GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

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de la nef reposent trois gisants de marbre blanc, le seigneur, son épouse et leur fils, gardés par les statues des douze apôtres. Deux vitraux du 16 e  s. et des stalles Renaissance, décorées de médaillons et miséricordes sculptés. Ne manquez pas dans la chapelle du chœur, à gauche, L’Annonciation (17 e  s.) de Philippe de Champaigne. À proximité La Corroirie Ñ À 5 km sur la D 760 en direction de Loches. t 06 80 43 38 75 - www.corroirie.com - avr.-oct. : 10h-19h - possibilité de visite guidée sur demande (50mn) - 3 € (-12 ans gratuit). Au creux d’un vallon apparaît sur la droite, derrière un rideau d’arbres, la silhouette de cette dépendance de l’abbaye du Liget, fortifiée au 15 e  s. Vers l’ouest, on distingue nettement sa porte, tour carrée à pont-levis garnie de mâchicoulis. Chartreuse du Liget Ñ À 6 km sur la D 760. t  06 48 16 23 92 - www.lachartreuseduliget.fr - 9h-12h30, 14h-19h - 2 € (-12 ans gratuit). À l’orée de la forêt de Loches se dresse, sur la gauche de la route, le grand mur de la chartreuse du Liget  ; son majestueux portail a du 18 e  s. est enca- dré de communs. L’ampleur impressionnante des bâtiments et la disposition des vestiges donnent une idée de la richesse de l’abbaye avant la Révolution. Fondée à la fin du 12 e  s. par Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre – en expia- tion, dit-on, du meurtre de l’archevêque Thomas Becket –, elle fut vendue comme bien national à la fin du 18 e  s. et démantelée. Descendez l’allée centrale. Devant lamaison, sur la gauche, se dressent les ruines de l’église (12 e  s.) de style angevin, derrière laquelle subsiste un côté du grand cloître (1787) : dans lemur des cellules, remarquez les guichets par où les religieux recevaient leurs repas. UN COMTE ROMANESQUE Le nom du château de Montrésor paraît aussi romanesque que celui du comte de Monte-Cristo. La comparaison ne s’arrête pas là, car son dernier acquéreur, le comte Xavier Branicki , dont les descendants habitent tou- jours le château, fut un grand aventurier du 19 e  s. Né en Pologne vers 1815, membre d’unmouvement pour la liberté des peuples, il fut condamné par le tsar Nicolas I er à la confiscation de ses biens et à la déportation en Sibérie. Or, il parvint à s’évader et se réfugia à Paris où il créa le journal La Tribune des Peuples avant de rejoindre les armées du prince Louis-Napoléon, futur Napoléon III, à Constantinople. Puis il fonda le Crédit foncier de France , accumula une immense fortune, finança le canal de Suez et les chemins de fer d’Algérie, tout en se distinguant par sa générosité. Naturalisé fran- çais, il devint maire de Montrésor et acquit le château en ruine en 1849. Il le restaura entièrement et y constitua un véritable musée comprenant, notamment, des trésors de la Renaissance italienne . Ayant donné tout son sens au nom de Montrésor, il mourut en Égypte en 1879, après un parcours digne de celui d’Edmond Dantès.