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9 REVÊTEMENTS DE SOL, LES ERREURS QUI NE PARDONNENT PAS Dans l’entrée ou le couloir, où le passage est important, un sol stratifié ou unemoquette risquent de s’abîmer très vite. Pour ne pas vous tromper sur la qualité, reportez-vous à la classification des revêtements de sol qui leur attribue une note de 1 à 4 selon leur résistance à l’usure (U3 ou U4 indiquent un sol très résistant, à installer dans les zones de passage), à l’eau (E), ou au poinçonnement (P), c’est-à-dire aux objets qui tombent, aux meubles à roulettes. La pose doit être faite dans les règles de l’art. Un parquet massif, collé sur un sol irrégulier (par exemple, après qu’un carrelage a été arraché) gondolera très vite, et tous les défauts vont réapparaître.Au préalable, il est indispensable de ragréer le support s’il n’est pas parfaitement plan. Enfin, attention à l’humidité qui peut venir du sol. « Avant de poser un carrelage au rez-de-chaussée, par exemple, l’installation d’une sous-couche spécifique en PVC permet de réguler l’hygrométrie » , recommande Philippe Leroy. 10 PEINTURE : FUYEZ LES AMATEURS Sur les murs déjà peints, il ne suffit pas d’appliquer la nouvelle couleur. « Pour que la nouvelle couche adhère bien à l’ancienne, le mur doit être poncé et une sous-couche doit être posée », précise Stanislas Robert. Sinon, très vite, aux endroits qui subissent des frottements (poignées de fenêtre, portes, etc.), la nouvelle couleur s’écaillera et l’ancienne réapparaîtra. Lorsqu’il existe des aspérités sur le mur, d’anciens trous à reboucher, ou s’il s’agit d’une nouvelle cloison à peindre, la surface à traiter doit être enduite préalablement. Mais, souvent, sur les chantiers, avec un éclairage de fortune, il est difficile de voir le soir si le ponçage a été suffisant, si l’enduit est bien régulier. Afin de vous en assurer, munissez-vous d’une lampe de poche pour regarder le mur à la lumière rasante, et les irrégularités apparaîtront mieux. Contrôlez notamment les plinthes, les portes (surtout si elles sont anciennes) et les bordures des murs. MONKEYBUSINESSIMAGES / ISTOCK

L’AVIS D’EXPERT Sylvie MARCILLY Avocate “ Les assurances ne couvrent pas tout “ Le professionnel est responsable envers vous des malfaçons ou des dégâts qu’il cause à vos biens, lors du chantier (par exemple, s’il abîme par mégarde la toiture en posant un tuyau d’évacuation pour les fumées). Il doit être assuré pour cela, et il est très important de lui demander, avant le début du chantier, les coordonnées de son assurance. S’il refuse de rectifier ses erreurs ou de réparer les dommages, vous pourrez directement faire jouer son assurance. Mais cette garantie a des limites car elle ne couvre pas les dommages causés aux voisins lors des travaux, par exemple. C’est à vous, parce que vous avez commandé les travaux (vous êtes le maître d’ouvrage), de réparer ou indemniser les tiers. Votre seul recours est ensuite de vous retourner contre le professionnel auquel vous avez confié le chantier, si vous prouvez qu’il a commis une faute, et qu’il est donc responsable du problème in fine. C’est évidemment assez compliqué. De nombreux particuliers souhaiteraient donc pouvoir s’assurer. Or, presque toujours, les assurances multirisques habitation excluent les travaux de leurs garanties. Et il n’existe pas d’autre assurance spécifique à souscrire pour se protéger.

TROUVER LE BON PROFESSIONNEL

Le bouche-à-oreille reste une bonne recette. Rien ne vaut le retour d’expérience de ceux qui ont déjà fait appel à un artisan ou une entreprise. Pour de grands travaux, l’idéal est de passer par un architecte, un maître d’œuvre ou un décorateur d’intérieur qui, lui, connaît les bons professionnels, et en fait régulièrement travailler certains, ce qui lui permet d’être exigeant. Vous pouvez aussi interroger votre assureur. Certaines compagnies proposent en effet de vous mettre en relation avec les artisans qu’elles ont sélectionnés pour faire les travaux chez leurs clients après un sinistre.

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