Echappées Belles en Bretagne

LE  ROCHER NU CÈDE À LA CIVILISATION

peu, le « Rocher » nu cède à la civilisa- tion… Plus tard, lorsque surviennent les premières razzias des Vikings, il s’avère que le « Rocher » est plus facile à défendre que la « Cité » : la fin d’Aleth est inéluctable. Sa chute survient au XII e siècle, lorsqu’un certain Jean de Châtillon, puissant homme d’Église, décide de transférer le siège épiscopal sur le « Rocher », désormais appelé Saint-Malo-en- l’Isle. Visionnaire, ce dernier fortifie

les lieux dans le dessein de bâtir une place marchande autour d’un port de commerce : on l’a quelque peu oublié mais Jean de Châtillon (1098-1163) est le véritable fondateur de la cité. Le destin de Saint-Malo est incroyable si l’on considère qu’au XII e siècle, entre l’estuaire de la Rance et la presqu’ île du Cotentin, s’étend un marécage d’où dépassent quelques terres plus éle- vées correspondant au tracé actuel de la côte. Le « Sillon » de Saint-Malo,

De l’évêché d’Aleth subsistent, de nos jours, les ruines romantiques de sa cathédrale, avec ses voûtes romanes typiques. En effet, la pres- tigieuse cité a sombré dans la déca- dence. Que s’est-il passé? Malo rencontre-t-il quelque difficulté avec ses ouailles ? Le fait est qu’il rallie Aaron sur le « Rocher ». Des disciples rejoignent les deux hommes. Peu à

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Photo du haut : La tour Bidouane ( XV e siècle). De sa plateforme supérieure, s’offre l’un des plus beaux points de vue depuis les remparts. Ci-contre : La tour Solidor se dresse le XIV e siècle. De nos jours, le donjon fortifié accueille le musée du Long-Cours, qui évoque l‘Histoire des navigations commerciales par la route du cap Horn aux XIX e et XX e siècles. au débouché de la Rance, depuis

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