Détours Villages 2021

LE VILLAGE PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS

Les ruines de l’ancien atelier de la cotonnerie, en activité seulement de 1918 à 1922, se visitent. On peut notamment y voir les vestiges des bâtiments de l’usine, de l’atelier de production et du four.

dans le Finistère breton. Cap à l’ouest! À l’autre extrémité de l’île, l’anse des Galets offre une belle échappée sur la Guadeloupe voisine. Posée sur la lande aride, une grande croix verticale fait face à celle de la pointe des Châteaux. Entre l’anse des Galets et la plage des Coli- bris s’est déroulé un épisode sombre, l’emprisonnement des têtes brûlées envoyées par la métropole, issues de familles bourgeoises ou aristocra- tiques. Ces dernières souhaitaient s’en débarrasser sous les prétextes les plus divers: libertinage, ivresse, vols, blas- phèmes, ou même questions d’héritage, et envoyaient les rejetons purger leur peine sur l’île sauvage, au départ du port de Rochefort en Charente-Maritime. Les dernières têtes brûlées repartirent sur l’hexagone en 1766, quelques mois avant que les bâtiments pénitentiaires ne fer- ment leurs portes. Plusieurs restèrent sur l’île, où ils commencèrent une nou- velle vie et fondèrent une famille… Cer- tains citoyens de La Désirade sont leurs descendants directs. + Office de tourisme La Capitainerie, 97127 La Désirade. 0590846139 ; lesilesdeguadeloupe.com Mairie, rue du Maire-Mendiant. 0590200176 ; mairie-ladesirade.fr

LA RÉSERVE NATURELLE DE PETITE TERRE Île ? Archipel plutôt ! En venant de Saint-François, on croise deux petits îlots, Terre-de- Haut et Terre-de-Bas, une réserve naturelle gérée par l’ONF sur laquelle des excursions sont possibles. Anciennement occupée par des Amérindiens puis quelques colons et leurs esclaves, la réserve de Petite Terre est aujourd’hui la demeure privilégiée d’une colonie d’iguanes et de variétés d’oiseaux, comme l’huîtrier, la frégate et le sucrier à ventre jaune, qui arpentent en conquérants des plages vierges de toute beauté. Vestige de la civilisation, un phare édifié en 1840 fut habité jusqu’au départ de son gardien, en 1972.

français d’origine tunisienne, Ali Tur, celui-là même qui reconstruisit les bâti- ments officiels de Guadeloupe détruits par le cyclone de 1928; le phare de la pointe Doublé, automatisé en 1972. Au bout d’une lande rase, parsemée de cactus, voilà la pointe du Grand-Abaque griffée par les colères de l’océan, où excepté la température, on se croirait

côtés des parias dont elles s’occupaient. Une nouvelle léproserie fut construite en 1911, puis rasée dans les années 1950. LA PRISON DES TÊTES BRÛLÉES La pointe présente quelques vestiges de l’activité humaine: une station météorologique désertée, construite dans les années 1930 par un architecte

L’église Notre- Dame-de-Bon- Secours (1754) fut plusieurs fois restaurée suite au passage d’ouragans. À l’intérieur, on peut admirer un maître-autel taillé dans une tranche de poirier-pays.

Raphaël Salzedo / Alamy / hemis.fr

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