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DOSSIER 0-6 ANS

Chez nous, ça se passe comme ça !

« Quelques séances chez l’orthophoniste ont amélioré son élocution. »

Depuis toute petite, Anaïs avait des problèmes de prononciation. Elle confondait les « ch » et les « s », les « b » et les « p »… Les séances d’orthophonie ont amélioré son élocution. Nous nous investissons à ses côtés en assistant aux séances à raison de 30 minutes chaque semaine et en les prolongeant par des exercices à la maison. Anaïs est contente d’y aller car elle voit qu’elle progresse et que nous l’accompagnons. Son chuintement a disparu. L’an dernier, déchiffrer un texte était compliqué ; maintenant elle lit beaucoup mieux. La maîtresse trouve qu’elle a fait des progrès extraordinaires. Parfois, elle se trompe encore dans certains mots, mais se reprend d’elle-même. » Ingrid, maman d’Arley, 12 ans, et d’Anaïs, 7 ans. L’AVIS DE L’EXPERT « Un temps pour chaque acquisition » dit-on. Il est important que le langage oral soit bien installé et l’articulation en place, lorsque l’enfant accède au langage écrit. L’enfant est alors plus à même d’écrire correctement. En cas de difficulté d’élocution, mieux vaut faire un bilan chez l’orthophoniste en grande section. C. N.

On l’écoute sans l’interrompre

Notre tout-petit s’exprimemaladroitement, il cherche ses mots, hésite ou se répète…Ne cédons pas à la tentation de finir sa phrase à sa place! S’il voit que notre attention s’émousse, il va se décourager. Plus son expression orale est laborieuse, plus il risque de ressentir l’impatience de son auditoire, et plus ça va le bloquer: c’est un cercle vicieux. Considérons ses premières prises de parole comme des instants sacrés, des espaces qui lui sont réservés, dont il a besoin pour développer son langage. Installons-nous dans l’écoute sans nous soucier du timing: il doit sentir qu’il a droit à toute notre attention.

ON ÉVITE DE LE REPRENDRE ETDE LUI FAIRE RECTIFIER CHAQUE ERREUR Entre 18 et 30mois, il

trouve unmoyend’exprimer ses besoins, il n’y a pas lieu de s’inquiéter: on risquerait de renforcer sa peur de s’exprimer, ou sa détermination à ne pas nous satisfaire. Quand il éprouvera le besoin de mieux se faire comprendre (souvent à l’école), il s’y

mettra pour de bon. On évite alors de le reprendre et de lui faire rectifier chaque erreur. L’important, c’est d’abord le contenu du message, ce qu’il a à nous dire. Transformer le dialogue en une leçon de langue, c’est le meilleur moyen de le faire taire!

existe entre enfants des différences abyssales: certains manient la langue avec aisance, d’autres balbutient juste quelques mots. Question de motivation, d’éducation, de culture et de contexte. Tant qu’il communique,

ARTEFACTI/ADOBESTOCK,CIRODELIA/ADOBESTOCK,MARINALOHRBACH/ADOBESTOCK,MLADEN/ADOBESTOCK,DR

PARENTS Mars 2019 61

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