Lorraine réinventée

Baccarat a aussi développé́ sa gamme de bijoux où les facettes du cristal rappellent la taille des pierres précieuses. La manufacture entrelace son précieux cristal et du vermeil pour former des bagues et parures. Ci-contre, les bagues de la Collection Croisé. À FLEUR DE PEAU

Forever young

Il y a des chiffres qui impressionnent comme 1764 ; l’année de naissance d’un fleuron hexa- gonal, sur autorisation de Louis XV. Mais aussi 16 ; comme le nombre de meilleurs ouvriers de France qui œuvrent à faire vivre cette tradition multiséculaire. Chez Baccarat, les noms aussi en imposent. Louis XVIII se fit créer un service de verres, ouvrant la voie à une longue liste de com- mandes royales qui se poursuivit avec Charles X, Louis-Philippe ou encore Napoléon III. Sous la République, l’intérêt pour la manufacture demeura au plus haut sommet de l’État, avec notamment la création en 1899 du service Juvisy et sa taille « losange à flots » avec lequel sont encore dres- sées les tables de l’Élysée. Par-delà les frontières nationales, le savoir-faire a su charmer la cour

impériale japonaise, des maharadjahs ou encore la cour de Russie et Nicolas II qui fit concevoir des candélabres électriques composés de plus de trois mille pièces de cristal. Un modèle rebaptisé depuis candélabre du tsar. Sur des tables festives et dans des demeures distantes de milliers de kilomètres, le savoir-faire traverse les époques en s’alliant aux créateurs dans l’air du temps, mais également en s’emparant des codes du moment. Avec des coffrets réunissant différentes pièces emblématiques de la Maison Baccarat comme le Wine Therapy et ses six verres à pied issus de dif- férentes collections, les mix and match deviennent par exemple le comble d’une élégance sublimée par un soupçon de transgression. Depuis plus de 255 ans, cette excellence n’a pas d’âge. ///

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