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S.o.S. Le pin dinosaure en danger Vieux de 2 millions d’années, Wollemia nobilis, le pin de Wollemi, qui a tant fait sensation lorsqu’il est arrivé dans nos jardins, est en mauvaise posture dans son habitat d’origine d’après une évaluation rendue publique en janvier 2021. Après les incendies de l’année dernière en Australie, sur les 49 arbres adultes restant dans la nature, seuls 4 ont complètement échappé aux flammes.
© GAP Photos/Joanna Kossak - Garden: RHS Hyde Hall
Précautions L’aloé véra, pas si anodin
coup de chapeau Les arbres ont un prix
Cette plante fétiche des adeptes des soins naturels n’est pas sans danger. Une équipe de médecins marocains rapporte dans Médecine Thérapeutique , fin 2020, le cas d’une personne de 80 ans qui a eu des problèmes rénaux après avoir ingéré de l’aloé véra durant trois jours pour soigner un abcès. Si les cas rapportés sont rares, ils sont souvent graves, expliquent les auteurs. Prudence donc avant d’en avaler !
Capteurs naturels sur les arbres Les lichens, indicateurs de pollution
Pour sensibiliser les populations à la valeur des arbres, la municipalité d’Orléans a mis en ligne le Barème de l’arbre. Un outil lancé en septembre 2020 par l’association Plante & Cité, et adopté par la mairie, qui détermine le prix des quelque 25 000 arbres de la commune (hors zones boisées). Les platanes sont par exemple estimés à 10 000 €, et le prix peut aller jusqu’à plus de 88 000 € pour un if ! Ces chiffres sont calculés en fonction de différents critères comme l’essence de l’arbre, son prix en pépinières françaises, ses bienfaits pour la qualité de l’air, son potentiel allergisant, sa longévité, son état, sa taille ou encore son coût de gestion. En plus de calculer la valeur des arbres, la plateforme propose un barème d’évaluation des dégâts causés à l’arbre.
Une étude est actuellement menée dans le Sud-Vendée, par le CPIE Sèvre et bocage (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement), qui observe les lichens des arbres. Les lichens sont en effet des bio-indicateurs de la qualité de l’air, ces organismes captant aussi bien les gaz que les polluants atmosphériques. Chaque espèce possède un seuil de tolérance à la pollution : certaines sont très sensibles à la présence d’azote, par exemple. D’autres disparaissent si un polluant se trouve dans l’air environnant. C’est un travail à long terme pour juger l’évolution de la qualité de l’air.
Texte : Christian Clairon
juillet/août 2021 - www.detentejardin.com • 15
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