Hors-série : Les villages préférés des français 2021

ÎLE-DE-FRANCE

SAMOIS

Paris le bois de chauffage et les pavés de grès, extraits de la forêt de Fontai- nebleau. Au xv e siècle, alors que Fontai- nebleau n’était encore qu’un hameau, elle comptait 5000 habitants ! Cette ville affairée, industrieuse, n’avait donc rien à voir avec le lieu de villégiature à la mode qu’elle allait devenir quatre siècles plus tard. DES BIJOUX DE VILLAS LES PIEDS DANS L’EAU En contrebas du village, le quai offre une promenade des plus champêtres, occasion de découvrir les belles villas, témoins de ce xix e siècle flo- rissant. Érigées à fleur de coteau entre 1850 et l’entre-deux-guerres, elles arborent tous les styles alors en vogue – Art nouveau, néogothique, néo- normand, pastiche du style Louis XIII –, se parent de tourelles à profusion, de toitures enchevêtrées, de loggias, de balcons à foison. Elles sont faites pour voir, pourvues de vastes fenêtres avec panorama sur la Seine, et pour être vues, affichant leur goût pour les décors d’habillage et les faux colom- bages. Les « Affolantes des bords de Seine », comme on les appelle mainte- nant, font rêver avec leur situation les pieds dans l’eau, mais c’est un crève- cœur d’en découvrir certaines en mau- vais état ! La proximité de la Seine a été dommageable pour quelques-unes lors des crues et le colombage collé n’a pas toujours résisté à l’usure du temps, d’autant qu’elles n’ont pas été inscrites à l’inventaire du patrimoine culturel. Les Fontaines-Dieu est une heureuse exception. Ancienne maison forestière, elle a été transformée en 1896 en déli- cieux manoir normand par l’architecte Ci-dessus : Buste de Django Reinhardt (1910-1953). Ci-contre : L’imposante villa Roche Fontaine de style anglo-normand abrite un jardin, inscrit au pré- inventaire des jardins remarquables de France.

Bertrand Gardel / hemis.fr x 2

Thérouanne, au 3 quai Franklin-Roose- velt. Les ruelles sont pavées, les murs de pierre protègent les jardins de curé des yeux indiscrets, les maisons com- posent le décor d’un cœur de village qui vit toute l’année. Un lavoir du xix e siècle, un grenier à sel (propriété privée) parlent de la vie d’autrefois ; l’église Saint-Loup-Saint-Hilaire conserve une tour du xii e siècle, et abrite une Vierge

Eugène Cottin et possède un exception- nel décor intérieur de style Majorelle. Demeure privée, elle ne se visite pas. Mais on peut prendre un grand plaisir à admirer sa façade habillée de colom- bages et ses fenêtres de style gothique. Pour découvrir le haut du village, il faut emprunter une des sentes qui grimpent entre les murs de pierre et les jardins fleuris, comme la montée de

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