Détours en France Vienne

17 DĒTOURS EN FRANCE

LE DIAMANT NOIR Souvent associée au Périgord, la trufficulture française serait en fait une création poitevine. Vers 1790, un meunier de Beuxes (près de Loudun) nommé Pierre Mauléon et doué pour la récolte de champignons a l’idée de planter des glands autour des troncs des chênes. Bingo ! Le précieux champignon parsème les sols. Depuis les années 1970, l’activité renaît dans le département à la terre et à la météo propices, grâce à la dynamique Association des trufficulteurs de la Vienne qui compte une centaine de membres.

© IStock

Le chabichou est une telle institution qu’une

ment avec les vins blancs bouquetés et vifs du Haut-Poitou teintés de fleurs blanches (sauvi- gnon) ou d’agrumes (chardonnay). Héritage du Moyen Âge, période où la région était asso- ciée à l’Aquitaine, plus de 750 ha de vignobles subsistent à l’est et au nord de Poitiers. LE FARCI POITEVIN Classés dans la famille du Val de Loire et destinés à une dégustation jeune, les vins du Haut-Poitou rappellent par certains as- pects les nectars bordelais. À moins que vous ne lui préfériez un rosé, c’est avec un de ces rouges structurés et frais, issus du gamay, que nous vous suggérons de déguster le cé- lèbre farci poitevin. Plat du pauvre, réalisé à base des restes de viandes et légumes du pota- ger, il a su rapidement s’inviter sur les tables de fête. Chaque charcutier possède sa recette mais ce sont souvent des épinards, de l’oseille, des bettes et de la salade que l’on trouve em- prisonnés avec du lard, dans une grande feuille de chou. Cuit dans un bouillon, le pâté aux belles nuances de vert est dégusté froid en entrée ou à l’apéritif. Frit et accompagné de viande, il fait office de plat principal. Quel met inventif ! Il faut dire qu’il serait dommage de gâcher les délices des maraîchers de la Vienne. Allez humer sur un marché cette oseille qui relève si subtilement le plat. Si par chance vous arpentez les allées entre juillet et sep- tembre, vous pourrez repartir avec un melon du Haut-Poitou à la chaire si parfumée. Au milieu du XIX e siècle, un jardinier eu l’idée de cultiver le fruit en pleine terre. Depuis lors, la variété qui affiche un orange caractéristique, régale les amateurs de saveurs douces comme des bonbons. MACARONS DE MONTMORILLON Vous faites partie de ces becs sucrés ? Ne quittez pas le département sans avoir goûté les macarons de Montmorillon. Quand Catherine de Médicis revint en France avec une recette de biscuit à base d’amande, chaque ville tenta sa recette. Montmorillon mis au point une version au cœur tendre qui attira les gourmands dès 1811 et devint rapidement la spécialité de la commune. Comme, dans la

« route » de haltes

paysannes et gourmandes lui est dédiée.

Département 86 Département 86 Rannou-Métivier

Le farci poitevin. Préparé avec un subtil mélange d’ingrédients du potager et de viande, il se déguste chaud ou froid et à toute heure.

Le macaron de Montmorillon. Un cœur tendre d’amande, parfois aromatisé avec de

la pistache ou un fruit.

région, le bon se mêle souvent au beau et à l’histoire, visitez le musée du Macaron de la famille Rannou-Métivier et goûtez leurs magnifiques créations. La famille perpétue la tradition depuis cinq générations. Un régal. #

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