ICI JUIN 2019

du nucléaire

Charlotte Mijeon

Porte-parole du réseau Sortir du nucléaire

Plusieurs scénarios montrent qu’on peut se passer du nucléaire \\ L’industrie nucléaire fait de ses émissions de CO 2 le seul indicateur écologique valable. Elle occulte ainsi des problèmes, comme la production de déchets dangereux pour des durées supérieures à celles des civilisations humaines. Et contrairement à ce que prétendent ses partisans, le nucléaire n’est pas la solution au changement climatique. Si l’arrêt de tous les réacteurs ne peut se faire du jour au lendemain, plusieurs scénarios, comme celui appelé « négaWatt 2017-2050 », montrent qu’il est possible d’en finir avec les énergies fossiles. Ce scénario, formulé par une association de professionnels de l’énergie et de citoyens, propose de fermer les réacteurs – le dernier en 2035 –, après quarante ans d’exploitation. La question n’est donc pas la faisabilité technique de la sortie du nucléaire, mais l’existence d’une volonté politique. La démarche à suivre repose sur le bon sens: non pas substituer à l’identique une énergie par une autre mais, d’abord, repenser nos besoins. Cela veut dire réfléchir au dimensionnement des appareils, supprimer les consommations inutiles, voire nuisibles, prendre conscience qu’on n’a pas nécessairement besoin d’électricité, mais de chaleur et de lumière qui peuvent être apportées par une bonne isolation, un éclairage naturel…Agissons sur l’efficacité énergétique des appareils et la rénovation. Grâce à la sobriété et à l’efficacité, on peut diviser par deux notre consommation. //

JEAN-LUC BERTINI/PASCOANDCO

MA_CONCLUSION Les énergies renouvelables peuvent couvrir les besoins à terme. Notre pays bénéficie de soleil, de trois régimes de vent (océanique, continental, méditerranéen), de géothermie, de barrages hydrauliques, d’une façade maritime pour l’éolien offshore, de territoires ruraux pour la méthanisation, etc.

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