Hors-Série Régal - À chacun son menu de fête !

Produit d'exception

92% des Français déclarent consommer du foie gras. Plus qu'hier et bien moins que demain? L'engagement de la filière pour mettre en avant sa production, à travers le développement des labels, est plein de promesses. L'exception française a encore de beaux jours devant elle. TEXTE HÉLÈNE PIOT ET EVE-MARIE ZIZZA-LALU Foie gras Faites le bon choix

© VIEL / PHOTOCUISINE

UN PLAISIR DE SAISON Les Français n'entendent pas se priver

Décidément, la filière foie gras n'en finit pas d'affronter les crises. Après deux épidémies de grippe aviaire (2016-2017) et tandis que le redémarrage s'annonçait très prometteur en 2018-2019, le confinement du mois de mars a stoppé la reprise, compliquée par la loi Egalim sur la limitation des opérations promotionnelles. Les professionnels de la filière, rassemblés au sein du Cifog (Comité interprofessionnel du foie gras), sont toutefois confiants. Ils peuvent s'appuyer sur l'engouement des Français pour ce produit emblématique de leur terroir. En 2019, la production française de foie gras s'est d'ailleurs stabilisée à 16400 tonnes, au même

niveau que 2018. Les initiatives favorisant la reprise fin 2020 ne manquent pas. L'arrivée d'un nouveau logo « foie gras de France » sur le marché facilite désormais l'identification de l'origine et rassure les consommateurs. Le foie gras ne manque pas non plus une occasion de faire parler de lui. Fin septembre, producteurs et fabricants ont ouvert grands leurs portes pour les Journées du patrimoine et Adrien Cachot, l'étonnant finaliste de Top Chef , soutiendra la 3 e édition de la Semaine du foie gras dans les restaurants français, du 30 novembre au 6 décembre 2020. Sans oublier un relais médiatique sur le site Démotivateur Food.

de ce symbole festif, quelle que soit la pression des défenseurs de la cause animale. Pression qui donne lieu à une éternelle bataille de chiffres : si, selon les producteurs, 90 % de nos contemporains l’apprécient, 40 %, selon l’association L214, refuseraient d’en acheter pour des raisons éthiques d’opposition au gavage. Un chiffre difficile à avaler, tant le marché hexagonal se porte bien, même si les deux tiers des amateurs n’en achètent que deux fois par an en moyenne. Pour augmenter

44 – Régal hors-série n°20 – novembre décembre 2020