GUIDE-ECO_RENOVATION_extrait

2024 ÉDITION

TOUTES LES ÉTAPES

TOUTES LES ÉTAPES POUR CONSTRUIRE MON PROJET

Des infos et des out pour

M D’

Des infos et des outils pour

MES TRAVAUX D’ECO-RENOVATION

Je définis mon projet d’éco-rénovation J’anticipe le financement de mes travaux Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix J’organise mes travaux et je suis le chantier

Ce guide vous est offert par le Crédit Agricole

Édito

L’éco-rénovation, je dis oui !

Comme une envie de vous offrir un chez vous confortable, mais aussi éco-responsable et économique en termes énergétiques ? Vous êtes au bon endroit ! Soyons francs, vous allez devoir enfiler votre plus belle tenue de chef de projet, car éco-rénover son logement, c’est avant tout faire preuve d’un peu d’organisation, au moins sur le plan administratif. Pour le reste ? Plusieurs organismes sont en place pour vous accompagner au mieux dans votre projet et les ar tisans choisis sont certifiés pour répondre au mieux à vos besoins. Dans ce guide, vous devriez trouver votre bonheur : des articles riches d’informations, des pages de conseils, quelques inspirations et des espaces où vous êtes invité à sortir votre stylo pour construire votre projet et l’organiser. N’oubliez surtout pas qu’à la clef , vous aurez un logement encore plus fonctionnel et respectueux de la planète. Il vous permettra d’être au chaud l’hiver, au frais l’été. Les nouveaux matériaux et nouvelles fonctionnalités feront de votre logement un lieu beaucoup moins énergivore et sans doute beaucoup moins coûteux aussi ! Voilà… Vous avez tout sous la main pour enfin donner une seconde vie à votre appartement ou votre maison ! C’est parti ?

Pas à pas – Mon projet d’écorénovation

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Je démarre mon projet immo ÉTAPE 1

J’anticipe le financement de mes travaux

Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix

Je démarre les travaux

Je définis mon projet d’éco rénovation

Marre d’avoir froid l’hiver ou de payer de grosses factures d’énergie ? Envie de donner un coup de jeune à votre logement et de le rendre plus sain ? Avez-vous pensé à l’éco rénovation ? Il suffit parfois de revoir l’isolation, de changer ses fenêtres et d’améliorer l’apport en électricité pour transformer son logement, prendre soin de la planète et faire de belles économies d’énergies. En plus, des aides existent pour vous accompagner dans votre projet.

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Je démarre les travaux

Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix

J’anticipe le financement de mes travaux

Je définis mon projet d’éco rénovation

Les étapes pour réussir votre projet de rénovation énergétique Recherche des artisans, dépôt des demandes d’aides, suivi du chantier… Voici le parcours à suivre pour rénover votre logement.

1. Priorisez vos travaux Pour 86 %* des Français, l’inflation rend urgent d’économiser le budget énergie. Encore faut-il savoir par où commencer. L’ordre dans lequel les tra vaux sont réalisés a une grande importance sur l’efficacité de la rénovation. Améliorer l’isolation doit être la priorité : commencez par le toit, à l’origine de 25 à 30 % des pertes de chaleur d’une maison d’avant 1974 non isolée, isolez ensuite les murs (20 à 25 %), les planchers bas (7 à 10 %) et terminez par les fenêtres (10 à 15 %). Une fois l’habitation bien étanche, il est essentiel d’installer une ventilation performante pour renouveler l’air. La rénovation du système de chauffage intervient en dernier. >Notre conseil : ne négligez pas la qualité des matériaux et groupez, si possible, vos travaux (voir p. XX rénovation performante).

4.Demandez les autorisations d’urbanisme

2.Choisissez des professionnels RGE (voir en page XXX)

Isoler vos murs intérieurs ne nécessite pas d’autorisation d’urbanisme à demander à votre mairie. En revanche, une déclaration préalable (DP) est obligatoire pour les travaux modifiant l’aspect extérieur de votre maison (isolation par l’extérieur, pose de panneaux solaires sur le toit, etc.). Le permis de construire est rare pour une rénovation thermique. >Notre conseil : renseignez-vous auprès de votre mairie. Des règles contraignantes peuvent s’appliquer si vous êtes situé dans un site pro tégé (aux abords d’un monument historique, dans le périmètre d’un site classé, etc.).

3.Comparez plusieurs devis (voir en page XXX)

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5.Déposez vos demandes d’aides Ces démarches faites, vous pouvez demander les aides financières (voir pages XX). Il est im pératif de créer vos comptes vous-même et de fournir des devis non signés. Une fois la confirmation d’attribution reçue par les diffé rents financeurs, signez les devis et lancez les travaux. Dès leur achèvement, transmettez vos factures, après avoir vérifié leur correspondance avec les devis initiaux. Les délais de versement varient selon les aides. >Notre conseil : en cas de difficulté, rappro chez-vous d’une maison France services (Eco logie.gouv.fr/France-services) ou du centre communal d’action sociale (CCAS) de votre com mune. Toute erreur dans les devis, le remplis sage des formulaires ou toute pièce manquante peut entraver le traitement de vos demandes.

Le cas des copropriétés Si les travaux ne concernent que les parties privées (isolation par l’intérieur, remplacement du système de chauffage individuel, etc.), le parcours de travaux est le même. En revanche, s’ils affectent les par ties communes ou l’aspect exté rieur de l’immeuble (isolation par l’extérieur, installation de conduits de ventilation, etc.), vous devrez d’abord obtenir l’accord des autres copropriétaires. Idéalement, il faut effectuer les travaux d’isolation à l’échelle du bâtiment. Car si vous isolez un appartement par l’intérieur, cela sera un peu moins efficace et susceptible de créer des ponts thermiques avec l’appartement de l’étage supérieur ou inférieur.

7.Réceptionnez les travaux avec vigilance (voir en page 50)

6.Suivez de près le chantier (voir en page 50)

bon à savoir

Un locataire peut réaliser des travaux énergétiques à ses frais Isoler les combles, remplacer les fenêtres… En tant que locataire, vous pouvez réaliser certains travaux de rénovation énergétique à vos frais, à condition de demander l’accord de votre bailleur par courrier recommandé avec avis de réception. L’absence de réponse dans un délai de 2 mois vaut accord tacite. Vous n’aurez pas droit à Ma Prime Rénov, réservée aux proprié taires, mais vous pouvez bénéficier d’autres aides (certificats d’économies d’énergie, TVA à 5,5 € , etc.).

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OÙ SE SITUENT LES DÉPERDITIONS DE CHALEUR

Les fuites d’air et le renouvellement de l’air 20% Cause : ventilation non optimale

Le toit et les combles 30% Cause : mauvaise isolation face aux intempéries (vent, pluie, neige)

Les ponts thermiques de 5 % à 10 % Cause : isolation moins importante ou efficace par endroits

Les planchers bas (rez-de-chaussée) 10% Cause : mauvaise isolation avec le vide sanitaire, le sous-sol ou la cave

Les murs de 20% à 25% Cause : isolation souvent réalisée par l’intérieur et généralement peu épaisse

Les fenêtres de 10% à 15% Cause : matériel

vétuste ou défectueux

Source : ADEME, Guide pratique «Rénovation - Isoler sa maison »

Pas à pas – Eco-rénovation

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Pourquoi choisir une rénovation globale

Étaler les travaux dans le temps est peu efficace pour améliorer la performance énergétique d’un bien mal isolé. La solution ? Une rénovation globale, un chantier ambitieux mais aux gains énergétiques réels. C hanger la chaudière une année, poser des doubles vitrages une autre… L’essentiel des rénova

La réussite du chantier se joue dans la coordination des corps de métier afin d’effectuer les travaux dans le bon ordre, de traiter les interfaces (les points de jonction assurant l’étanchéité à l’air et la continuité de l’isolation) et les inte ractions entre les postes (bon dimen sionnement, notamment). Beaucoup de ménages installent des pompes à chaleur dans des maisons mal isolées. Or, très souvent dans ce type de bien, l’appareil fonctionne mal ou surconsomme et si par la suite, des travaux d’isolation sont réalisés, il sera surdimensionné et aura une durée de vie bien plus courte. Des factures de chauffage divisées par 4 à 8 Un chantier ambitieux, donc, mais aux gains énergétiques réels. Après travaux, le logement atteint l’étiquette A ou B sur le DPE, soit le niveau bâtiment basse consommation (BBC) qui correspond à une consommation d’énergie primaire maximale de 80 kWh/m2/an. Une réno vation performante permet de diviser les factures de chauffage par 4 à 8, d’augmen ter la valeur patrimoniale de son bien, de gagner en confort de vie aussi bien en été qu’en hiver et d’améliorer la qualité de l’air. Sans oublier l’aspect écologique : une maison bien rénovée émet moins de gaz à effet de serre.

tions énergétiques actuelles des Fran çais sont des travaux simples. Or, ces « mono-gestes » sont insuffisants pour transformer une passoire thermique – logement très énergivore, noté F ou G sur le diagnostic de performance éner gétique (DPE) – en un habitat économe. Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), 75 % des travaux de rénovation énergétique en maisons individuelles réalisés entre 2016 et 2017 n’ont pas permis de changer de classe de DPE. Pire, juxtaposer les travaux peut gé nérer des pathologies sur le bâti. Par exemple, lorsqu’on traite mal les conti nuités d’isolation entre les murs et la toiture, ou entre les murs et les fenêtres, cela peut entraîner l’apparition de moi sissures. Traiter 6 postes de travaux La solution pour éviter ces problèmes et gagner plusieurs lettres au DPE ? Réali ser une rénovation énergétique perfor mante. Cela consiste à traiter 6 postes de travaux en 2 ou 3 étapes au maximum : l’isolation des murs, de la toiture et du sol, le remplacement des fenêtres et des portes, la ventilation et enfin, le système de chauffage.

+50,8 % C’est le gain énergétique moyen pour une rénova tion globale. Source : Agence nationale de l’habitat (Anah), 2023

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Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix

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ÉTAPE 2

J’anticipe le financement de mes travaux Il n’y a pas de petites économies, tout comme il n’y a pas de petites stratégies. Comment allez-vous financer votre projet d’éco-rénovation ? Dans cette partie, on vous dit tout. Entre finances personnelles, prêts et aides, vous aurez sans trop tarder toutes les infos en tête pour anticiper le financement de vos travaux.

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Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix

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L’ANAH VOUS REFUSE UNE AIDE ? COMMENT CONTESTER

L’Agence nationale de l’habitat (Anah) vous a refusé ou retiré l’aide de l’État pour votre projet de rénovation énergétique ? Plusieurs voies de recours gratuites sont possibles avant une éventuelle procédure judiciaire.

Contacter un conseiller de l’agence nationale de l’habitat (Anah)

pour étayer votre demande. L’absence de réponse au bout de 2 mois équi vaut au rejet de votre demande. Engagez un recours au tribunal administratif Si l’Anah a rejeté votre recours, vous avez 2 mois, à compter de sa réponse, pour saisir le tribunal administratif du lieu où se situe le logement du recours contentieux. Les coordonnées de chaque juridiction sont disponibles sur Conseil etat.fr. Votre requête peut être déposée en ligne via le service « Télérecours citoyens » sur Telerecours.fr, sur place ou envoyée par courrier sur papier libre au greffe de la ju ridiction, de préférence en recommandé avec AR. Elle doit exposer votre situation et les arguments juridiques justifiant le bien-fondé de votre demande, préciser ce que vous réclamez au juge et être signée. Si vous prenez un avocat, vous pouvez, selon vos revenus, bénéficier de l’aide juridictionnelle (informations sur Aide juridictionnelle.justice.fr). Saisissez la Défenseure des droits Vous pouvez envisager de saisir gratui tement la Défenseure des droits : • par courrier gratuit (sans affranchis sement) à Défenseure des droits, Libre réponse 71120, 75342 Paris Cedex 07 ; • en ligne via le formulaire de réclama-

C’est le premier réflexe à avoir. À la moindre difficulté lors du dépôt de votre demande d’aide Ma Prime Rénov, contactez l’Agence nationale de l’habitat (Anah) : • par internet avec le formulaire de contact disponible sur le site Mapri merenov.gouv.fr à la rubrique « Besoin d’aide ? » ; • par téléphone au 0 808 800 700* (*Ser vice gratuit + prix d’un appel.), où des conseillers vous répondent du lundi au vendredi, de 9 heures à 18 heures. Si, après instruction de votre dossier, l’agence vous refuse ou vous retire la prime, vous avez 2 mois à compter de la réception de cette décision pour déposer un recours administratif auprès de la directrice générale de l’Anah. Déposez un recours auprès de l’Anah C’est un préalable obligatoire avant un éventuel recours devant le juge. Vous devez rédiger votre recours sur papier libre et l’envoyer, de préférence en re commandé avec AR, à l’adresse suivante : Anah, TSA 96920, 95905 Cergy-Pontoise Cedex. Vous devez joindre à votre lettre une copie de la décision contestée et tous les documents que vous estimez pertinents

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Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix

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tion sur Defenseurdesdroits.fr/fr/saisir ; • par l’intermédiaire d’un délégué de la Défenseure des droits (lire le Bon à savoir ci-contre). Si votre demande est recevable, l’institu tion indépendante mène une enquête et essaie de trouver un règlement amiable au litige. Si cette voie n’est pas possible, elle peut formuler une recommandation à l’Anah. À noter : vous pouvez aussi saisir la Défenseure des droits si vous avez des difficultés pour finaliser votre demande d’aide Ma Prime Rénov malgré vos dé marches auprès de l’Anah.

bon à savoir

Les 550 délégués de la Défenseure des droits

reçoivent gratuitement sur rendez-vous dans plus de 870 points d’accueil répar tis sur l’ensemble du terri toire (préfectures, maisons de justice et du droit, points d’accès au droit, etc.).

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ÉTAPE 3

Isolation, chauffage, matériaux: je fais les bons choix L’innovation envahit nos

rayons. Si bien qu’il est parfois difficile de choisir entre tel et tel matériau. Comment faire les bons choix? Comment s’y retrouver dans les rayons d’un magasin de bricolage ou à travers les pages du catalogue d’un artisan? Suivez le guide! Nous vous donnons quelques conseils.

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Isolation, chauffage, matériaux: je fais les bons choix

L’isolation : un chantier prioritaire Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avant

de songer à remplacer votre système e chauffage pour un équipement de meilleure qualité, il faut avant tout réduire les pertes thermiques de votre habitat ou de votre bâtiment. Il en va de la performance énergétique globale de votre logement.

D ans le cadre de travaux de ré novation énergétique, l’isolation thermique de votre logement doit être considérée comme la priorité absolue : un habitat bien isolé limitera l’entrée d’air chaud en été et, surtout, les déperditions de chaleur en hiver. En améliorant l’isolation de votre loge ment, vous ferez donc d’importantes éco nomies d’énergie et serez plus serein face à l’augmentation des tarifs de l’énergie. Il faut donc agir sur les principales sources de pertes de chaleur. À com mencer par le toit (entre 25 et 30 % de déperdition), les murs (de 20 à 25 %) ou les fenêtres (de 10 à 15 %), selon l’Ade me. Différentes techniques et matériaux peuvent être mobilisés : isolation de la toiture ou des combles (perdus ou aménageables) par le haut ou par le bas, isolation des murs par l’intérieur ou l’ex térieur, isolation du plancher bas (si le logement comporte une cave ou un sous sol) pour éviter que le froid remonte, pose de fenêtres neuves bien étanches et changement des encadrements, si nécessaire. L’isolation des murs L’isolation de vos murs est destinée à supprimer les ponts thermiques de votre habitat, devrait vous permettre de réa

liser jusqu’à 25 % d’économies par an sur vos dépenses de chauffage tout en augmentant de 2,5°C la température res sentie dans votre intérieur. Une augmen tation bienvenue due au fait que les murs sont la partie de votre maison la plus en contact avec l’extérieur. En d’autres termes, mal isolés, ils seront à l’origine d’importants transferts de chaleur entre l’air extérieur et l’air intérieur de votre logement (jusqu’à 25% des déperditions thermiques de votre habitat se font par les murs). L’isolation des portes et fenêtres Selon l’ADEME, les 10 à 15% des déper ditions thermiques d’une habitation se font au niveau des ouvertures (fenêtres, parois vitrées, porte d’entrée). On peut agir sur l’isolation des ouvertures et sur le remplacement de vos fenêtres simple vitrage par des fenêtres double vitrage. En supprimant les variations de tempé rature et autres courants d’air provoqués par une mauvaise isolation de vos ouver tures, vous améliorerez non seulement le confort global de votre habitation, mais vous limiterez aussi les problèmes d’humidité dans votre intérieur, souvent à l’origine de moisissures et de toutes les dépenses qu’elles peuvent engendrer (peinture, absorbeur d’humidité, etc.).

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Isolation, chauffage, matériaux: je fais les bons choix

Pour y remédier, bien isoler les combles de votre maison, qu’il s’agisse de combles de type « aménageables » ou de combles « perdus », est donc une nécessité. À la clé, la réduction des ponts thermiques, à savoir des maillons faibles dans la structure externe d’une habitation au niveau de la façade, du toit ou du sol. Ces ponts thermiques provoquent non seulement des déperditions de chaleur, mais refroidissent aussi plus rapidement l’air chaud de la maison qui entre en contact avec ces surfaces froides. Ré sultat : outre l’atteinte à votre confort personnel, de la condensation se forme et provoque l’apparition de mauvaises odeurs et autres moisissures. Notez par ailleurs que bien isoler vos combles aidera également la chaleur à mieux se répartir à l’intérieur de votre habitat, tout en améliorant son isolation phonique.

Enfin, il est important de rappeler qu’une bonne isolation de vos ouvertures, en plus de valoriser votre bien immobi lier, vous permettra également de vous protéger des nuisances sonores et des nuisibles. L’isolation des sols et des planchers bas L’isolation des sols et des planchers bas de votre maison vous permettra de ré duire de 7 à 10 % les pertes d’énergie de votre habitat et de réduire la sensation de sol froid. Vous possédez une cave sous votre maison ? Toujours selon l’ADEME, sa chez qu’en l’isolant avec les bons maté riaux, vous gagnerez entre 2 °C et 3 °C dans la pièce située juste au-dessus. L’isolation des combles et de la toiture Surface de contact importante entre l’ex térieur et l’intérieur d’un logement, le toit est la première source de déperdition thermique d’une maison, devant les murs et les sols : selon l’ADEME, près de 30% de la chaleur d’un logement s’échappe en effet par la toiture.

ILLUStRAtIOn

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J’anticipe le financement de mes travaux Isolation, chauffage, matériaux: je fais les bons choix Produire son énergie à la maison : mode d’emploi pour économiser Grâce à une aide financière de l’Etat, les Français sont de plus en plus nombreux à installer des panneaux solaires photovoltaïques sur leur toit. Car produire et consommer sa propre énergie verte permet de vraiment réduire la facture.

Passer à l’autoconsommation

I nstaller des panneaux solaires photo voltaïques sur son toit pour devenir un « autoconsommateur », c’est comme avoir un potager dans son jardin : à la satisfaction de produire et de consommer sa propre énergie s’ajoute la certitude de faire du bien à la planète et à son porte monnaie. Quelque 86 000 foyers français ont déjà adopté l’autoconsommation. À ne pas confondre avec l’autosuffisance, qui implique d’être complètement auto nome en énergie en ne faisant plus du tout appel au réseau électrique. En quoi cela consiste ? L’autoconsommation « avec vente du sur plus » représente la majorité des instal lations en France sur les trois dernières années. C’est une valse à trois temps orchestrée par l’installation de panneaux photovoltaïques qui transforment le rayonnement solaire en électricité. • Un, vous utilisez l’énergie produite par vos panneaux durant la journée pour alimenter tous les appareils électriques de la maison. • Deux, vous revendez le surplus non utilisé.

• Trois, quand le soleil se cache, vous complétez vos besoins auprès du four nisseur d’énergie de votre choix. Néan moins, le photovoltaïque peut aussi chauffer votre eau sanitaire, Il faut alors prévoir l’installation d’un routeur de surplus pour chauffer votre ballon d’eau chaude. Quelles économies à la clé ? Votre facture d’électricité peut être allégée de 30 à 50 % selon la puis sance installée et votre consomma tion. Contrairement à l’idée reçue, il est tout aussi intéressant d’installer des panneaux dans le nord de la France que dans le sud. De plus, ce que vous ne consommez pas vous procure des revenus grâce à la revente du surplus à un des fournisseurs-acheteurs engagés dans la démarche (EDF OA, Enercoop, EkWateur...). Le tarif d’achat, fixé par arrêté, peut changer. Il s’élevait, en 2020, à 0,10 euro par kWh injecté pour une installation inférieure ou égale à 9 kilowatts-crête (kWc, unité de puis sance d’un panneau solaire).

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Isolation, chauffage, matériaux: je fais les bons choix

Quel budget prévoir ? Une installation de 3 kWc, soit environ une dizaine de panneaux, peut coûter entre 7 500 et 9 000 euros pose com prise, selon le calcul des Échos Études, et 2 700 euros en moyenne pour 1 kWc. L’essentiel est d’adapter le nombre de panneaux à votre consommation. La ca pacité de l’installation dépendra de la composition du foyer, du temps passé à la maison ou de la présence de gros équipements à alimenter (piscine, clima tisation, etc.). » Pour évaluer le nombre de panneaux nécessaires, faites le point avec un conseiller du service public Faire (annuaire sur Faire.fr) qui vous four nira aussi une liste de professionnels qualifiés. Sur quelles aides compter ? Toute installation en autoconsommation avec vente du surplus permet de décro cher une aide de l’État. « Cette prime, révisable, est versée pendant les cinq premières années et varie selon la puis sance installée, détaille Joël Mercy, par exemple, 380 euros/kWc pour 3 kWc (soit 1 140 euros au total), 290 euros/ kWc pour 3 à 9 kWc, etc. » Soit, pour 3 kWc installés, une prime de 228 euros par an pendant cinq ans. Par ailleurs, certaines collectivités peuvent accorder un coup de pouce financier. Pour prétendre à ces soutiens, vous devez faire appel à un installateur la bellisé RGE (reconnu garant de l’envi ronnement). De plus, certains critères techniques doivent être respectés (pose parallèle au toit, toit plat, ou panneau en bardage, en brise-soleil, etc.). Afin de vérifier que votre projet correspond à ces conditions, visitez le site officiel Photo voltaique.info ou demandez conseil au GPPEP (Gppep.org) et aux passionnés de Forum-photovoltaique.fr. A qui confier votre installation ? « Adressez-vous à des installateurs lo caux qui procéderont en premier lieu à une visite technique sur place pour éla

borer un projet adapté », conseille Joël Mercy. Dans l’idéal, faites réaliser plu sieurs devis, que vous pourrez vérifier gratuitement sur le site de l’association BDPV (Bdpv.fr). Généralement, le pro fessionnel retenu se chargera d’obtenir l’autorisation d’urbanisme obligatoire au près de votre collectivité et de procéder aux démarches auprès du gestionnaire du réseau électrique (Énedis) pour le rac cordement au réseau de vos panneaux. « Surtout, opposez toujours une fin de non-recevoir aux démarcheurs, par téléphone ou à domicile, pour éviter les arnaques », prévient Joël Mercy. « Beaucoup font miroiter que votre fac ture d’électricité va tomber à zéro avec l’autoconsommation. C’est faux ! », alerte David Trebosc. Celui-ci met en garde contre les professionnels peu scrupuleux qui vendent à prix d’or des installations valant jusqu’à quatre fois moins cher et qui obligent à la souscription d’un crédit ruineux. Un installateur peut lui aussi vous proposer un crédit, mais n’hésitez pas à faire jouer la concurrence pour dé crocher les meilleurs taux et conditions. Quels atouts et quels inconvénients ? « Parmi les avantages, on peut souligner le peu d’entretien que demandent les panneaux et le fait que l’on produit lo calement et discrètement de l’électricité verte. Cela pousse aussi à changer ses ha bitudes de consommation, par exemple en décalant l’utilisation de ses machines dans la journée plutôt que le soir pour utiliser sa propre électricité », explique David Trebosc. Par ailleurs, la durée de vie des panneaux atteint trente ans en moyenne, de quoi les rentabiliser large ment. Il arrive toutefois que l’onduleur (voir infographie) doive être remplacé. « En 2020, son coût va de 800 à 2 000 euros et sa durée de vie moyenne est d’environ dix ans », précise-t-on à l’Institut national de la consommation (INC). Nos deux conseils : privilégier un instal lateur qui propose un contrat de main-

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Isolation, chauffage, matériaux: je fais les bons choix 16 petits gestes anti-gaspi

Faire les bons réglages 1 Ne surchauffez pas votre intérieur ! C’est mauvais pour le porte-monnaie et pour la santé. Baisser de 1 °C son chauffage, c’est 7 % d’économies d’éner gie. L’idéal est de réchauffer les pièces de vie à 19 °C, les chambres à 17 °C. 2 Maintenez la température du chauffe eau entre 55 et 60 °C. Cela suffit pour éliminer les bactéries pathogènes et évi ter le tartre. 3 Réglez la température de vos appa reils froids pour qu’ils ne soient pas des gouffres énergétiques : de 4 à 5 °C pour le réfrigérateur et pas plus de − 18 °C pour le congélateur. Ménager son électroménager 4 Placez votre réfrigérateur loin des sources de chaleur (four, radiateurs), afin de ne pas le surmener. Ne le collez pas aux murs, pour laisser l’air circuler autour. Ses joints doivent être maintenus propres et bien en place, pour éviter qu’il consomme plus pour se refroidir. 5 Choisissez le « mode éco » pour votre lave-linge et votre lave-vaisselle, afin de réduire de 30 à 45 % leur consomma tion d’électricité. Chasser les consommations inutiles 6 Branchez vos appareils laissés en veille (TV, box, ordinateur, etc.) sur des multiprises avec interrupteur. Les éteindre hors utilisation, c’est diminuer jusqu’à 10 % sa facture d’électricité, soit près de 80 euros par an, selon l’Ademe. 7 Laisser en charge toute la nuit son smartphone a un coût : 4,55 euros par an pour un ménage, selon le laboratoire Lawrence Berkeley. Une pratique qui, en

bon à savoir Heures pleines et heures creuses : êtes-vous perdant ? Selon le magazine 60 Millions de consommateurs, la majo rité des ménages ayant choisi l’option « heures pleines heures creuses » pour leur électricité perdent de l’argent, soit entre 30 et 50 euros chaque année. La principale raison ? Le tarif des heures creuses n’a cessé d’augmen plus, réduit la durée de vie de sa batterie. Préférez des charges rapides le matin ou durant la journée. 8 L’eau chaude sanitaire représente de 10 à 15 % des consommations, selon l’Ademe. Lors de longues absences, dé sactivez votre ballon classique depuis le compteur électrique. S’il est équipé d’un dispositif anticorrosion intégrale (ACI), c’est l’arrivée d’eau qu’il faut couper. 9 Activez le mode « hors gel » de votre chaudière, lors de vos absences pro longées l’hiver, pour limiter sa consom mation tout en préservant l’installation. 10 Isolez les conduites d’eau chaude dans les pièces non chauffées (cave, garage) avec des manchons souples ou de la laine de roche. À la clé, 10 % d’économies ! Limiter les surconsommations 11 Dégivrez le freezer ou le congélateur (sauf ceux à froid ventilé) dès que la

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Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix

ÉTAPE 4

Je démarre les travaux

Ça y est ? Vous approchez du but. Bientôt, le stress lié à ce projet sera derrière vous et vous pourrez pleinement profiter d’un tout nouveau logement sain et éco-responsable. Vous ferez, aussi, de belles économies d’énergies. Mais avant de célébrer la fin du chantier, ne serait-ce donc pas l’heure de l’entamer ?

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Bien choisir son artisan

Recherche des artisans, demandes de devis, suivi du chantier… Voici le parcours à suivre pour rénover votre logement

Choisissez des professionnels RGE U ne fois les travaux à réaliser identi fiés, vous devez rechercher des pro fessionnels labellisés « Reconnu garant de l’environnement » (RGE). D’abord, ce label est un gage de qualité. Cela signifie que l’entreprise a suivi une formation et respecte un cahier des charges précis, en termes de santé financière, d’assu rance, de moyens humains et matériels. Ensuite, c’est une condition obligatoire pour prétendre à la plupart des aides financières. Consultez l’annuaire sur France-renov.gouv.fr pour trouver des artisans RGE locaux.

Lors de vos recherches, téléchargez le certificat RGE de l’artisan afin de vérifier s’il correspond aux travaux envisagés et sa validité. Celle-ci doit courir de la date de réalisation du devis jusqu’à la fin des travaux. Attention : un artisan peut être labelisé pour certains travaux mais pas pour d’autres. Le certificat permet aussi de savoir s’il est correctement assuré en responsabilité civile professionnelle et décennale.

À noter : La mention RGE est aussi exigée pour les sous-traitants.

Notre conseil Se fier au certificat RGE ne suffit pas pour choisir une entreprise. Ce n’est pas une preuve que les travaux vont bien se passer. Le bouche-à-oreille reste le meilleur moyen de trouver un professionnel fiable. A défaut, il est conseillé de se renseigner de manière approfondie sur l’artisan sélec tionné : vérifier sa situation sur Societe.com ou Infogreffe.fr, regarder son site internet pour connaître son parcours professionnel et ses réalisations, consulter les avis laissés en ligne par d’anciens clients.

Sélectionnez les bonnes entreprises

P our avoir un devis compétitif, la première condition est de s'adresser à l'entreprise qui correspond aux travaux que vous souhaitez faire. La taille de l'entreprise compte également : « Confier une grosse extension de maçonnerie à un petit artisan qui travaille seul n'est pas le meilleur choix à faire, car il n'est pas structuré pour cela. En revanche, il sera mieux placé pour mon ter un mur de clôture ou couler une dalle de terrasse, dans la mesure où il n'a pas les frais fixes d'une grosse entreprise. »

Notre conseil Tenez compte de la proximité géographique des artisans. Les temps de trajet jusqu’au chantier représentent un coût qui est répercuté sur le devis.

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Isolation, chauffage, matériaux : je fais les bons choix

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C ela vous permettra de vous faire une idée des prix du marché. C'est aussi indispensable pour faire jouer la concur rence et obtenir des concessions de la part des artisans. Combien de devis ? Tout dépend de l'importance de votre chantier. Deux à trois devis constituent une bonne base. Si vos travaux engagent de fortes sommes, n'hésitez pas à en demander d'autres. Faites établir plusieurs devis Notre conseil

Ne tombez pas dans la surenchère. Les devis sont généralement gratuits, ils ont donc un coût pour l’artisan. Si vous solli citez trop d’entreprises, certaines risquent de décliner le chiffrage de votre chantier, considérant qu’elles n’ont pas assez de chances de le remporter.

Optez pour une stratégie gagnant-gagnant

D ites-vous que le but de la négociation n’est pas de saigner l’artisan aux quatre veines, sous peine d’avoir un chantier bâclé, mais de payer vos travaux au juste prix tout en bénéficiant d’une prestation de qualité. Considérez votre futur prestataire de travaux comme un partenaire à part entière, impliquez-le dans le projet, négociez avec tact. C’est la meilleure façon de sceller un bon accord et d’engager votre chantier sur des bases saines.

Exigez un chiffrage complet et précis

E n principe, le chiffrage d’un devis doit être détaillé, poste par poste, avec mention précise des équipements et fournitures, de leur quantité, de leur prix unitaire et du coût total HT et TTC. Idem pour la main-d’œuvre, qui doit être quantifiée sur la base d’un taux horaire ou d’une prestation donnée, par exemple au mètre carré posé ou au mètre linéaire installé.

Notre conseil Plus votre projet est abouti, plus les artisans seront en mesure de vous fournir un chif frage précis. À défaut, indiquez au moins une fourchette de budget dans laquelle ils pourront se projeter pour établir leur propo sition sur une base comparable.

D ouble ou triple vitrage, chaudière à gaz ou pompe à chaleur, poêle à bûches ou à granulés de bois… Inutile d’opter pour une solution coûteuse là ou une option plus économique suffit. Privilégiez les bonnes options techniques Reste à déterminer la bonne, bien sûr ! N’hésitez pas à demander aux artisans un avis technique et à poser des questions pour trancher au mieux en fonction de votre budget.

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L eur coût, comme celui des équipements, n’est pas négligeable. En général, il avoisine 20 % du prix du devis, mais pour une rénovation de salle de bains dans laquelle les équipements coûtent cher, il peut représenter la moitié. Sachez qu’il peut y avoir de grands écarts de prix au sein d’une même catégorie de produits. C’est le cas pour le parquet ou le carrelage. À vous de faire les bons arbitrages pour ne pas surpayer vos fournitures. Jouez sur le prix des matériaux

Notre conseil Rien ne vous interdit de compa rer les prix de votre devis avec ceux des magasins de bricolage spécialisés. À produit et qualité équivalents, si l’artisan est plus cher, il y a un problème…

Évaluez le coût de la main-d’œuvre

C elui-ci doit être ventilé poste par poste et spécifié pour chaque pres tation. C'est indispensable pour pouvoir comparer ce coût d'un artisan à l'autre et négocier un ajustement tarifaire en cas d'écart. Attention aux devis compor tant un forfait global de main-d'œuvre. Faute de savoir à quoi celui-ci correspond précisément, c'est la porte ouverte aux malentendus, avec un risque de surfac turations en cours de chantier.

Notre conseil Certains choix techniques permettent de faire baisser le coût de la main-d’œuvre. Par exemple, la pose d’un parquet flottant plutôt que celle d’un parquet massif. Choisissez en fonction de vos priorités esthétiques et budgétaires.

D éménagement du mobilier, décollage du papier peint, évacuation des gravats à la déchetterie… Si vous vous en sentez le courage, pourquoi ne pas effectuer ces petits travaux vous-même, suggère Li lian Bardet. Ils n’ont pas de réelle valeur ajoutée pour les artisans et sont souvent chronophages. Certains accepteront volontiers votre proposition, ce qui fera baisser d’autant le devis. Prenez certaines tâches à votre charge

Notre conseil Si vous jouez cette carte, assurez-vous d’être ca pable de mener à bien vos tâches. Le respect de vos engagements conditionne ceux de l’artisan à votre égard.

Ne signez rien lors de la première visite et soumettez vos de vis à votre conseiller France Rénov. Il vérifiera leur conformi té et la pertinence des travaux et matériaux proposés.En cas de devis signé lors d’un démarchage à domicile ou à distance, vous disposez d’un délai de rétractation de 14 jours.

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Planifiez vos travaux à l’avance

Q uand on a de la visibilité, un bon moyen d’obtenir un devis compétitif est d’anticiper ses travaux pour laisser à l’artisan le choix du calendrier. Il pourra ainsi programmer le chantier au mo ment qui l’arrange et sera plus enclin à consentir un effort tarifaire.

Notre conseil L’urgence a un coût. Plus vous anticipez vos travaux, plus vous êtes en position de force pour négocier, le temps jouant en votre faveur.

Vos droits et ceux de l’artisan

• La fourniture d’un devis est obligatoire à partir de 150 € de travaux ; • Il est généralement gratuit, mais rien n’empêche un artisan d’exiger une somme d’argent pour le réaliser, notamment lorsqu’il se déplace de loin ou fait une étude approfondie des travaux à réaliser ; • Le devis que l’artisan vous délivre n’engage à rien : il doit être accepté et signé pour valoir contrat. Les clients acceptant un devis en ligne disposent d’un délai de rétractation de 14 jours.

Profitez des taux réduits de TVA

C ertaines catégories de travaux (rénovation, amé lioration énergétique) ouvrent droit à des taux dé rogatoires de TVA pour l'achat des équipements. En l'occurrence, 10 %, voire 5,50 %, contre 20 % en temps normal. Pour vous permettre d'en bénéficier, l'artisan doit fournir les matériels lui-même. Si vous envisagiez d'acheter en direct vos sanitaires ou radiateurs, ce n'est donc pas forcément une bonne idée.

Notre conseil Demandez à l’artisan si vos travaux sont éligibles à ces taux dérogatoires de TVA. Dans l’affir mative, confiez-lui l’achat de vos équipements. Ce sera autant d’argent économisé.

Profitez des taux réduits de TVA

S i le prix du devis influe beaucoup dans le choix de l’artisan, ce n’est pas le seul élément à prendre en compte. La ré putation, l’ancienneté dans la profession, les délais d’intervention sont aussi des critères importants. Considérez-les bien.

Notre conseil mieux vaut se lancer avec un artisan un peu plus cher, mais qui émet une proposition solide, plutôt qu’avec une entreprise mieux placée sur le devis mais avec laquelle vous ne vous sentez pas en confiance.

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Tout ce qu’il faut cocheR avant de signer un devis !

Accepter et signer le devis d’un entrepreneur demande, en amont, un temps de réflexion. Et c’est souvent un peu vertigineux d’accorder sa confiance. Pas de panique, cette check-list vous permettra d’y voir plus clair avant d’apposer votre autographe en bas de la page !

Une petite enquête de marché s’impose ! Regarder les avis en ligne au sujet de l’entrepreneur visé. Mais attention, sachez prendre du recul. Les notes laissées en ligne ne sont pas toutes authentiques. Demander au professionnel ses références : diplômes, qualifications, pho tos de chantiers, contacts d’anciens clients Pensez aux crédits d’impôts sur vos travaux d’énergie. L’artisan est-il reconnu garant de l’environnement (RGE) A-t-il d’autres qualifications qui assurent son expertise dans un domaine en particulier ? (Qualisol, QualiPV, Qualibois, Qualipac,) Assurez vos arrières… L’artisan vous a-t-il présenté les assurances auxquelles il doit obligatoi rement souscrire ? (L’assurance responsabilité civile professionnelle, la garantie décennale pour les travaux de gros-œuvre, la garantie de parfait achèvement, la garantie du délai de livraison) Combien de temps le devis est-il valable ? L’évolution des tarifs des matières premières peut-elle avoir un impact sur le prix final ? N’oubliez pas de demander au professionnel ses horaires et ses délais. Et vous, avez-vous bien fait votre boulot ? Avez-vous fait faire au moins trois devis avant de prendre votre décision ?

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