Echappées Belles - Un été dans les Alpes

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Le théâtre Charles-Dullin, inauguré en 1866. Son parvis accueille une belle terrasse, parfaite pour se soustraire de l’agitation des rues piétonnes commerçantes, tout en profitant de leur animation.

Philippe Roy / Détours en France

Quand on a été capitale du comté puis desÉtatsdeSavoie –de1295à1562 –, on ne peut qu’afficher une fière His- toire et un riche patrimoine. Le tout a été préservé, à quelques quartiers près, des aléas de la guerre. Telle est Chambéry, architecturale et monu- mentale, mais aussi en passe de redé- couvrir ses vibrations naturelles. Un symbole en témoigne : la réouverture, il n’y a guère, sur quelques dizaines de mètres, du lit de la Leysse, modeste rivière traversant depuis des décen- nies la ville sous le bitume. À fureter dans le Vieux-Chambéry, le promeneur découvre pourtant qu’il ne peut échap- per dans cette cité ni à son patrimoine, ni à son environnement alpin. L’air frais des montagnes s’insinue partout et, notamment, rue de Boigne, l’artère chic et rectiligne dont les arcades rap- pellent celles de Turin. La voie a été tracée au xix e siècle, à l’initiative du

général éponyme, mercenaire enrichi aux Indes et mécène de Chambéry, qui voulait embellir sa ville tout en flattant son ego. Pour preuve, la généreuse fontaine des Éléphants érigée en son honneur, émissaire d’une eau forcé- ment alpine. Elle est constituée de

quatre pachydermes, dont on ne voit que la face et les deux membres anté- rieurs (d’où son surnom des « Quatre sans culs ») et d’une colonne surmon- tée de la statue de Benoît de Boigne. L’ouvrage a fait l’objet d’une restaura- tion complète, achevée en juin 2015.

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Produits du terroir et boutiques de mode, aux Halles de Chambéry. Depuis fin 2011, le marché couvert partage le bâtiment avec un centre commercial.

Gilles Lansard / Détours en France

Hors-série / Détours en France / www.detoursenfrance.fr