Les cathédrales de notre histoire

tour sud est à cette époque ornée d’une flèche à deux étages qui culmine à 78 mètres. La cathé- drale a une particularité : sa nef (23 mètres seu- lement, pour 28,5 mètres de largeur) est plus courte que son chœur. Un grand maître à Senlis À l’aube du xvi e siècle, touchée par la foudre, la charpente s’embrase et s’effondre, entraî- nant dans sa chute les voûtes de la cathédrale. Louis XII et François I er soutiennent alors sa reconstruction : les voûtes de la cathédrale sont surélevées de plus de 6,50 mètres (sauf la première travée qui avait résisté à l’incendie et qui permet, encore aujourd’hui, d’observer la hauteur initiale de la nef), et les magnifiques façades sud et nord du transept remaniées dans le style gothique flamboyant, et ornées de vitraux. La réalisation du portail sud est confiée à Martin Cambriche, maître réputé qui avait notamment travaillé sur les chantiers des cathédrales de Sens, de Beauvais et de Troyes. Il meurt avant d’avoir fini son œuvre à Senlis, et c’est son fils Pierre qui mène les travaux à leur terme, et réalise la façade du transept nord. On peut y observer le F et la salamandre de François I er . À l’exception de quelques petites modifications ultérieures, Notre-Dame a alors

l ’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui. Vandalisée pendant la Révolution française – les têtes de statues-colonnes du portail occidental ont été détruites et le mobilier intérieur a été volé –, la cathédrale Notre-Dame a été classée monument historique en 1840. Sa restauration intérieure a été achevée en 1986, tandis que la flèche fut rénovée en 1993. Elle est remise

Le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Senlis est plus long que la nef avec cinq travées rectangulaires suivies d’une profonde abside à sept pans.

au goût du jour et remaniée au cours du xiii e siècle, avec l’ajout d’un transept.

Portrait de Hugues Capet (941-996) roi de France, en 987, de Charles de Steuben (1788-1856).

Photo Josse / Leemage

SECRETS D’HISTOIRE

55