GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

DÉCOUVRIR LA RÉGION 176

a MUSÉE BALZAC - CHÂTEAU DE SACHÉ R. du Château - t 02 47 26 86 50 - www.musee-balzac.fr - juil.-août : 10h-19h ; avr.-juin et sept. : 10h-12h30, 13h30-18h ; reste de l’année : tlj sf mar. 10h-12h30, 13h30-17h - fermé 1 er  janv., 25 déc. - possibilité de visite guidée (1h) - 6 € (-18 ans 5 €). Logis Renaissance à l’origine, cette demeure des 16 e  et 18 e  s., ceinte d’un beau parc au charme romantique, appartenait au 19 e  s. à Jean Margonne, ami de Balzac (1799-1850). Acheté en 1926 par Paul Métadier qui consacra sa vie selon ses mots « à redonner à cette vieille demeure tout l’attrait qu’ellemérite », la mai- son ne devint un musée qu’en 1951. À force de donations et d’acquisitions, le lieu revit aujourd’hui au plus proche de ce qu’il fut quand Balzac écrivait ou corrigeait, entre autres, Les Chouans (1829), Contes drolatiques (1831), Illusions perdues, Le Lys dans la vallée (1835) , dont l’action se déroule entre Saché et Pont-de-Ruan, Le Père Goriot, César Birotteau (1837), etc. 1 er  étage – Le vestibule donne accès à deux belles pièces : la salle à manger (frise à scènes mythologiques rappelant le décor du salon de la pension Vauquer décrite dans Le Père Goriot ) et le grand salon . Leur nouvel ameu- blement évoque les règnes de Charles X et Louis-Philippe, sous lesquels Balzac séjournait régulièrement à Saché (1825-1848) et fait écho à l’atmosphère du château de Clochegourde imaginé par Balzac dans Le Lys dans la vallée  : table de trictrac, métier à broder, rideaux de percale blanche bordés d’un simple galon, cabinet de style Boulle, chaises Louis XIV en bois sculpté, vases en porcelaine blanche à filets d’or, etc. Autres curiosités, les papiers muraux : reconstitués dans la salle à manger (d’après les panneaux d’origine, à droite du poêle en faïence) et intégralement préservés dans le grand salon. Notez que cet éloquent trompe-l’oeil digne d’un décor de théâtre était propice aux séances de lecture à voix haute auxquelles s’adonnait Balzac ; une façon de passer, comme le fera plus tard Flaubert, ses phrases à l’épreuve du « gueu- loir » ; une sonorité harmonieuse attestant ou pas de la justesse de sa prose. Second étage – Six pièces se succèdent : la salle du Lys , où est retracée la vie de l’écrivain (copie du portrait de Balzac par Louis Boulanger) ; la salle Louis- Lambert qui montre l’une des premières photographies de l’écrivain, un daguerréotype, le « meilleur portrait de Balzac », dit-on (1842). Auxmurs, nom- breuses caricatures de la première moitié du 19 e  s. Très lié à la presse, Balzac en était souvent la cible. La salle Béatrix , centrée sur Balzac et la Touraine, où sont exposées les statuettes des personnages de la Comédie humaine (œuvres de Pierre de Rippert, sculpteur marseillais). Le cabinet des Manuscrits pré- sente de précieux documents originaux, régulièrement renouvelés pour des raisons de conservation, ainsi que des fac-similés. Les manuscrits donnent une idée du processus d‘écriture auquel se livrait Balzac avec acharnement. La chambre rappelle le quotidien de l’écrivain qui, tel « unmoine dans unmonas- tère », travaillait entre douze à seize heures par jour, à grand renfort de café. Rez-de-chaussée  - Salle Rodin – Commandée par la Société des gens de lettres, en 1891, l’œuvre de Rodin fera l’objet de très nombreuses études prépa- ratoires dont on peut voir plusieurs plâtres et bronzes. La sallede l’Imprimerie du 19 e  s. évoque le métier que Balzac exerça entre 1826 et 1828 (ateliers péda- gogiques pour les enfants sur réserv.). Auberge du XII e siècle . 1 r. du Château  - t 02 47 26 88 77  - fermé 6-20 janv., 1 er -10 juin, 1 er -9 sept., dim. soir, lun., et mar. midi  - 25/90 € - réserv. conseillée . Vénérable auberge à colom- bages où Balzac avait ses habitudes, à deux pas du château. Cadre historique préservé, cuisine empreinte de classicisme. Belle terrasse en été.