GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU
DÉCOUVRIR LA RÉGION 74
Fort St-Georges – Démantelé à la fin du 18 e s., ce palais bâti vers 1160 proté- geait le côté vulnérable du château accessible par le plateau. Henri II, régnant alors sur un empire s’étalant de l’Écosse aux Pyrénées, y administrait ses biens continentaux à partir de Chinon. Un bâtiment contemporain, totalement inté- gré au site, héberge l’accueil de la forteresse, des salles d’exposition tempo- raires et une boutique plutôt bien documentée sur cette période historique. Fort duCoudray – Le donjon fut élevé par Philippe Auguste au début du 13 e s.; en 1308, Philippe le Bel y fit enfermer des templiers : on distingue encore les graffitis gravés dans la pierre par les prisonniers. On y trouve aussi un pigeon- nier, un souterrain, une glacière et un puits d’eau. Notez l’escalier reconstitué à l’identique : seules les dalles de tuffeau suffisamment profondes le sou- tiennent. Au 1 er étage se trouve la porte d’entrée. Tour duMoulin – Du 12 e s., elle marque l’extrémité ouest de la forteresse. Ce fut la première tour circulaire bâtie en Touraine. Cette rotondité constituait l’une des innovations en matière de défense ramenées d’Orient par les croi- sés : ce mur courbe faisait dévier les boulets qui ricochaient et retombaient parfois sur l’attaquant. En outre, l’absence d’angles morts autorisait une sur- veillance sur 360° et des tirs tous azimuts. Château duMilieu – On visite librement les jardins (bancs sonores, dispositifs multimédias) et les tours de l’enceinte, notamment la tour des Chiens (13 e s.). Des courtines sud, vue aa superbe sur les toits d’ardoise du vieux Chinon, la Vienne et sa vallée verdoyante, entrecoupée de peupliers. La haute tour de l’Horloge (14 e s.) est curieusement plate. Sa cloche, la Marie-Javelle, y son- nerait les heures depuis 1399. aa Logis royaux – Séquences filmiques et bornes interactives au contenu documentaire font revivre les moments phares de la forteresse et les person- nages historiques qui les ont animés. Datant des 14 e et 15 e s., les logis ont été rebâtis au prix de travaux de grande envergure. Détruits au 19 e s., leurs toits pentus d’ardoise pointent fièrement vers le ciel leurs cheminées, leurs épis de faîtage et leurs gargouilles. On traverse quatre salles d’un parcours-spectacle . La première de ces mini-fictions documentaires, Colère et lumière , évoque une journée de la vie de Foulques IV, comte d’Anjou. La suivante, À l’aube de la révolte, souligne l’importance de Chinon au cœur de « l’empire » Plantagenêt. Au premier étage, les deux salles Jeanne-d’Arc retracent les grandes étapes de la vie de la sainte, grâce à une muséographie qui s’inspire des grandes tables
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