Liver Bergerac Terre de passions
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Singleyrac Château
Jouer de concert
Sophie et Laurence Rival ont repris l’exploitation de leurs grands-parents à Singleyrac et se sont investies sur leur vignoble. Elles ont donné à leur château le nom du village où sont situées les vignes.
le travail est diférent. » Quand au souvenir que lui laissent les premières vendanges, elle exprime joliment son ressenti : «C’était comme avoir un enfant, c’est une libération et on mesure le chemin parcouru. » TOUS LES JOURS AU CHAI Laurence passe beaucoup de temps au chai. Construire ses vins la passionne. Le Château Singleyrac produit les quatre appellations Bergerac. Elle privilégie les vins plaisir, fruités, aromatiques, frais et ronds pour les rouges, à déguster rapidement. Des goûts qu’elle partage avec les attentes actuelles de la clientèle et du marché. Une petite partie des vins du Château Singleyrac sont vendus à des particuliers et à des restaurateurs, le reste, soit 80 % de la production, est vendu via les grandes surfaces que Laurence démarche en direct. «Je rencontre les acheteurs, je leur présente ma gamme et mes tarifs, c’est oui ou non.» Et la plupart du temps, c’est oui. «En traitant avec la GMS, je ne dépends d’aucun négoce et d’aucun intermédiaire.» Une liberté à laquelle les deux sœurs sont très attachées. Elles font partie des Vignerons indépendants et Laurence en est même la présidente départementale, «parce que c’est un syndicat spécifque à notre profession et qu’il est important de la défendre». Les deux sœurs partagent les mêmes idées sur leur métier et la façon de l’exercer. Elles ont aussi en com- mun l’amour de la musique, jouent du saxophone. Laurence exerce ses talents avec la banda In Vino Veritas, Sophie avec le Trèfe gardonnais.
L e Château Singleyrac, situé dans le village du même nom, appartient à des sœurs jumelles, Sophie et Laurence Rival. Elles ont repris l’exploitation qu’avaient rachetée leurs grands-parents en 1962. À leur retraite, la propriété a été donnée en fermage. Longtemps, ni Laurence ni Sophie n’ont envisagé de prendre la suite. À la fn de leurs études, elles ont repris ensemble, en 1998, un bar-tabac à Bergerac, « parce que le commerce et le contact nous plaisaient » . La propriété des grands- parents se libère en 2001 et la question de la reprise se pose. « Pourquoi ne pas prendre la suite ? » se disent- elles. Laurence s’installe en 2001 et sa sœur la rejoint un peu plus tard. Elles se forment au métier et, surtout, souligne Laurence, s’entourent de gens compétents — techniciens, œnologues… Leur choix, elles ne le regrettent pas. Sophie s’occupe de la partie administrative et comptable, Laurence a pris en charge la production. «Ce n’est jamais la même chose, le cycle végétatif est toujours identique, mais le vin, c’est une matière vivante, d’une année sur l’autre
Sophie et Laurence Rival
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