Itinéraires mythiques en camping-car

OUEST 116

Cancale, vue sur la ville et le port de La Houle. Élue site remarquable du goût, la ville est réputée pour ses huîtres et ses coquillages.

En bas, les rochers sculptés de Rothéneuf sculptés par l’abbé Fouré entre 1894 à 1907.

Jean-Daniel Sudres / Détours en France

estampillés Armor-lux, la marque bretonne en vogue. Le meilleur souvenir à conserver de Cancale est sans doute celui de la dégustation de «plates» aux cabanes d’ostréi- culteurs, rassemblées sur le quai face aux parcs à huîtres. Un instant gastronome «sur le pouce» délicieux, le regard tourné vers le large où se dessinent le triangle noir du Mont Saint-Michel et la tache blanche du port de Granville. CAP SUR LA BAIE DU MONT-SAINT-MICHEL Ce n’est pas que l’on s’ennuie mais la route est longue! Par la D76 puis la D797, l’itinéraire met cap sur la Merveille, située à 45 kilomètres. Depuis votre poste de conduite suré- levé, vous apprécierez ce parcours plat le long de la baie, tracé entre les habitations de Saint-Benoît-des-Ondes, Hirel, Le Vivier-sur-Mer, Cherrueix et l’immensité des parcs à bouchots, méthodiquement alignés, à gauche, sur les étendues sableuses découvertes à marée basse. Entre les chenaux – les criches, en langage local – vous apercevrez des moutons, sur les prés-salés. À Pontorson, une fois le Couesnon franchi (frontière symbolique entre la Bretagne et la Normandie), il faudra obliquer à gauche par la D976,

DU GUESCLIN, L’ÎLE ROBINSON Vous l’apercevrez à gauche en roulant sur la D201, entre Saint- Malo et Cancale. L’îlot du Guesclin est un splendide caillou de granit posé à quelques encablures de la côte, accessible en bateau, ou à pied à marée basse. Le fort solitaire qui fait face à la plage, aguicheur, semble inviter le passant à l’occuper, histoire de fuir définitivement les excès de ce bas monde. Ne rêvez pas. L’île n’a qu’un seul propriétaire, après avoir appar- tenu un temps, dans les années 1960, à l’artiste Léo Ferré. bateaux de la Route du Rhum, dont elle constitue la ligne de départ. Voilà Cancale, une des capitales de l’ostréiculture française. Il y a beaucoup à faire dans ce port. Par exemple, fureter dans les venelles au pied de la falaise de la Houle, à l’arrière des quais. Dans cet ancien quartier de marins aujourd’hui résidentiel, les maisons basses à rideaux brodés cachent de petits potagers, de vieux puits à margelle, une ou deux têtes de saint Michel placées dans l’encoignure de façades… Le contraste est saisissant avec la ville haute et ses maisons cossues, à l’image de la mairie. En terrasse du café du Hock, les clients portent volontiers des cirés jaunes

Jean-Daniel Sudres / Détours en France

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Bertrand Rieger / Détours en France

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