Hors-série : Les villages préférés des français 2021

OCCITANIE AUVILLAR

Témoin remarquable de l’histoire d’Auvillar depuis le xii e siècle, l’église romane Saint- Pierre, reconstruite au xv e siècle, est en ruines après les guerres de Religion. Elle est rebâtie au début du xvii e siècle, avec un immense et magnifique retable dans le chœur.

Jean-Paul Azam / hemis.fr Hervé Lenain / hemis.fr x 2

DES PLUMES ET DE LA FAÏENCE Deux autres activités ont assuré les beaux jours de la population : la pro- duction de plumes d’oie pour la calli- graphie et la fabrication de faïences. Parce qu’elle est inhabituelle, la pre- mière a fait le renom d’Auvillar au xviii e siècle. Des centaines de milliers de plumes récoltées dans le Sud-Ouest s’exportaient alors jusqu’en Espagne et au Levant. Plus proches, les foires de

UN PORT À PÉAGE DU XIII e SIÈCLE L’église Saint-Pierre est un ancien prieuré bénédictin, dépendance de Moissac remontant au xii e siècle. On ne peut qu’être frappé par ses propor- tions, 43mètres de long, qui témoignent de ce que fut autrefois l’opulence d’Au- villar. Maintes fois endommagée par les guerres, restaurée ou reconstruite, elle conserve une absidiole romane, une voûte gothique à lierne et tierceron et un trésor d’art religieux caché dans sa crypte. Avant de descendre jusqu’au port, poussez jusqu’à la promenade du Château. Le magnifique belvédère offre sur la Garonne un panorama enchan- teur qui court jusqu’aux coteaux du Quercy. Les quais d’aujourd’hui sont bien calmes, comparé à l’activité qui y régnait au xviii e siècle, où l’on compta jusqu’à 50 familles de mariniers. L’exis- tence d’un port avec droit de péage remonte au moins au xiii e siècle. La cha- pelle Sainte-Catherine, patronne des mariniers, témoigne d’un passé très ancien: au-dessus du porche on peut

encore admirer un monogramme du Christ de l’époque carolingienne avec les deux premières lettres de Chris- tos, ainsi que l’alpha et l’oméga. La chapelle a abrité de nombreux ex-voto offerts par les marins que l’on peut voir exposés au musée. La batellerie a assuré la prospérité d’Auvillar jusqu’au xix e siècle ; dans les années 1800, le port voyait encore passer jusqu’à 3000 bateaux par an.

La rue Saint-Pierre, située entre la place des Halles et la rue de l’Église, est pavée de galets de Garonne, fleurie et jonchée de belles maisons traditionnelles.

76

Made with FlippingBook flipbook maker