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Louise trace le parcours qu’elle veut faire effectuer au robot.

Madeleine contrôle que les images bougent comme elle les a programmées.

Un robot pour coder Dans la pièce à côté, des enfants plus grands sont rassemblés autour de feuillesdepapier, feutres etmini-robots appelés “Ozobot”. Munis de 5 capteurs qui leur permettent de suivre une ligne tracée sur une feuille, les robots édu- catifs repèrent un code couleur: vert/ rouge/noir/bleu pour s’avancer, recu- ler, accélérer ou danser sur place. L’ani- mateur prévient les enfants: «Vous devezespacervoscouleurspourdonner desordresaurobot. »Autourde la table, Elisa et Louise, 10 ans, sont hypercon- centrées pour tracer le parcours et les commandes qu’elles veulent faire exé- cuter au robot. PourMaximeKouchnir, fondateurdeMoonKeys:«Cesactivités sans écran sont une manière concrète de découvrir les bases de la robotique et ducode informatique. »

Construire un jeu vidéo Madeleine s’entraîne sur le logiciel Scratch à construire un jeu de Space Invader.MaximeKouchnir explique: «Ce logiciel est gratuit. Il aétémis au point par leMITde Boston* pour donner des bases de codes aux en- fants. Cela démocratise la programmation informatique. » Chaque bloc comporte des commandes, que l’enfant agence selon son propre algo- rithme sur la feuille d’instruction. Madeleine programme par exemple de faireexploserunvaisseauennemi et contrôle surunécransa requête. *Massachusetts Institute of Technology

Monkeys propose des cours hebdomadaires et des stages pendant les vacances scolaires. moonkeys-education.com 9, rue Letellier, 75015 Paris Tél. : 0 987 101 014

DÉVELOPPER DES COMPÉTENCES COMPORTEMENTALES Maxime et Yasmine Kouchnir ont imaginéMoonKeys il y a 18mois et sont installés depuis 6moisdansle15 e arrondissement compétences numériques et comportementales, sur le modèle anglo-saxon », explique Yasmine.«Al’écolematernelle, on s’est aperçu que nos enfants à l’aise à l’oral ou savoir parler d’un projet en quelquesmots. Ces savoirs sont peu enseignés en France. »Maxime renchérit:

à Paris.Avant ça le couple a vécu 10 ans enAmérique du Nord et où ils ont élevé leurs trois filles. « Nos ateliers permettent d’acquérir des

« Pus de 60%desmétiers qu’exerceront nos enfants n’existent pas. » D’où l’idée de développer des ateliers qui allient les deux types de savoir.

développaient des aptitudes particulières,appelées aux USA des“soft skills”, ou compétences comportementales,comme être

REPORTAGE, PHOTOS ÉLÉONORE HENRYDE FRAHAN,TEXTE ESTELLE CINTAS .

PARENTS Juin 2019 87