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« Le 3 e jour, c’était au tour de Margot (4,5 mois) de découvrir les soins. »

Du paradoxe de la viennoiserie en cure

Je ne vous dirai pas que Margot s’est réveillée à 9h, car ce genre de privilège n’est pas garanti par la thalasso… En revanche, je peux vous parler du petit-déjeuner… Mon accompagnant goû- ta presque tout: des œufs brouillés au lard au quatre-quarts en passant par le muesli maison et labrioche. Jepeinais àme refréner enpensant aux soins minceur qui m’attendaient. Mais au- cundenousdeuxn’osagoûter leshuîtres et levin pétillant!Diantre, lamer nenous quittait plus. Elle m’assiégeait désormais par le biais d’une douche à jet très puissant. Postée au fond d’une cabine en maillot de bain, équipée de lunettes de piscine et protégeant ma poitrine avec mes bras, je dus surmonter ma gêne d’être visée aux endroits les plus tremblotants demonanatomie. C’était pour la bonne cause. Et finalement, pas si désagréable. Cynthiam’expliqua lesbienfaits sur lacirculationsanguineet lescapitons.Revigorée, j’étais! La suite dema cure se poursuivit entre ti- sanes drainantes, longueurs dans lapiscined’eau de mer et soins à la carte (visage, ventre…). Pen- dant ce temps, le père brûlait des calories sur les machinesdelasalledesport,Margotleregardait, depuis son tapis, éberluée par tant de nouveau- tés. Le soir, épuisée de détente, je m’endormis à 22h30, le journal Sud-Ouest sur la tête.

« Le seul risque : que Margot devienne addict aux bains et aux massages ! »

On ne veut plus partir Le troisième jour, c’était au tour deMargot dedécouvrir les charmes de la thalasso.Nous prîmesunbainhydro-massant àdeux. Sonpetit corps potelé serré contre le mien, elle apprécia je crois le moment, remuant sespiedsdans lesbullespendant tout lesoin.PuisCynthianousmontra lesmeilleurs gestespourmasserunbébé.Margot bouchebé(b)ée, yeux écarquillés, resta docile tout du long. Elle s’endormit ensuite deux lon- gues heures dans sa poussette. Juste le temps pour nous d’explorer les environs. Lamer étincelanteaubout de la route, leclochernoir et blanc au bout du champ, le port au bout de la ruelle. Unmoment de bonheur intense où je sentis mon corps reprendre de la force à mesure que je marchais et respirais l’airmarin. L’envie de refaire du sport. Demanger mieux. De rester zen au retour de ce séjour. Et de ne pas m’en vouloir trop si jen’yparviens finalement pas… l KATRINACOU-BOUAZIZ

EN PRATIQUE A quoi ça sert? A se reposer loin de tout avec son bébé et à prendre soin de son corps endolori par la grossesse, l’accouchement et les premiers mois. Quels petits maux soigne-t-on? Les douleurs dans le dos, les maux de tête, les inconforts digestifs, le teint terne, la peau sèche, le moral en berne, les jambes lourdes, les rondeurs rebelles, la fatigue… Quelles contre-indications? La thalasso demande aux jeunes mamans un certificat médical de leur médecin pour éviter tout désagrément. En cas de complications liées à l’accouchement (cicatrice de césarienne, varices…), d’allaitement ou de problème de santé spécifique, les soins peuvent être adaptés.

Quel est le moment idéal ? Entre 3 et 9 mois après la naissance. Avant, la maman risque d’être trop fatiguée. Après, le bébé peut avoir plus de mal à s’habituer à l’environnement. Combien ça coûte? Apartir de 1 563 € en basse-saison (1 803 € en haute saison) par personne pour 5 jours et 6 nuits en demi-pension, 20 soins et un accès illimité à l’espace forme-marin. Le tarif pour l’accompagnant non-curiste en demi- pension est de 258€. Sans hébergement, comptez 730 € pour 20 soins. Et la cure prénatale? Les femmes enceintes peuvent aussi s’offrir une cure qui sera bénéfique contre tous les petits maux de la grossesse. Dans ce cas, les positions de massage seront différentes, les jets plus doux, les huiles essentielles ne seront pas utilisées.

« Inutile de prendre la pension complète, vu le petit-déj ! »

*Hôtel Côté Thalasso à l’île de Ré, www.cote-thalasso.fr

PARENTS Mars 2019 85

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