Liver Bergerac Terre de passions
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Thiart-Martin Gerrita
Bergerac à la conquête du nouveau monde
apparaît et, avec elle, de nouvelles envies. « L’Afrique du Sud est un pays viticole, elle a une culture du vin, alors tout est possible. » Même d’y faire venir et apprécier des vins français. C’est son nouveau challenge. Depuis son bureau, où les fauteuils recouverts de tissus rappelant ses origines côtoient les tableaux et objets colorés qu’afectionne Gerrita, elle s’apprête à créer une plate- forme des vins français pour qu’ils puissent s’exporter en Afrique du Sud et dans ses pays voisins. STYLISTE DES SAVEURS En fait, tout a commencé par une rencontre, avec le père de ses enfants, en Angleterre. Il est œnologue et possède un vignoble en Bergeracois. Gerrita le suit en Dordogne et se retrouve directrice export à la cave de Sigoulès. À l’époque, elle qui parle aujourd’hui cinq langues ne maîtrise pas le français. Par chance, son assistante est bilingue. Elle travaillera avec tous les continents. Sa connaissance de la culture des pays asiatiques (elle a vécu à Singapour) est un atout. « Si l’on veut vendre des vins dans un pays sans rien savoir de son contexte culturel, cela ne marchera pas ou alors il faudra beaucoup de temps » , dit cette « styliste des saveurs ». Pour elle, les vins du Bergeracois ont un beau potentiel. «C’est une appellation montante, dépositaire de valeurs fortes. » Avec son carnet d’adresses et ses ordinateurs portables, Gerrita s’engage résolu- ment sur son nouveau challenge professionnel : «On réussit les choses quand on est passionné. »
C omme son prénom l’indique, Gerrita n’est pas française, mais sud-africaine. Et depuis 17 ans qu’elle vit en France, elle est devenue une ambassadrice des vins français. Son dernier emploi, Gerrita Tiart-Martin l’a exercé au sein du négoce Vinisource, mais c’est en tant que consultante indé- pendante, chez elle à Saussignac, qu’elle a engagé une nouvelle carrière. Sa famille est implantée en Afrique du Sud depuis trois siècles. Son père avait une usine de fabrication de produits à base de fruits. Juste après ses études en marketing et en psychologie industrielle, couplées avec une formation viti-vinicole, la jeune femme se lance dans l’exportation des vins au Cap, juste après l’apartheid. «Avant, cela aurait été compliqué. » Gerrita voit la société de son pays changer, une classe moyenne Gerrita a quitté son Afrique du Sud natale pour la France et pour se consacrer à sa passion des vins. Forte d’une expérience de près de 30 ans dans le commerce international, elle est désormais consultante indépendante.
Gerrita Thiart-Martin
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