GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

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à meneaux, lucarnes, tourelles, gargouilles et chiens de chasse, qui évoquent le loisir préféré de ses occupants. L’édifice comprend deux parties. À gauche, la tour Agnès-Sorel et le vieux logis datent de la fin du 14 e  s. : quatre tourelles sont engagées dans le mur et un chemin de ronde les relie, à la base du toit. Ce logis central a été prolongé sous Charles VIII et Louis XII par une demeure de plaisance, le logis neuf, où se manifeste l’art gothique flamboyant. Intérieur – La chambre du roi . Une projection vidéo simule la rencontre, en mai 1429, entre Jeanne d’Arc et le dauphin Charles VII (1403-1461). C’est ici qu’elle le pressa de se rendre à Reims afin d’y recevoir sa couronne. Dans la Grande salle , le roi recevait les membres de sa cour et se tenait aux côtés de sa favorite, Agnès Sorel. Une copie d’un célèbre portrait révélant sa beauté légendaire y est exposé : elle y est représentée en Vierge à l’Enfant entourée d’anges bleus et rouges, dont l’original peint par Jean Fouquet (15 e  s.) se trouve à Anvers. Suivant une mode venue de Venise, sa coiffure s’obtenait par une épilation des cheveux jusqu’à mi-crâne. a Oratoire d’Anne de Bretagne – Restaurée en 2008, cette pièce minuscule est finement ornée de mouchetures d’hermine et de la cordelière de saint François, emblème adopté par Anne de Bretagne (1477-1514) qui appréciait le logis royal de Loches. Cette œuvre de pur style gothique flamboyant était LES CAGES DE LOUIS XI Les cages étaient constituées d’un treillis de bois couvert de fer. Les plus « confortables » mesuraient 2 m dans toutes les dimensions. Selon la légende, les prisonniers n’en sortaient jamais ; il semble en fait que ces cages étaient utilisées surtout la nuit, ou pour le transport des prisonniers. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, le cardinal Jean Balue (ou La Balue), à qui est attribuée l’invention de ces cages, n’eut pas à en pâtir. Mais pour avoir comploté contre son roi, Louis XI, au profit du duc de Bourgogne, il fut cependant emprisonné onze années à Loches jusqu’en 1480. 7 mail du Donjon - t 02 47 59 07 86 - www.chateau-loches.fr -1 er  mai-30 sept. : 9h30-19h ; mars-avr. et sept-oct. : 9h30-18h ; nov.-fév. : 9h30-17h - fermé 1 er  janv., 25 déc. - visite guidée sur demande (1h) - 9 € (-19 ans 7 €) - billet donnant accès au logis royal. Comme de nombreux donjons , celui de Loches fut élevé entre 1013 et 1035 par Foulques Nerra, comte d’Anjou, pour défendre la face sud vulnérable de la forteresse. Puissante construction carrée, celle-ci forme avec ses annexes, la tour Louis XI et le Martelet, un ensemble imposant, l’un des plus anciens d’Europe. À l’intérieur, les planchers des trois étages ont disparu, mais on dis- tingue encore, sur les murailles, trois séries de cheminées et de baies. Avant de monter l’escalier (160 marches) , remarquez sur la gauche le pavillon d’entrée abritant une reconstitution de la tristement célèbre « cage de Louis XI », où fut enfermé Philippe de Commines. Du sommet, haut de 36 m, on découvre un large panorama a sur la ville, la vallée de l’Indre et la forêt de Loches. À l’extérieur, nemanquez pas le jardind’inspirationmédiévale , jardin d’agré- ment réunissant plantes médicinales et potagères, fleurs et fruits anciens. Logis du gouverneur (14 e  s.) – Plusieurs fois remanié au cours des siècles, il héberge aujourd’hui l’accueil et la boutique. à l’origine polychrome : hermines noires sur fond argenté. Gagnez le donjon à travers les rues de la cité médiévale. aa Donjon A2

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