Liver Bergerac Terre de passions
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Rooy Château du
Par amour du Rosette
En 2000, Gilles Gérault a racheté le Château du Rooy, sur l’aire d’appellation Rosette. Laetitia, son épouse, l’a rejoint dix ans plus tard.
avec un projet d’agrandissement de 2 ha en Pécharmant. Ils sont cogérants de la société et se sont réparti les tâches. « Laetitia fait ce que je n’aime pas faire, plaisante Gilles Gérault. L’administratif, le suivi clientèle, l’éti- quetage, la préparation des commandes, les livraisons, les salons. Moi je m’occupe de la partie technique, de la production et de la vente. » CHALLENGE PERMANENT Pour Laetitia et Gilles Gérault, le métier de viticulteur est un challenge permanent. «En fonction de l’année, nous devons nous adapter et toujours mieux faire pour améliorer la qualité. Rien n’est jamais acquis » , souligne Gilles. Il reconnaît que, quelque part, la chance a été de leur côté, puisqu’ils n’ont pas subi d’accident cli- matique pendant près de quinze ans, jusqu’à la grosse grêle de 2013 qui a détruit le pécharmant. « Il y a certes le facteur chance, mais on peut en infuencer une partie, argumente le viticulteur. Pour moi, les stocks sont la meilleure assurance. Ils nous permettent de plus de ne pas être dépendants des cours. » Récemment, il s’est fait plaisir. Il a vinifé et élevé une partie de ses blancs secs en barrique. «C’est un retour aux sources, cela me manquait. » Quant aux projets, ils sont nombreux. L’ancien pressoir va être changé, le chai à barriques sera refait. Avec, sans aucun doute, l’aide du père de Gilles Gérault. «Il nous a beaucoup aidés. Quand il a été à la retraite, il a posé le costume cravate, a revêtu un bleu de travail.»
J ’étais maître de chai, je n’avais pas un sou et il fallait tout refaire dans cette propriété, aussi bien pour le vignoble de 12 ha que pour les bâtiments » , pose en préambule Gilles Gérault. Pourtant, il franchit le pas. Il loue l’exploitation— le Château du Rooy — pour voir si son projet est viable. Au bout de deux ans, il rachète les bâtiments et les parcelles dédiées aux bergeracs rouges et rosés, et garde celles de pécharmant en location. Puis il se lance dans la production de Rosette, appel- lation confdentielle dont l’aire est limitée et qui ne regroupe qu’une petite douzaine de viticulteurs. La première année, il met en vente 6000 bouteilles et ce sera un succès. Il avoue une petite préférence pour ce vin, moelleux, fruité et léger, «un petit bijou». Pendant dix ans, Gilles réinvestit tout ce qu’il gagne dans la remise en état de l’exploitation. Aussi, Laetitia continue à travailler au CIVRB comme technicienne en analyse des vins. Elle rejoindra le domaine en 2010 «
Gilles et Laetitia Gérault
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