laparole àune femmedans undébat, une émissionde télé, en réunion, à lamaison, etc.). Unexempledebonnepratique?Dans la crècheBourdarias de Saint-Ouen (93), les professionnel.les de lapetite enfance se sont formé.es à faire attentionque les petites filles ne soient pas interrompues, et qu’elles puissent prendre laparole régulièrement.

C’EST TROP INJUSTE Quand quelque chose nous

casse les pieds dans l’actualité (l’absence d’égalité de salaires entre hommes et femmes), le dire à haute voix devant sa fille lui permet de comprendre qu’on

n’accepte pas ce qu’on considère comme une injustice.

VM/ISTOCK.DR

ESTELLECINTAS

68 PARENTS Août/Sept. 2021

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