Les fruits rouges, champions de l'anti-âge

LE DOSSIER

Faut-il privilégier une alimentation alcalinisante ? 5 C’est une alimentation (fruits et légumes surtout) qui accentue la production de bases, des molécules au pH supérieur à 7. À l’inverse, une alimentation acidifiante (protéines animales et produits céréaliers notamment) favorise la production d’acides au pH inférieur à 7. Pour neutraliser l’acidité, les os pourraient libérer des molécules alcalines, des bicarbonates et du citrate de calcium, ce qui puiserait dans leurs réserves et les fragiliserait. Ces effets font cependant l’objet d’études controversées. « Chez des personnes sans problème de santé, le pH reste constant, grâce au système tampon régulateur assuré par les reins », assure Patrice Fardellone. Dans une étude publiée en 2018, la chercheuse Lynda Frasseto le confirme : « Une alimentation alcaline peut avoir un intérêt, mais chez des personnes âgées et/ou en insuffisance rénale chez lesquelles le système tampon régulateur de pH des reins fonctionne moins bien », indique la Dr Lacrosnière.

Certains aliments peuvent-ils reconstituer le cartilage ? 6

« Non car sa destruction est irréversible, indique Yohann Wittrant. Mais certains nutriments permettent d’en limiter la dégradation. » Ainsi, la glucosamine et la chondroïtine, éléments consti­ tutifs du cartilage, freinent sa dégradation et améliorent la viscosité du liquide synovial. Elles sont consommées sous forme de compléments produits à partir de crustacés, qui peuvent être associés à des effets secondaires (troubles digestifs, éruptions cutanées...). « Un rapport de l’Agence nationale

de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environ­ nement et du travail alerte sur leur utilisation chez les personnes fragiles, comme les diabétiques ou les asthma­ tiques », dit Yohann Wittrant. Toutefois, les substances aux vertus antiinflammatoires et antioxydantes ont montré un effet de répression de la dégradation du tissu. « L’idéal, pour protéger ses articulations, c’est le régime méditerranéen à base de fruits et légumes, d’huile d’olive et de poissons », constate le chercheur.

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NOS ASTUCES ALIMENTAIRES EN CAS D’ARTHROSE OU D’ARTHRITE

SE SOIGNER PAR L'ALIMENTATION

Opter pour les cuissons douces. Les modes de cuis-

Cultiver du persil. À

Consommer un fruit frais à chaque repas. Toujours pour vous assurer de bons apports en vitamine C. Privilégiez ceux qui en contiennent le plus: kiwis, agrumes (oranges, pam- plemousses), fruits rouges…

Choisir les bonnes

S’hydrater suffisamment. Substance la plus importante de l’articulation, le cartilage est composé à 75 % d’eau. Il exige une hydratation suffisante et régulière, que l’on obtient en buvant tout au long de la journée.

Privilégier les crudités en entrée. Les légumes crus sont de très bons pour- voyeurs en eau, mais aussi en vitamine C, utile au cartilage, qui l’utilise pour former et solidi- fier les fibres de collagène qui le structurent.

graisses. On privilégie les aliments riches en oméga-3, comme les poissons gras et les huiles de noix, colza, germe de blé (2 à 3 c. à s/ jour), pour leurs propriétés anti- inflammatoires.

chaque repas, ciselez-en tout frais sur les plats: potages, viandes, crudi- tés… Comme c’est un des ali- ments les plus riches en vita- mine C, vous augmentez ainsi

son à haute température

génèrent la for- mation de mo- lécules toxiques pour les cellules. Optez pour les basses tempéra- tures, en allon- geant le temps de cuisson.

vos apports quotidiens.

VREEMOUS, VECTORTATU / ISTOCK (7) - NEW AFRICA / STOCK.ADOBE.COM

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74 HORS-SÉRIE I SANTÉ MAGAZINE