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LES ARNAQUES ADMINISTRATIVES

DOSSIER • le guide anti-arnaques

L’AVIS D’EXPERT

Attention aux faux avis en ligne Les avis des internautes n’échappent pas non plus aux pratiques frauduleuses : suppression des commentaires négatifs, publication de faux avis positifs rédigés par des professionnels… Ne vous y fiez donc pas toujours. « Les avis trop courts, publiés les uns après les autres sur un bref laps de temps, présentant des mots ou des tournures de phrase similaires, ou mal rédigés, doivent vous interpeller. Privilégiez ceux qui sont détaillés et racontant une vraie expérience d’utilisation, qui tiennent compte des aspects positifs et négatifs », alerte Maxime Lager, juriste au Centre européen de la consommation. Vous pouvez également entrer le nom du site sur un moteur de recherche, associé avec le terme arnaque pour vérifier si d’autres internautes ont vécu de mauvaises expériences avec ces services.

Les faux sites administratifs Ils ont pour objectif affiché de faciliter l’accomplissement de certaines démarches administratives courantes moyennant finances. Mais l’opacité est leur marque de fabrique.

“On assiste à une hypercontextualisation des attaques” — Après les arnaques aux vignettes Crit’Air, circulent désormais celles au paiement des contraventions. Les cyberescrocs s’adaptent sans cesse à l’actualité. Pour y faire face, la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr,

Jérôme Notin Directeur général de Cybermalveillance. gouv.fr

qui a vu le jour en 2017, identifie et traite plus de 51 menaces différentes. Sa première mission est l’assistance des victimes par le biais d’articles et de vidéos et d’un outil de diagnostic en ligne. Ce dernier permet de qualifier l’incident, de donner les conseils appropriés pour y remédier, d’inciter à porter plainte et éventuellement de mettre en relation avec un prestataire de cybersécurité. Elle est gérée par un groupement d’intérêt public, Action contre la cybermalveillance, regroupant une soixantaine de membres : des acteurs étatiques – les ministères de la Justice, de l’Économie et des Finances, de l’Intérieur l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) – et des acteurs privés – prestataires de la cybersécurité, associations de consommateurs et d’aide aux victimes, assureurs, opérateurs, éditeurs de logiciels, etc.

Les escroqueries les plus fréquentes De faux sites administratifs proposent d’effectuer, contre rémunération, certaines démarches administratives en lieu et place des demandeurs. Référencés en tête des résultats sur les moteurs de recherche, ils facturent des prestations sans mentionner qu’ils ne sont que des intermédiaires, récupèrent au passage les données des utilisateurs, ne sont joignables que par un numéro surtaxé ou conduisent de façon opaque l’utilisateur à souscrire un service non souhaité. Ces sites n’hésitent pas à tromper les usagers en prenant l’apparence de sites officiels : reproduction de la charte graphique du site de référence, usage des couleurs bleu, blanc et rouge du logo de la Marianne, pour évoquer des ministères référencés.

Les précautions à prendre • Vérifiez l’URL du site, c’est-à-dire le lien présent dans la barre d’adresse du navigateur internet. Les sites officiels du gouvernement se terminent toujours par .gouv.fr . Une terminaison en .gouv.org ou .gouv.com est une tentative d’escroquerie. Par ailleurs, un site se terminant par .fr ne garantit pas qu’il s’agit d’un site français. • Ne vous fiez pas aux premiers résultats des moteurs de recherche, car il ne s’agit pas toujours des sites officiels. Passez plutôt par le site gouvernemental Service-public.fr : il vous redirigera de façon sûre vers les bons sites de l’administration où vous pourrez vérifier les modes d’obtention des documents administratifs et leur coût éventuel. Un réflexe à adopter, notamment avant de passer une commande et de fournir des données à caractère personnel comme ses coordonnées de carte bancaire. « Un service public ne vous fera jamais payer pour vous envoyer vos documents », alerte Jérôme Notin, le directeur général de la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. • Consultez les mentions légales pour vérifier la domiciliation du site, les coordonnées de son responsable, le contenu et le coût du service… Vous vous êtes fait piéger : comment réagir? • Si vous avez payé et n’avez rien reçu, contactez la plateforme Info Escroqueries du ministère de l’Intérieur au 0805805817 (numéro gratuit). Le service est ouvert de 9 heures à 18h30 du lundi au vendredi. • N’hésitez pas à prendre contact avec votre banque pour bloquer vos moyens de paiement et lancer une procédure de remboursement.

BON À SAVOIR Gare au faux conseiller bancaire Si vous êtes victime d’une arnaque au faux site administratif, attention à ne pas en subir une nouvelle, celle du faux conseiller bancaire. Après vous avoir mis en confiance, le malfaiteur vous demande de confirmer vos coordonnées bancaires pour vérifier des paiements indus. Résultat, il peut valider les débits d’achats en ligne frauduleux!

DANE_MARK, WESTEND61/GETTY IMAGES

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