Détours en France Vienne

ITINÉRAIRE À PARTIR DE _ MONTMORILLON 32

guet qui lui permit de remporter le combat. Pour donner une ultime demeure aux guerriers, Dieu aurait fait jaillir du ciel une pluie de sépultures après la bataille. Telle est l’une des explications qui circule à propos de la présence de milliers de tombaux sur cette ancienne nécropole qui voisine aujourd’hui le cimetière moderne. MISE AU VERT Si la science contredit cette théorie des nuages chargés de pierres tombales, la nature a plus d’un tour dans son sac. Pour mieux la connaître et apprendre à la préserver, le domaine de Dienné a créé DéfiPlanet’. Ce parcours à vocation écologique et ludique, pimenté de chal- lenges, permet à chaque membre de la famille de devenir un super-héros de la sauvegarde de la planète. Pour une communion avec l’envi- ronnement, le temps d’une balade ou d’une nuit dans une cabane perchée, vous pouvez pour- suivre avec le parc de la Belle, à Magné. Mais avant de laisser ses jardins fleuris mettre tous vos sens en éveil, faites un arrêt à Gençay. Ses halles regorgeaient autrefois de produits qui fai- saient se déplacer les foules. Aujourd’hui, c’est surtout leur structure, fruit du travail d’un élève d’Eiffel lors d’une rénovation au XIX e siècle, qui attire les badauds. Sur le chemin de Compostelle, le village est aussi connu pour son château. Jean le Bon y fut gardé captif malgré les vaines ten- tatives de libération de Du Guesclin. JUNGLE MODERNE À quelques kilomètres au sud, un autre châ- teau vaut le coup d’œil : celui de la Roche- Gençay à Magné. Les plans de ses deux parcs sont signés Le Nôtre, et sa façade mêle style Renaissance et gothique. Les descendants des comtes Michel de Pierredon, baillis de l’ordre de Malte, ont aménagé dans les parties communes un captivant musée autour de cette ancienne force militaire devenue association pacifique. Si l’évocation des chevaliers vous donne des envies d’exploration, le dépaysement total est à portée de route, à Romagne. C’est ici que ce sont établis des dizaines de gorilles, bonobos et autres macaques, au cœur de la vaste vallée des Singes. Traditionnellement connu pour être le pays du baudet, le Poitou est décidément plein de surprises ! # À SAVOIR Deux chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle traversent la Vienne : la voie de Tours, passant par Châtellerault et Poitiers et la voie de Charroux, variante à la voie de Vézelay, qui suit le GR48 et passe par Montmorillon, Angles-sur-l’Anglin, L’Isle-Jourdain…

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Dans la vallée des Singes de Romagne, certaines espèces évoluent librement parmi les visiteurs.

la crypte, relate le couronnement de Catherine d’Alexandrie. Dirigez-vous ensuite vers le boule- vard de Strasbourg, vous y rencontrerez d’autres passionnés : de macaron cette fois. Voilà cinq générations que les Rannou-Métivier travaillent l’amande pour offrir au monde leur spécialité au cœur moelleux. Pour tout savoir sur l’his- toire de cette douceur, et découvrir certains secrets de fabrication, visitez le musée qu’ils ont ouvert, au-dessus de leur boutique. Revigoré par quelques-uns de ces délices, prenez la route pour Lussac-les-Châteaux. LES VIES DE LA PIERRE Tel un gruyère, la région est parsemée d’abris de pierre et de grottes. Parmi elles, la plus connue est sûrement celle de la Marche, haut lieu de l’art préhistorique. Témoin d’un passé plus proche, le chemin de randonnée « Sur les traces du loup » rappelle que le prédateur était très actif dans la région et venait s’abreuver (et se faire chasser) dans la zone appelée « la fosse aux loups ». Empruntant certaines portions de l’an- cienne voix ferrée, cette boucle de 15 kilomètres vous permettra de découvrir Persac et ses deux châteaux : La Brûlonnière et la Mothe ainsi que la chapelle Saint-Honorat où les paysans implo- raient la protection de leurs troupeaux. Ne crai- gnez rien, le dernier loup de la Vienne a tiré sa révérence dans les années vingt. Vous ne serez pas dévorés avant d’avoir pu découvrir Civaux et son étonnante nécropole mérovingienne. La légende raconte que Clovis, désireux de traverser une Vienne en crue pour affronter Alaric en 507, fut guidé par une biche. Celle-ci lui indiqua un

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