Echappées Belles - La Côte Atlantique

ÎLE D’OLÉRON

Sur près de 2000 hectares, la forêt domaniale de Saint-Trojan, à la très riche faune et flore, est protégée et aménagée avec des sentiers balisés, des pistes cyclables et des aires de pique-nique. « randos botaniques » à la découverte de la criste-marine (utilisée jadis contre le scorbut), les immortelles jaunes, l’éphédra aux vertus énergétiques, l’œillet de France… Et si la botanique ne vous botte pas, laissez-vous guider vers une petite plage quasi secrète qui se trouve au pied de ce jardin sauvage. RENDEZ-VOUS AVEC « LE BAGNARD » Vous voici à la pointe la plus avancée dans l’océan, la pointe de Chassiron. Rayé blanc et noir, celui que l’on surnomme le « bagnard » a vu le jour en 1926. En face, c’est le pertuis d’Antioche, un passage maritime réputé pour sa dangerosité, qui sépare Oléron de Ré. Le jardin qui ceint notre élégant cyclope porte témoignage des nombreux naufrages survenus dans la zone via des stèles commémoratives. Pour atteindre la lanterne, il faut escalader le très étroit escalier en colimaçon de 224 marches. De cette vigie, le panorama est sans limite pour le regard: les pertuis, La Rochelle, l’île d’Aix, le fort Boyard... Et si vous regardez vers le bas, soit à vos pieds, vous verrez les écluses à poissons médiévales et l’estran rocheux. À marée basse, c’est le ballet des « culs levés », entendez par là les pêcheurs à pied à la recherche des étrilles, crabes, palourdes et autres crustacés dont l’île n’est pas avare. Saluons au passage l’association Iodde (Île d’Oléron développement durable environnement), dont la mission est de préserver l’environnement marin par

Philippe Roy / Détours en France x 2

Au départ de la gare de Saint-Trojan-les-Bains, le célèbre p’tit train touristique traverse de superbes paysages de sable fin et de pinèdes inaccessibles par la route jusqu’au pertuis de Maumusson.

cailloux, les remettre en place dans le bon sens. CABOTAGE SUR LA CÔTE SAUVAGE Redescendu du phare, il ne vous restequ’àvous laisserglisser augré du trait de côte de la côte sauvage. Faites une halte à La Cotinière, premier port de pêche artisanale de

une action pédagogique auprès des pêcheurs à pied. Si l’estran appartient à tous, la pêche à pied ne peut se pratiquer que de manière raisonnée et durable en rappelant à chacun les règles élémentaires : respecter les tailles et les quantités de prise, ne pêcher que ce qui sera réellement consommé et quand on retourne des

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J É R Ô M E P I T O R I N « Moi, le gamin né dans les terres, j’ai cherché à découvrir la mer, si proche géographiquement mais qui m’était un peu étrangère. L’océan, les îles d’Oléron et de Ré – mon île de cœur – m’ont toujours aimanté. Je me souviens de parties de pêche à pied, par grandes marées sur les estrans sableux et rocheux oloronais, miraculeuses : araignées, crabes, berniques, palourdes, huîtres sauvages… J’aime aussi beaucoup ce confetti qu’est l’île d’Aix. Aucune voiture et à 20 minutes en bateau du continent, on a la sensation d’être très très loin… »

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