GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

Tours 199

d’être vendus comme biens nationaux. Ce n’est qu’à partir de 1924 que le prieuré – alors éparpillé en 17 lots – commence à sortir de son purgatoire grâce à l’intervention de la salvatrice association de La Sauvegarde de l’Art Français. Parmi les prieurs commendataires (nommés par le roi) qui vinrent à St-Cosme, le plus célèbre fut bien sûr Pierre de Ronsard . En 1565 l’écrivain a 41 ans et il est au faîte de sa gloire. Il vient de publier les Discours des misères de ce temps très favorables au parti du jeune roi Charles IX – fils de Catherine de Médicis – dont il est le poète officiel dans le conflit des guerres de religion. C’est donc sans surprise qu’il est choisi par le roi pour succèder à son propre frère à la tête du prieuré. Ronsard y restera pendant vingt ans jusqu’à samort en 1585, à l’âge de 61 ans. Inhumé dans le prieuré, son corps, plus précisément son tom- beau, sera découvert en 1931 dans le chœur de l’ église réduite à des vestiges. La visite commence par un très intelligent dispositif interactif . / Il nous fait découvrir, sous forme de plans et volumes virtuels, l’évolution architec- turale du prieuré au fil des siècles. Logis du Prieur a – C’est dans cette charmante petite maison du 14 e  s. que vécut et mourut le « prince des poètes ». En son temps, un escalier extérieur menait au 1 er  étage, qui abritait sa chambre et son cabinet de travail. Une col- lection de dessins, photos et gravures, du mobilier Renaissance, ainsi que de nombreux objets (éditions originales des œuvres du poète) évoquent la vie de Ronsard. / Pupitres audio et surprises sonores ponctuent la visite. Dans les jardins, un parcours sensoriel mêle dispositifs sonores, parfums des plantes et variétes florales. Jardins a – Au nombre de douze, ces nouveaux espaces végétalisés, fruits d’une création contemporaine, sont déclinés chacun autour d’une théma- tique : potager, verger (le figuier était l’arbre du Paradis), jardin de simples, jardin cimetière, jardin de roses ou des parfums… Le public redécouvre le prieuré tel qu’il était jusqu’à la fin du 16 e  s. Dans le réfectoire des chanoines , seul rescapé des bâtiments du 12 e  s. (avec une partie de l’hôtelier), remarquez la chaire romane , ornée de colonnes et de chapiteaux sculptés. Inaugurés en 2010, les quatorze « vitraux » aa fermant les

Prieuré de St-Cosme. L.Marolleau/age fotostock

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