ECO TOUR 2020

TOUR DE FRANCE ÉCONOMIQUE

ÉCONOMIE

tandis que certaines mesures en faveur des entreprises ont été révisées ou décalées dans le temps. Pour finan- cer ces mesures, l’État profite également d’une réduc- tion de la charge de la dette (estimée à 3 Md€ en 2020) due à la baisse des taux d’intérêt. L’INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES ET LES CRÉATIONS D’EMPLOIS RESTENT DYNAMIQUES Favorisé par l’environnement de taux bas, l’investis- sement des entreprises est un moteur majeur de la croissance en 2019. Les réformes de soutien de l’offre amorcées sous François Hollande semblent également progressivement porter leurs fruits. Tout d’abord, le double effet du CICE en 2019 (bascule en baisse de charges durable et paiement des crédits accumulés

sur les années précédentes) a permis une hausse tem- poraire du taux de marge en 2019, expliquant partiel- lement le dynamisme de l’investissement. Au total, l’investissement des entreprises devrait progresser de 4,0% en 2019 après 3,9% en 2018. Il ralentirait ensuite à 2,6% en 2020. La baisse des coûts du travail permet également d’expliquer le rythme des créations d’em- plois. En effet, plus de 250 000 emplois seront créés en 2019, permettant un recul du taux de chômage à 8,6% en moyenne en 2019 après 9,1% en 2018. Après avoir été ponctuellement positive en 2018 (+0,7 point), la contribution à la croissance du com- merce extérieur serait à nouveau négative en 2019 et 2020. En cause, le ralentissement de la demande mondiale (guerre commerciale, ralentissement éco- nomique chez nos principaux partenaires tels que l’Allemagne, les États-Unis et la Chine) pénaliserait les exportations françaises qui ne progresseraient que de 2,0% et 1,6% en 2019 et 2020 respectivement, tandis que le dynamisme de la demande intérieure soutien- drait les importations (+2,5% et +2,3% en 2019 et 2020). Si la large victoire des conservateurs aux élections de décembre réduit l’incertitude à court terme, les rela- tions post Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni restent indéfinies. Un Brexit désordonné aurait un impact né- gatif immédiat (lié aux perturbations à la frontière) et à moyen terme (lié à une baisse de la demande britan- nique consécutive à la hausse des droits de douanes) sur les exportations françaises. LE COMMERCE EXTÉRIEUR CONTINUERAIT À PESER SUR LA CROISSANCE

Chiffres clés

2,2 %

3 MD€ DÉFICIT ESTIMÉ DES FINANCES PUBLIQUES EN 2020

ESTIMATION DE LA RÉDUCTION DE LA CHARGE DE LA DETTE EN 2020

4 %

INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES EN 2019

CRÉDIT AGRICOLE - ECO TOUR 2020

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