Itinéraires mythiques en camping-car

48 SUD

Camille Moirenc

Dans la réserve naturelle géologique de Haute-Provence, près de Digne-les-Bains, la rivière le Bès a formé la clue de Barles.

> champs colorent le plateau de Valensole voisin. Mais ce sont ses sources thermales, connues depuis l’Antiquité, qui ont fait la réputation de Digne-les-Bains : ses eaux sorties de terre à 40 °C dans le vallon des Eaux Chaudes sont souveraines pour soigner les rhumatismes. DE DIGNE-LES-BAINS À GAP En aval de Digne, la Bléone offre le paysage typique de ces rivières dont les multiples bras cascadent entre des bancs de galets blancs comme neige. Peu à peu, la val- lée s’élargit, annonçant la confluence avec la Durance. On y arrive juste après Malijai, et l’on repère alors, sur la gauche, une curiosité géologique : les Pénitents des Mées, des rochers ainsi sculptés par l’érosion qu’ils évoquent une procession de moines encapuchonnés. Pour remonter maintenant la vallée de la Durance jusqu’à Sisteron, nous vous suggérons de quitter la N85 avant Château-Arnoux-Saint-Auban, pour longer la

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rivière par sa rive gauche, via Volonne. Sans pour autant quitter l’itinéraire historique, la route départementale 4 s’avère plus calme, et surtout pleine de charme. Et voici Sisteron, postée en sentinelle sur l’étroit défilé par lequel se glisse la Durance, marquant la limite entre la Provence et le Dauphiné. Ici, on quitte le pays des oli- viers pour trouver les terrasses alluviales plus propres à la culture fruitière. Bien entendu, cette frontière natu- relle fut de tout temps fortifiée ; la vieille ville, au pied de sa citadelle, s’organise sous la forme d’un labyrinthe de ruelles, rampes et escaliers où l’on s’égare à loisir pour découvrir ici et là des vues magnifiques sur la Durance. Mais le plus spectaculaire reste la citadelle, avec notamment son escalier de 365 marches creusées dans le roc. Quelques kilomètres avant Tallard, la N85 quitte la vallée de la Durance pour se diriger, plein nord, vers Grenoble. Très vite, les paysages évoluent. À Gap, si l’altitude demeure modeste (750 m), on se sent clai- rement aux portes des Alpes. Dès la sortie de la ville, la route grimpe rudement pour atteindre, en moins de 8 kilomètres, l’altitude de 1 248 mètres au col Bayard. Cette fois, la vraie montagne est atteinte, et si l’on veut un point de vue sur les Écrins, une petite route, à gauche immédiatement après avoir atteint le col, monte aux 1 696 mètres du col de Gleize.

Au cœur du parc national des Écrins, La Chapelle-en- Valgaudemar (05) est une station village, été comme hiver, de 1000 à 3670 m d’altitude.

Bertrand Bodin / OnlyFrance.fr

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