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En édifant des postes télégraphiques sur des éminences en vue les unes des autres, il devint possible de passer des messages sur de longues distances, et à grande vitesse.

de communication au moyen de bras articulés dont les positions, codifées, permettaient de transmettre des textes. En édifant des postes télégraphiques sur des éminences en vue les unes des autres, il devint possible de passer des messages sur de longues dis- tances, et à grande vitesse. Des lignes de télégraphe relièrent ainsi Paris à tout le pays : sous le Premier Empire, les ordres qui transitaient par la station de Saint-Marcan mettaient moins de deux heures à pas- ser de Paris au port militaire de Brest.

Dol, cette cité qui fut l’un des sept évêchés bretons

de prés-salés. Dans les heures qui précèdent une forte marée, des milliers de bêtes convergent vers la digue. Assistés de leurs chiens spécialement dres- sés, les bergers regroupent les troupeaux pour les conduire à l’abri des fots dans les enclos et berge- ries aménagés dans le polder. Ces transhumances sont toujours un spectacle. C’est aussi à partir de la chapelle Sainte-Anne qu’ap- paraît clairement cette frontière naturelle qui sépare les terres maraîchères des polders, et le bocage de l’arrière-pays. En l’occurrence une falaise haute de 50 mètres. Tout au bord de cette «marche » dessinée dans le paysage, se succèdent sur moins de dix kilo- mètres les villages de Saint-Broladre, Saint-Marcan, Roz-sur-Couesnon et Saint-Georges-de-Gréhaigne. S’ils ofrent tous des points de vue idéaux sur la baie du Mont-Saint-Michel ou la vallée du Couesnon, Saint-Marcan mérite une mention particulière. Car on y trouve une reconstitution fdèle d’une station du télégraphe de Chappe tel qu’il fonctionnait dans les années 1800. Claude Chappe eut l’idée d’un système

Dressée au bord du marais, Dol-de-Bretagne groupe un quartier médiéval remarquablement conservé autour de sa cathédrale Saint-Samson. Car ce qui est aujourd’hui un gros bourg comptait hier parmi les sept évêchés bretons (Saint-Malo, Saint- Brieuc, Tréguier, Saint-Pol-de-Léon, Quimper, Vannes, et Dol-de-Bretagne, donc). Dol fut même l’une des plus importantes cités d’Armorique lorsque Nominoë, premier roi de Bretagne, y établit sa capitale reli- gieuse. Qui plus est, la proximité immédiate de la Normandie en ft l’une des citadelles de la Marche de Bretagne, au même titre que Fougères et Vitré. Ce rôle de poste avancé, ainsi que sa prospérité, lui valurent maintes convoitises, et la cité fut assiégée quatorze fois au total entre le x e et le xviii e siècle. Voilà qui explique les allures de forteresse que pré- sente la cathédrale de Dol : une terrasse crénelée visible sur l’arrière de l’édifice montre même que l’église était incorporée au système défensif de la

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