Liver Bergerac Terre de passions
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Famille Consoli
Les vignes dans la peau
Jean-Antoine, Marie-Cécile et leur fls Mickaël travaillent en famille. Coopérateurs dans l’âme, ils privilégient l’entraide.
Jean-Antoine travaille avec son épouse, à mi-temps car également salariée dans une entreprise spécialisée dans le commerce des pruneaux d’Agen. Et depuis 2011, Mickaël, leur fls, les a rejoints sur l’exploitation, après des études agricoles. Pas de doute, chez les Consoli, on a l’agriculture dans la peau. 100 % COOPÉRATEUR La récolte des prunes à peine fnie, les vendanges commencent. Puis les noyers prennent le relais. Les fruits sont livrés à la coopérative France Prune, les raisins apportés à Alliance Aquitaine. Quant aux noix, elles sont commercialisées à la Coop Cerno, à Cénac. « Je suis coopérateur à 100 % comme mon père l’était avant moi », revendique Jean-Antoine. Il adhère également à plusieurs Cuma et a même lancé la Cuma viticole du Sud-Bergeracois dont il est le vice-président. Il préside de plus la caisse locale du Crédit Agricole d’Issigeac. Et n’hésite jamais à donner un coup de main. « Je recherche le travail collectif. J’ai toujours préféré me retrouver avec dix personnes que rester tout seul dans mon coin. » Pour Jean- Antoine, l’entraide et la coopération permettront de conserver une agriculture familiale et des exploitations à taille humaine.
S ur l’exploitation de la famille Consoli, à Conne-de-Labarde, chaque géné- ration apporte sa pierre à l’édifce. Jean-Antoine, qui s’est installé en 1984, a planté des noyers. Avant lui, Pietro, son père, s’était diversifé avec des pruniers. Mais s’il est une production qui a toujours été là, c’est bien la vigne. Le berceau de la famille est à Bergame, en Italie. Jeani, le grand-père de Jean-Antoine, après avoir quitté son pays natal et participé à la construction de la ligne Maginot, s’installe en Dordogne en achetant une ferme à Ribagnac. Quelques années plus tard, il en achète une autre avec Pietro, son fls, à Conne-de- Labarde. Six décennies passent, et Jean-Antoine Consoli, qui s’est également destiné à l’agriculture, exploite les deux propriétés. Entre-temps, toute la partie élevage bovin a disparu, ainsi que le maraîchage. Ne restent « plus » que les 18 ha de vignes, auxquels se rajoutent 9 ha de pruniers, plus 30 ha de noyers, en passe de devenir la production principale de l’exploitation. «Au moins, on ne met pas tous nos œufs dans le même panier. Si une production est en crise, une autre peut compenser. »
Mickaël, Jean-Antoine et Marie-Cécile Consoli
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