Escapades insolites dans les Savoie

CULTURE & PATRIMOINE

Réservé aux piétons et cyclistes depuis 1929, date à laquelle il a été doublé par le pont Caquot, il connaît un regain de fréquentation ces dernières années depuis que les communes de Cruseilles et d’Allonzier-la-Caille ainsi que le conseil départemental de la Haute-Savoie se sont associées dans un projet de mise en valeur du site. Les visiteurs peuvent notamment profiter d’une vue imprenable sur le pont et le torrent des Usses depuis différents belvédères suspendus dans le vide. Le saviez- vous BERCEAU DU SAUT À L’ÉLASTIQUE : c’est ici, en 1986, que les premiers sauts à l’élastique furent réalisés. Un an plus tard, un reportage tourné au pont de la Caille est diffusé dans l’émission Ushuaia Nature : l’engouement pour ce nouveau sport extrême est tel que l’activité commence à se professionnaliser un peu partout en France et dans le monde. En revanche, le saut à l’élastique a rapidement été interdit au pont de la Caille en raison de risque d’accident sur le pont Caquot tout proche, les automobilistes freinant brusquement pour regarder les sauteurs à l’élastique !

Jusqu’au XVIII e siècle, pour voyager entre Annecy et Genève, il fallait en effet descendre dans le fond du canyon et franchir le torrent par un pont romain, dont subsistent encore quelques vestiges. En 1780, un autre pont est construit plus en amont pour faciliter les communications, mais il s’écroule en 1813. C’est finalement sous le règne du duc de Savoie Charles-Albert que les ingénieurs Émile-Fulcrand Belin et Paul-Léon Lehaître entreprennent, en à peine seize mois, l’édification d’un pont suspendu de 192 mètres de long. Les historiens rapportent que 10 000 personnes ont assisté à son inauguration le 11 juillet 1839 : ce pont est alors le symbole d’une Europe en pleine révolution industrielle. Il est baptisé pont Charles-Albert et plus communément nommé « pont de la Caille », du nom d’une auberge toute proche à l’enseigne de cet oiseau.

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